Patent: Pieper

France 173736

BREVET nº 173736, en date du 25 janvier 1886,

A M. PIEPER, pour des perfectionnements aux armes à feu.

(Extrait.)

Pl. I.

Dans les fusils et pistolets-revolver existe entre le canon et le barillet une solution de continuité; une partie de gaz s’échappe par cette jointure, et cette perte est d’autant plus grande que cette jonction est mal faite.

Cette invention a pour but de supprimer cette solution de continuité, rendre toute perte de gaz impossible et augmenter par conséquent la portée de l’arme. A cet effet, la chambre de cartouches est faite, partie dans le barillet et partie dans le canon, de telle sorte que la cartouche entre plus ou moins long dans ce dernier (quelques millimètres suffisent), la dilatation de la cartouche au moment de l’explosion fermant hermétiquement la jointure qui existe entre le canon et le barillet.

Pour permettre la rotation de ce dernier on peut employer différents moyens. Par exemple, on peut, par un levier quelconque, mouvoir le canon en avant pour dégager la partie de la cartouche engagée dans celui-ci et opérer la rotation du barillet après ce dégagement, ramener alors le canon en arrière et engager la cartouche suivante. C’est cette manière de procéder qui est représentée sur le dessin.

On peut aussi faire mouvoir le barillet en arrière et avoir le canon fixe, pour arriver au même but.

Par un autre dispositif et l’emploi d’une culasse mobile derrière le barillet, on peut aussi retirer la cartouche déchargée soit en entier, soit la reculer dans le barillet d’autant qu’elle entrait dansle canon.

En employant la cartouche en carton au plomb de chasse, il suffit que la partie sertie se déroule dans le canon pour effectuer l’obturation.

Ce principe d’obturation peut s’appliquer également à tout autre système d’arme à répétition ayant un récepteur de cartouches séparé du canon; ce récepteur peut avoir d’autres formes sans employer le système tournant. Ce principe d’obturation peut aussi s’appliquer aux pièces d’artillerie, mitrailleuses, etc.

Fig. 1, arme-revolver chargée au repos, la cartouche supérieure s’engageant pour une petite partie dans le canon et ouvrant ainsi la jointure qui existe entre le canon et le barillet.

Fig. 2, arme avec le levier de fermeture à moitié ouvert, ayant dégagé du canon la cartouche tirée avant d’opérer la rotation du barillet moyennant la tige qui traverse son centre et appuie à ce moment contre le chien.

Fig. 3, arme tout à fait ouverte; le levier ayant complété sa course a encore avancé le canon et, par la tige centrale traversant le centre du barillet, armé le chien lequel, par le mouvement connu, a opéré la rotation du barillet et de la sorte présenté une nouvelle cartouche chargée vis-à-vis du canon. En ramenant le levier dans la position fig. 1, le chien reste armé et l’arme est de nouveau prête à faire feu.

Fig. 4 et 5, dispositif de la cartouche engagée ou dégagée du canon.

Fig. 6 à 9, dispositif de la cartouche en carton pour plomb de chasse; fig. 6 et 8 avec la cartouche sertie, et fig. 7 et 9 avec la cartouche déroulée dans le canon faisant obturation.