France 87672 add
2º CERTIFICAT, en date du 26 janvier 1872.
Pl. V, fig. 12.
Dans notre brevet, nous avons décrit un mode d’obturation entre la tranche postérieure du canon et celle antérieure du barillet, obturation que nous obtenions par un appendice extensible, logé à l’avant du barillet, et dont les bords venaient, au moment de l’explosion, s’appuyer fortement contre la tranche postérieure du canon, fermant ainsi toute issue aux gaz.
Dans la 1 addition, nous avons décrit un autre mode d’obturation consistant à fermer le passage aux gaz entre le barillet et le canon, par l’application, contre la tranche postérieure de ce dernier, des bords a’ d’une douille métallique que nous appliquions à l’avant de chaque cartouche.
Nos recherches nous ayant conduits à un système spécial de construction des cartouches, nous prenions, pour cet objet, le 9 mai 1870, le brevet nº 89896, où nous revendiquions, entre autres points, l’emploi, à la partie antérieure des cartouches, d’un rebord annulaire I ou H’ venant s’appliquer énergiquement contre la tranche postérieure du canon, par suite de l’expansion des gaz, ces derniers se fermant ainsi d’eux-mêmes toute issue.
C’est l’application au barillet même de ce dernier principe, déjà indiqué dans notre addition du 27 janvier 1870, qui fait l’objet de la présente addition.
Pour réaliser cette application, ainsi que le représente le dessin, chaque chambre du barillet est formée de deux parties alésées cylindriquement, suivant deux diamètres différents: la partie A, située à l’arrière du barillet, sert d’emplacement à une cartouche d’un système quelconque; la deuxième partie B, située à l’avant du barillet, est d’un diamètre plus grand que le diamètre A, et reçoit à frottement doux une douille C, en acier ou toute autre matière convenable. Cette douille est elle-même alésée en trois parties: une partie cylindrique a, du diamètre de la chambre A; une partie légèrement conique b, dont le plus petit diamètre est situé vers l’avant et est égal à celui de la troisième partie c, qui correspond lui-même au calibre du canon.
On comprend, d’après cette disposition, que, lors de l’explosion et du départ de la balle, celle-ci, en se laminant pour arriver au plus petit diamètre de la douille C, produira l’application énergique des rebords d de cette dernière contre la tranche postérieure du canon, et fermera ainsi toute issue aux gaz.
Ces rebords d, dans le barillet même, remplissent les fonctions des barillets a’, I’, H’ dans nos cartouches brevetées.
Le déplacement de la douille C vers l’avant, lors de l’explosion, produit à l’arrière un petit vide annulaire x, vide qui se trouve recouvert par l’enveloppe de la cartouche, dont la longueur est suffisante pour pénétrer dans la partie cylindrique a de la douille G; toute déperdition de gaz pouvant produire l’encrassement à l’arrière de la douille C se trouve évitée par cette disposition.
A l’intérieur de la douille C, ainsi que dans celles H de nos cartouches (brevet nº 89896), nous produisons des cannelures en hélices dans le cas d’armes rayées, afin d’imprimer à la balle un mouvement de rotation dès son départ; dans ce cas, un ergot D, que porte la douille C, voyage dans une rainure E, pratiquée dans chaque chambre B du barillet, et empêche ladite douille C de tourner; par ce moyen, la correspondance exacte des amorces de rayures de cette dernière avec les rayures du canon est toujours assurée.
Nous revendiquons:
1º Le principe d’obturation ci-dessus décrit, caractérisé par l’application, à l’avant de chaque chambre du barillet, d’une douille mobile dans le sens longitudinal G, et dont les rebords antérieurs viennent, lors de la décharge, s’appliquer énergiquement contre la tranche postérieure du canon;
2º L’emploi d’amorces de rayures à l’intérieur de chacune de ces douilles C, dans l’intention susindiquée;
3º L’application de cette douille mobile obturatrice Cà toutes espèces d’armes à feu.