Patent: Harvey

France 23602

(13469)

BREVET D’INVENTION DE QUINZE ANS,

En date du 26 mai 1855,

Au sieur HARVEY, du comté d’Essex (Angleterre),

Pour des perfectionnements dans les armes à feu dites revolver.

Cette invention est applicable aux armes à feu de l’espèce connue sous le nom de revolvers.

Les perfectionnements consistent,

1º Dans un mode de construction de ces armes à feu, devant faciliter le chargement des divers petits barillets;

2º Dans l’application à la détente d’une pièce de sûreté.

Dans ce but, une rainure est pratiquée dans le renflement qui se trouve au-dessous du canon, pour recevoir l’extrémité d’un levier détaché, et la baguette est attachée à ce levier par un joint à cheville. Jusqu’ici on a employé des arrêts de sûreté pour empêcher que le chien ne soit mûpar accident, et ce moyen a réussi jusqu’à un certain point, mais j’ajoute un second arrêt pour assurer l’effet de l’arrêt de sûreté, et ainsi on obtient une sûreté complète.

Pl. L.

Fig. 1, profil de droite d’un pistolet construit conformément à mon invention.

Fig. 2, profil de gauche dudit.

Fig. 3 et 4, plans.

a, crosse du pistolet dans l’intérieur de laquelle sont placées les pièces qui forment la platine.

b, fig. 2 ‘, ressort relié par la pièce c au levier coudé d, sur lequel joue au point f le marteau ou chien e.

g, détente avec laquelle est relié un ressortcliquet ou chassoir, qui, lorsqu’on tire la détente vient en contact avec la queue du levier d, et ainsi tire en arrière le marteau; à ce cliquet est relié le bras h qui, lorsqu’on tire la détente, vient en contact avec les dents à rochet de la chambre tournante i, et leur imprime le mouvement de rotation; sur le même axe que ce cliquet est également la cheville k qui, en venant en contact avec les saillies sur les chambres, les arrête dans les positions requises.

Toutes les parties que je viens de décrire sont conformes au mode de construction ordinaire.

l, fig. 3, 9, 10, arrêt de sûreté pour empêcher le chien e de venir en contact avec les cheminées, pendant le chargement; cet arrêt de sûreté est comprimé parun ressort m, de telle sorte qu’il ressort lorsque la pression du marteau cesse par la traction de la détente. n est une seconde pièce pour fixer à demeure l’arrêt de sûreté 1, de façon à empêcher la décharge accidentelle du pistolet par l’effet de la traction de la détente.

o, ressort pour retenir en position cette seconde piece.

L’arrangement des parties se voit clairenient aux figures 5, 6, 7, 8, 9 et 10.

Les figures 5 et 6 donnent une vue intérieure et de bout de la plaque latérale de la platine sans le mécanisme.

Fig. 7, intérieur;

Fig. 8, extérieur de la plaque avec le mécanisme.

Fig. 1 et 4, vues du mécanisme montrant la pièce de sûreté en position, et hors de sa position.

p, baguette attachée, retenue lorsqu’on n’en fait pas usage, au moyen de l’œil q et du crochet à ressort r, comme on le voit aux figures 1 et 3. Quand on en fait usage on place le boutp’ dans la rainure s, et la pièce på entre dans la chambre à bourrer. Ou bien on peut faire tourner l’œil q sur un centre, comme l’indique la figure 11. Pour s’en servir on détache la baguette du crochet à ressort r, puis on presse directement le bout p² sur la charge; on peut aussi l’employer pour charger, en plaçant le bout p’ dans la rainure s et pressant le bout p² sur la charge, comme il a été dit plus haut.

A l’un des bouts de la baguette est un tournecheminée, et au bout p’ un tournevis.

La rai nuret dans le corps de la platine est destinée à permettre aux capsules usées de tomber.