France 212536
BREVET nº 212536, en date du 3 avril 1891,
A la SOCIÉTÉ WEBLEY AND SON, pour des perfectionne ments aux revolvers et autres armes analogues.
(Extrait.)
Pl. VI.
Cette invention se rapporte à des perfectionnements dans le mécanisme destiné à maintenir en place et à rendrelibre le cylindre ou barillet des revolvers du type s’ouvront à l’aide d’une charnière pour permettre le chargement et l’extraction des cartouches.
Ces perfectionnements ont pour objet:
1º De maintenir solidement le barillet pendant le fonctionment de l’extracteur;
2º D’assurer la libre rotation du barillet pendant le tir;
3º De permettre à celui qui fait usage de l’arme, d’enlever facilement le barillet de son axe et de le remonter aussi faci lement lorsque cela est nécessaire.
La présente description et les dessins font comprendre suffisamment la nature de mon invention, et la façon dont elle peut être réalisée en pratique.
Fig. 1, élévation latérale d’un revolver système Webley, fermé et prêt pour le tir, auquel mon invention a été appliquée.
Fig. 2, détails de pièces séparées.
Fig. 3, le revolver ouvert, prêt à être chargé, l’extracteur ayant accompli son mouvement vers l’extérieur et étant rentré dans son logement.
Fig. 4, mode de démontage du barillet hors de son axe.
Fig. 5 à 9, différentes variantes apportées à mes perfection nements.
Le barillet a est monté sur un axe plein b, lequel est fixé solidement à la pièce d’appui c du canon d.
Un épaulement, faisant saillie à l’intérieur de la cavité axiale du barillet, vient buter contre l’extrémité postérieure b’ de l’axe b, de façon à empêcher tout mouvement inopportun du barillet a vers l’avant; tout mouvement en arrière de ce dernier est empèché à l’aide d’un teton c, qui vient presque en contact avec la face verticale de la culassef, lorsque le revolver est fermé. Le barillet n’est fixé à l’axe en aucun autre point.
Sur la face antérieure du barillet, se trouve en saillie une douille de faible longueur g, entourant l’axe b, et tout autour de cette douille est creusée une rainure h, dans le but indi qué ci-après, notamment en vue de inaintenir en place et de rendre libre le barillet suivant les besoins.
Sur la pièce d’appui c du canon, se trouve pivoté un levier i, et ce dernier porte un tenon ou griffe i’, fig. 2, qui s’engage dans la rainure h de la douille g située à la partie antérieure du barillet a.
Cette griffe i’, lorsqu’elle est engagée dans la rainure, maintient le barillet sur son axe, et l’empêche de prendre aucun mouvement longitudinal sur ce dernier; elle lui permet, au contraire, de se déplacer longitudinalement sur son axe, lorsqu’elle est retirée de la rainure.
Ainsi que cela est représenté dans les figures 1 à 4, l’enclenchement et le déclenchement de la griffe i’, dans et hors de la rainure h, s’effectue de la manière suivante:
Un levier k est susceptible de pivoter sur l’axe reliant le corps du revolver au canon; ce levier k agit sur le levier i.
Lorsque le revolver est fermé, ainsi que le représente la figure 1, le levier k presse contre le bras i² du levier i, et le fait sortir la griffe i’ de la rainure h.
Le barillet est ainsi dégagé et se trouve libre de tourner pendant le tir, sans qu’aucun frottement ne se produise entre la griffe et la rainure.
Le barillet est maintenu d’une façon efficace entre l’extrémité b’ de l’axe et le teton e butant contre la partie verticale de la culasse f, ainsi que cela été décrit ci-dessus.
Lorsqu’on ouvre le revolver, le bras k² du levier k agit sur la came i³ ménagée à la partie inférieure du levier i, et maintient la griffe i solidement enclenchée dans la rainure h.
Il est ainsi impossible que le barillet glisse sur son axe, pendant que l’extracteur accomplit son mouvement; de plus, le barillet ne peut pas davantage glisser au dehors de l’axe, lorsque le revolver est complètement ouvert, ainsi que cela est représenté fig. 3.
En fermant ce revolver, toutes les pièces viendraient prendre la position indiquée fig. 1. Mais si l’on désire démonter le revolver et enlever le barillet de son axe, on fait tourner le levier k, de façon à lui faire prendre la position représentée fig. 4; la griffe i’ est ainsi sortie de la rainure h, et on peut enlever le barillet de son axe.
Lorsqu’on a remonté le barillet sur son axe, on peut fer mer le revolver sans toucher au levier k, car le simple fait de la fermeture du revolver entrainera le levier k à sa posi tion normale, telle qu’elle est représentée fig. 1.
On remarquera donc que cette méthode pour maintenir et rendre libre à volonté le barillet, remplit bien les conditions voulues, à savoir:
1º Le barillet est libre lorsque le revolver est fermé;
2º Le barillet est maintenu solidement pendant le mouve ment d’ouverture du revolver, pendant l’extraction des car touches, et même lorsque le revolver est complètement ouvert;
3º Elle constitue un moyen commode de démontage du barillet de dessus son axe et de remontage du barillet sur ledit axe.
Il est à noter que tous les mouvements se produisent automatiquement, excepté la libération du barillet en vue du démontage.
La figure 5 indique une autre forme de construction, dans laquelle un levier l est pressé par un ressort m, de façon à forcer une griffe l’ à s’engager dans la rainure h. Une came n située sur l’axe de basculement du revolver, agit sur la partie inférieure du levier l, de façon à engager ce dernier dans la rainure h, lorsque cela est nécessaire (et aussi pour le dégager lorsqu’on le désire).
Lorsque le revolver est complètement ouvert, la pression exercée par le ressort maintient seule la griffe l’ engagée dans la rainure h; et, en exerçant une pression à la main sur le bouton l², on libère le barillet, qui peut alors être démonté et remonté.
La figure 6 représente une autre construction.
Dans cette construction, le levier o est actionné par un cran p, qui produit son enclenchement ou son déclenchement suivant que le revolver est ouvert ou fermé.
Lorsqu’il est complètement ouvert, ainsi que cela est représenté fig. 7, on peut démonter le barillet en poussant le bouton p’, de façon à séparer le cran p de la pièce o, et à permettre ainsi à o de se dégager du barillet.
La figure 8 indique une construction dans laquelle le levier q est monté sur pivot, de façon à agir à augle droit des leviers décrits précédemment.
Le ressort r maintient le levier q enclenché avec le barillet, et les deux goujons s’, s² portés par la charnière du corps du revolver effectuent l’enclenchement et le déclenchement automatiques nécessaires du levier, suivant que le revolver est fermé, en train d’ètre ouvert ou complètement ouvert.
Pour libérer le barillet en vue du démontage et du remontage, on amène le goujon s’en face de l’encoche q’ du levier q, et on appuie ensuite à la main sur ce levier. Les parties du levier q, sur lesquelles viennent agir les goujons s’, s² sont formées de surfaces inclinées.
Lafigure 9 représente une construction de mon invention, comportant un levier t et un ressort recourbé u, ce dernier étant fixé sur la charnière du revolver. Lorsque le revolver est fermé, les pièces occupent la position représentée sur le dessin. Par suite, l’extrémité du ressort u presse contre le levier t (par l’intermédiaire du redan t’) de façon à déclencher ce levier et à libérer le barillet.
Mais lorsque le revolver est ouvert, le ressort u maintient le levier t enclenché.
On peut dégager le cylindre pour le démonter et le remonter, en appuyant à la main sur le bouton t².