France 145040
Brevet nº 145040, en date du 27 septembre 1881,
A M. SAMUEL, pour un système perfectionné de fusil-revolver.
Pl. X, fig. 1 à 6.
La présente invention a pour objet un système perfectionné de fusil-revolver, qui se distingue des systèmes antérieurs par les particularités essentielles suivantes:
1º Le levier qui commande le déplacement du canon est solidaire du pontet de la sous-garde;
2º Le canon pénètre dans les logements de cartouche du barillet pour éviter toute déperdition des gaz;
3º Le ressort du chien ramène le chien au cran de sûreté lorsqu’un coup a été tiré;
4º Le percuteur est solidaire du chien;
5º Le barillet est formé de canons soudés et brasés, avec tenons d’assemblage également brasés.
Fig. 1, coupe longitudinale.
Fig. 2, coupe transversale M N.
Fig. 3, plan.
Fig. 4, coupe P Q.
La carcasse A renferme le barillet B, monté sur un axe C, articulé en a, pour pouvoir s’obliquer, fig. 3, pour le chargement et le déchargement. La rondelle b, qui termine le barillet à l’arrière, sert d’extracteur en coulissant sur l’axe C.
Le canon D de l’arme présente une partie rétrécie c, pour pénétrer successivement dans les canons du barillet. Ce canon D peut coulisser dans la monture et est relié à une bielle E, articulée sur le levier F, qui se prolonge à l’arrière et forme le pontet de sous-garde G. Ce levier F est articulé en d; lorsqu’il est fermé, fig. 1, le canon D est engagé dans un canon du barillet B. Lorsqu’on le fait descendre, la bielle E fait avancer le canon D, et le barillet dégagé tourne pour amener un canon chargé en regard du canon D, en même temps que le chien est amené.
A cet effet, la tringle e agit sur le talon fdu chien H et l’amène au cran de l’armé, en comprimant par la chaînette g la lame supérieure du ressort I. Au même moment, le cliquet h du chien H agit sur la crémaillère i du barillet et le fait tourner d’une fraction de tour.
Lorsqu’on appuie sur la gâchette K, le chien H devient libre, et le percuteur k, solidaire du chien, frappe la cartouche. Le ressort 1 est débandé, mais le talon du chien rencontre la lame inférieure du ressort, ce qui a pour effet de ramener le chien au cran de sûreté; c’est ce qu’on appelle le rebondissement.
Le maintien du barillet dans la position convenable est obtenu par la cheville m, qui pénètre dans l’un des crans n du barillet, sous l’action du chien lorsqu’il est armé. Le ressort o tend constamment à écarter la cheville m lorsque le chien n’est pas armé.
Le mécanisme du chien peut facilement être visité en ouvrant la trappe à charnière L, fig. 3, que maintient la vis p du chien.
Le barillet est formé , fig. 5, de canons isolés, brasės ensemble et reliés à chaque bout par des tenons q, également brasés; des bandes r terminent le profil du barillet extérieurement.
Pour charger simultanément tous les canons du barillet, lorsqu’il est dévié, fig. 3, on se sert d’une boîte M, fig. 6, percée d’autant de logements qu’il y a de canons au barillet; on l’apporte de l’arrière du barillet et on chasse dans ce dernier toutes les cartouches de la boîte M au moyen d’un tampon N, formé d’autant de tiges, fig. 6, qu’il y a de canons.
En résumé, je revendique comme caractères distinctifs de mon système perfectionné de fusil-revolver:
1º Le levier d’avancement du canon se prolongeant en dessous de la monture et formant pontet de sous-garde;
2º La pénétration du canon dans les logements du barillet pour donner une obturation complète;
3º La disposition permettant de ramener naturellement le chien au cran de sûreté;
4º La solidarité du percuteur et du chien;
5º Le mécanisme de déplacement du barillet lorsque le chien est armé en même temps que le canon est avancé par la manœuvre du levier;
6º La goupille à ressort servant à arrêter le barillet;
7º La confection du barillet avec des canons brasés, consolidés par des tenons brasés qui les relient;
8º La boite servant au chargement;
9º La trappe à charnière pour visiter le mécanisme.
Je puis établir ces fusils-revolvers de toutes dimensions, avec un nombre variable de canons ou logements au barillet.