France 36825
(20999)
BREVET D’INVENTION DE QUINZE ANS,
En date du 2 juin 1858,
Au sieur ADAMS, à Londres,
Pour des perfectionnements dans les armes à feu dites révolvers.
Pl. XXVII.
Mon invention consiste dans l’introduction entre le chien et la capsule, sur la cheminée, d’un verrou glissant dans un trou pratiqué dans le châssis ou montant de l’arme, lequel verrou est élargi à l’extrémité qui vient en contact avec la capsule, de manière à donner une déviation aux produits de l’explosion de la capsule et à empêcher leur retour par le trou du châssis ainsi que les inconvénients et le danger qui en résultent dans l’usage de l’arme.
La figure 1 est une coupe longitudinale d’une portion du révolver construit selon mon invention.
a, fig. 1, 1 ‘, est un tampon creux en acier vissé dans un trou foré à travers l’arrièrepartie du châssis de l’arme.
b est un verrou en acier dont la tète élargie frappe surla capsule qui est sur la cheminée lorsque le chien s’abat.
La tige de ce verrou glisse dans une ouverture de grandeur convenable forée dans le bout du tampon a.
Elle est entourée d’un ressort en spirale c, lequel, par son action sur l’écrou, repousse le verrou ben arrière lorsque le chien est levé.
Relativement à cette partie de mon invention, je désire faire observer que je n’ignore pas que l’on a déjà employé un verrou interposé entre le chien et la cheminée garnie de la capsule: aussi je ne réclame pas l’usage de ce verrou; mais ce qui est nouveau, c’est l’élargissement du bout de ce verrou en dehors du trou où il passe, de manière que ce bout donne une déviation aux produits de l’explosion de la capsule et les empêche de revenir en arrière.
La seconde partie de mon invention consiste à substituer aux arrangements employés jusqu’ici, soit pour les platines des armes à feu où le chien a pu être levé et lâché par un seul et même mouvement de la détente, soit pour celles où l’on a fait lever et armer le chien à la main avant de faire feu, la combinaison mécanique ci-après décrite, savoir: au bout supérieur de la détente est chevillée une tige, laquelle porte à l’une de ses extrémités un cliquet qui tombe dans un cran formé dans le chien à son bout inférieur et sous son axe de mouvement; le cliquet est dégagé aussitôt que le chien est levé à son plus haut point.
Cet arrangement de la détente me permet d’évider presque entièrement le châssis ou montant.
La figure 2 fait voir une détente construite suivant ce système.
Les figures 3, 3′, 3^2, 3^3, en représentent les parties séparément.
a, fig. 2 et 3′, est la détente.
b, fig. 2 et 3, est la tige qui y est attachée au moyen d’une cheville.
c est le chien muni à son bout inférieur, et sous son axe de mouvement, d’un cran c’ dans lequel vient tomber le cliquet qui est au bout de la tige b, lorsque le chien est abattu.
En tirant la détente en arrière on relève le chien, et lorsque celuici a atteint la hauteur convenable, la saillie, dans la tige b, vient en contact avec le chien et jette le cliquet hors du cran c’.
Si l’on arme la détente à la main, la gâchette d, fig. 2 et 3^2, tombe dans le cran c² sur le chien, et alors, lorsqu’on tire la détente, son arrière-partie vient en contact avec la queue de la gâchette et la jette hors du cran.
c, fig. 2 et 3′, est une saillie sur la détente, qui tient en place les canons rotatifs comme à l’ordinaire;
f; fig. 2 et 3³, est l’appareil de rotation des canons.
A la place du ressort de détente ordinaire j’emploie le ressort g, dont un bout est attaché à la détente et l’autre est divisé en deux branches, dont une agit sur la saillie f’ de l’appareilƒ et l’autre sur la saillie b’ de la tige.
Les lignes tracées en lignes et points de la figure 2 font voir les dimensions des deux vides circulaires nécessaires pour l’évidement du châssis.
La troisième partie de mon invention consiste à maintenir en position l’axe sur lequel tourne le cylindre, au moyen d’un levier à baguette se mouvant sur un axe audessous de l’axe du cylindre.
Le coude du levier s’appuie contre le bout extérieur de l’axe sur lequel tournent les canons et l’empêche de se mouvoir vers le dehors jusqu’à ce qu’on ait déprimé l’extrémité extérieure du levier à baguette.
La figure 4 est une vue latérale d’une partie d’une arme à feu dite révolver arrangée selon cette partie de mon invention.
La figure 5 est une vue de bout partiellement en coupe de la même partie.
Les figures 4 ‘, 5′, 4^2, représentent diverses parties détachées.
a est le châssis ou montant de l’arme, ayant un trou foré à travers pour le passage de la cheville ou axe b.
Plus bas que celui-ci est pratiqué un autre trou pour admettre le plongeur ou baguette c, fig. 4 et 5³, et l’espace entre les deux trous est suffisamment évidé pour laisser du jeu à la tige ou levier d, fig. 4, 4.
Cete tige pivote sur le châssis en d’, et son bout courbé passe à travers le creux c² dans le plongeur ou baguette.
Les lignes tracées en lignes et points, fig. 4, montrent la position de la tige ou levier d, lorsqu’elle est abaissée de manière à pousser le plongeur ou baguette c dans une des chambres rotatives.
Quand la baguette ne sert pas, le bout du levier d est retenu sous le canon par les deux saillies à ressort e, é, fig. 4, 4³; alors le coude du levier d s’appuie contre le bout extérieur de l’axe ou cheville bet le retient en place.
La quatrième partie de mon invention consiste à construire le châssis d’une arme révolver en deux parties, de la manière suivante:
La première partie comprend le canon fixe, la pièce qui s’étend sur le haut des canons rotatifs et une pièce qui passe derrière ceux-ci et peut servir de plaque pour fixer ces parties au restant du châssis, lequel est d’une seule pièce.
Une fiche ou saillie est formée longitudinalement sur le côté inférieur du canon fixé au bout le plus rapproché des canons rotatifs, et cette fiche s’emboîte dans une rainure faite à la partie correspondante de la seconde pièce et y est attachée par des chevilles.
La seconde jonction s’opère de la même façon, une rainure ou fente verticale étant formée dans la première pièce à l’endroit même qui descend derrière les canons rotatifs pour recevoir une fiche verticale que l’on trouve sur la seconde pièce.
La figure 6 est une vue latérale du châssis d’une arme à feu dite révolver, construite d’après mon système.
La figure 7 est une vue de la première partie du châssis séparée de la seconde.
La figure 8 est un plan.
La figure 9 est une vue de dessous de la même partie.
La figure 10 est une vue de côté de la seconde partie du châssis.
La figure 11 est un plan.
La figure 12 est une vue de dessous.
a, canon fixe.
b, partie qui surmonte les canons ou chambres rotatifs.
c, pièce qui passe derrière les canons et qui est représentée en forme de plaque.
d, saillie formée longitudinalement sur le côté inférieur du canon a; elle est munie d’un trou pour admettre l’axe des canons rotatifs; un petit trou d’ y est aussi foré pour recevoir une cheville qui sert à réunir solidement les deux parties et sert en même temps d’axe au levier à baguette.
La rainure d², représentée dans la vue de dessous, fig. 9, est destinée aussi à recevoir le levier à baguette.
e, rainure verticale formée dans la pièce c pour recevoir la saillie verticale f qui se trouve sur la seconde partie, et les deux sont réunies par une vis f’.
L’autre extrémité de la seconde pièce a une rainure ou fenteg pour recevoir la saillie d, et l’ouverture d’ de cette partie corrrespond à celle d’ de la première partic.
La fente ou ouverture h, dans la seconde partie, est destinée à recevoir la baguette et les parties attenantes, et l’ouverture i, fig. 11 et 12, les parties de la platine.
La cinquième partie de mon invention se rapporte à l’arrangement du verrou de sûreté.
Ce verrou sert à empêcher le cylindre à canons de se tourner, et il sort de la plaque de pouce avec un mouvement circulaire enrayant les canons rotatifs de manière à garantir les capsules sur les cheminées contre l’action du chien.
La figure 13 est une vue de côté d’une portion du châssis d’un révolver.
Il est composé de deux parties, comme il a été cipoint C plus ou moins éloigné de son centre d’oscildessus décrit, et l’endroit où se fixe la platine est❘lation il supporte toute la charge du tablier. muni d’une rainure dans laquelle tombe le verrou a, fig. 13, 13′, 13, lequel est maintenu en place par la plaque qui est munie d’une retraite pour l’entrée de la saillie a’ du verrou.
La dernière partie de mon invention a trait à la construction et à l’application au corps ou châssis de l’arme à feu dite révolver d’une plaque de sûreté, que le corps ou châssis soit fait d’une ou plusieurs pièces.
La figure 14 représente ceite plaque en coupe.
Les figures 15 et 16 sont des vues de côté et indiquent le mode employé pour attacher la plaque au corps.
La figure 17 en est la vue de derrière, faisant voir la fente verticale dans laquelle vient s’emboîter une partie du corps du révolver.
Au besoin, ces deux parties de l’arme pourront être plus solidement reliées au moyen de vis traversant chaque côté de la plaque et pénétrant dans le corps de l’arme.