France 160300
BREVET nº 160300, en date du 13 février 1884,
A la COMPAGNIE AUTRICHIENNE DE FABRICATION d’armes DE STEYR, DITE OESTERREICHISCHE WAFFENFABRIKS-GESELLSCHAFT, pour des perfectionnements aux armes à répé tition, munies d’un magasin-revolver.
Pl. I.
La présente invention est relative à des perfectionnements dans les armes à répétition munies d’un magasin-revolver, et spécialement dans le mouvement du magasin, qui s’effectue au moyen d’une roue dentée régulatrice et d’une saillie en forme de dent que porte le verrou, saillie pouvant pénétrer dans les dents de la roue et qui assure en même temps la fermeture, en ce sens que ladite saillie s’appuie, quand le verrou est rabattu, dans un logement pratiqué à gauche dans la boîte de culasse, de manière à résister à l’effet du recul pendant le tir et à fournir au verrou un second point d’appui.
Les perfectionnements en question comprennent encore da simplicité du mode de chargement, qui permet, dans le tir continu, de remplacer de suite la cartouche tirée, et enfin le mode d’arrêt servant à immobiliser le magasin rempli et à passer du tir continu au tir intermittent, sans toucher à la provision de cartouches du magasin.
Le dessin représente unearme munie des perfectionnements ci-dessus indiqués, le magasin pouvant contenir neuf car touches.
Fig. 1, coupe longitudinale du mécanisme disposé pour le tir continu.
T, magasin-revolver.
R, roue dentée régulatrice ou distributrice.
Z, dent ou saillie qui fait tourner le magasin à gauche (le) magasin est fou sur son axe) quand on rabat le verrou, mouvement qui place la cartouche devant K. Quand on ramène le verrou en arrière, le poussoir d agit sur la roue S, qui est derrière la roue R, et la pousse à gauche, de telle sorte que la cartouche vient se présenter devant le tonnerre et entre ensuite dans le canon quand on repousse le verrou; cette opération se répète jusqu’à épuisement du magasin. Dans cette manœuvre, le levier d’arrêt H est placé en avant, comme on le voit en 1, fig. 1.
Pour charger le magasin, on place les cartouches une à une dans les compartiments en faisant tourner le magasin de gauche à droite avec le pouce; en le faisant tourner en sens inverse, on peut remplacer immédiatement chaque cartouche qui a été tirée, de manière à ne pas diminuer la provision de cartouches du magasin.
Dans le tir intermittent, quand l’arme doit fonctionner comme un fusil ordinaire, on presse avec le pouce le levier H qui est à droite de la boîte de culasse, de manière à le ramener en arrière dans la position 2, fig. 1. Dans ce mouvement, l’extrémité inférieure du levier s’engage entre les dents de la roue S, de telle sorte que le magasin devient fixe et que le fusil fonctionne comme une arme à un coup. Dans ce cas, c’est sur les deux cartouches supérieures du magasin que vient se placer la cartouche isolée du tir intermittent.
Pour rétablir le mécanisme de répétition, on presse avec le pouce de la main droite sur le levier H pour le ramener dans la position 1, fig, 1, et l’on peut recommencer le tir continu.
Le levier H étant entièrement indépendant du verrou, on peut toujours l’amener en 1 ou en 2, quelle que soit la position du verrou. On peut donc toujours voir si le mécanisme de répétition fonctionne; car, par un simple mouvement du levier II, l’extrémité du poussoir d, qui est libre, indique immédiatement s’il y a un dérangement.
Fig. 2, plan de la boîte de la culasse, montrant la pièce K et la saillie Z, dont le logement est pratiqué en 3 dans la boîte.
Fig. 3, coupe transversale montrant la roue S, la roue distributrice R, le levier H, le poussoir d, qui agit sur la roue S pour pousser les cartouches devant le verrou et pour maintenir la position du magasin entre deux cartouches.
Fig. 4, partie K du verrou, portant la dent z qui, en venant se placer dans une creusure pratiquée dans la boite de culasse, assujettit la fermeture.
R, fig. 5, roue distributrice.
S, roue d’arrêt.
T, magasin-revolver à compartiments, ceux-ci ne s’étendant que jusqu’à l’extrémité de la douille de la cartouche, de manière à dégager complètement le projectile et à lui permettre de glisser facilement sur l’extrémité arrondie du magasin; on évite ainsi toute déformation du projectile.
Fig. 6, levier H.
Nous revendiquons:
1º La disposition particulière de la roue régulatrice ou distributrice R et de la roue d’arrêt S, fig. 5, en combinaison avec un magasin-revolver à un nombre quelconque de compartiments pour transporter les cartouches, comme je l’ai décrit et représenté;
2º Un verrou K, fig. 4, muni d’une dent Z pour agir sur les roues R, S et pour assurer la fermeture, comme je l’ai décrit et représenté;
3º Un levier H, fig. 6, servant à rendre le magasin fixe en s’introduisant entre les dents de la roue S, comme je l’ai décrit.