France 144438
BREVET nº 144438, en date du 18 août 1881,
A MM. ATKINSON et NEEDHAM, pour des perfectionnements aux armes à feu à répétition et aux revolvers, ainsi qu’aux cartouches employées pour lesdites armes, et pour les autres genres d’armes àfeu.
Pl. IX.
Dans les armes à feu à répétition, nous montons sur la culasse du canon un bloc contenant deux chambres pour la charge, pouvant tourner sur un axe et muni d’une came à l’extrémité postérieure, qui élève la batterie pour tirer oufaire feu, est intermédiaire des positions de tirage, et au moyen de laquelle un percuteur ou tige fixée à la batterie, en frappant, chasse la cartouche vide au premier quart de tour du bloc, et alors dans le quart de tour suivant la batterie est obligée de prendre la position d’un chien, et la chambre chargée est amenée à l’opposé du canon en position pour tirer, de sorte qu’en pressant la détente, la charge puisse être enflammée.
Nous faisons mouvoir ce bloc et par conséquent la came au moyen d’un poussoir agissant sur une roue à rochet formée sur ou fixée à la came ou sur le bloc.
Ce poussoir peut être relié à la détente, et de cette manière, par une pression continue, tourner le bloc et la came et actionner la batterie, ou il peut être relié à un levier formant la garde de la détente.
Le poussoir peut être formé double pour agir sur chaque côté de la roue à rochet, de façon à agir avec le mouvement de haut et celui de bas du levier, permettant par ce moyen de donner à ce dernier le mouvement voulu au bloc pendant qu’il se meut à une distance plus courte que lorsqu’il agit seulement dans une direction.
Si on le désire, au lieu de faire mouvoir le bloc, ainsi qu’il est décrit ci-dessus, le mécanisme tournant ordinaire peut être employé pour faire tourner ledit bloc et à lever et laisser tomber la batterie; dans ce cas cependant, la batterie est aussi actionnée comme il est décrit ci-dessus, pour expulser la cartouche consumée.
La came rotative, pour agir sur la batterie comme il est décrit ci-dessus, est aussi applicable aux revolvers, assurant par ce moyen une plus grande simplicité dans leur construction.
L’arme à feu ci-dessus mentionnée exige une cartouche qui empêche l’échappement du gaz à l’extrémité antérieure et à l’extrémité postérieure du bloc tournant de la chambre à charge.
Dans ce but, nous formons l’enveloppe de la cartouche avec une extrémité postérieure unie, munie de la capsule centrale ordinaire et sans rebord à son extrémité, tandis qu’à l’extrémité antérieure de ladite capsule, nous employons un chapeau alésé pour permettre le passage de la balle ou projectile, mais qui, par la dilatation et le forçage contre la culasse du canon, empêchera la fuite de gaz à cette partie.
La capsule ci-dessus décrite est aussi applicable aux cartouches employées pour d’autres armes à feu exigeant une interception semblable de gaz à la partie antérieure desdites armes àfeu.
Fig. 1, élévation latérale, partie en coupe, des parties d’une arme à feu à répétition, construite suivant notre invention.
Fig. 2, autre élévation latérale, partie en coupe.
Fig. 3, plan en coupe montrant le bloc de la chambre à charge dans une position horizontale avec un extracteur rejetant une cartouche consumée hors d’une chambre à charge.
Fig. 4, coupe transversale de parties représentant une vue en bout du bloc de la chambre à charge dans une position horizontale.
Fig. 5 et 6, vues par bout opposées du bloc de la chambre dans la position voulue pour faire feu, la figure 5 le représentant saisi par le bord supérieur du levier de détente.
Fig. 7, vue latérale du bloc.
Fig. 8, élévation de l’extrémité antérieure de l’âme.
Fig. 9, élévation latérale de parties du levier de détente avec ses poussoirs en position contre la roue à rochet.
Fig. 10, 11 et 12, élévation latérale, élévation antérieure et coupe horizontale de la batterie ou levier de détente avec son expulseur.
Fig. 13 et 14, élévation latérale et élévation de bout d’une légère modification des pièces par laquelle on se dispense d’une détente séparée ou levier d’opération.
a représente le canon de l’arme et b un magasin tubulaire fixé le long de l’intérieur du canon a. Ledit magasin peut être chargé de toute manière convenable et bien connue, et il peut être accompagné d’un ressort pour agir sur les cartouches y contenues; mais nous trouvons que ledit magasin agit bien sans ce ressort s’il est assez grand pour y permettre un libre mouvement des cartouches, et il peut être immédiatement chargé par l’extrémité de la culasse du canon en retournant l’arme de manière à placer le magasin en dessus et dans une position inclinée avec la bouche du canon par en bas, et en tournant le bloc d de la chambre à charge dans une position transversale avec la rainure latérale d’ vers le magasin b. En faisant alors tomber les cartouches par l’ouverture c’ dans le châssis c, elles se rendront immédiatement dans et en bas du magasin b.
Le bloc d de la chambre à charge est muni d’un tourillon ou axe e, qui y est fixé rigidement et fonctionnant dans des supports convenables formés à cet effet dans les parties antérieure et postérieure du châssis c.
Sur l’extrémité postérieure du tourillon ou axe e sont formées ou fixées une came e’ et une roue à rochet es, qui est actionnée par des conducteurs ou poussoirsf, f’, attachés à un levier g, monté sur un axe d’oscillation en g’.
Le poussoir f’agit sur la roue à rochet e² en descendant, et le poussoir f’ agit sur ladite roue en s’élevant, de manière que le levier g, en descendant, oblige le poussoir f à décrire un quart de tour au bloc d de la chambre à charge, et, en s’élevant, oblige le poussoirf à donner un quart de tour audit bloc en renversant, par ce moyen, les positions de sa chambre à charge.
h est le levier de batterie sur lequel le dispositif percuteur h’ est goupillé. Ledit levier porte aussi une tige d’extraction h² qui fonctionne dans un trou c² formé dans le châssis c. Le levier h comporte une courbure h³ pour agir en combinaison avec la gâchette i. Le levier de batterie h est aussi formé avec une face inclinée h’, pour agir sur les saillies de la came e’.
Les poussoirs f, f’ fonctionnent dans des trous c³, alésés dans le châssis c et sont maintenus dans leur fonctionnement par des ressorts formés sur lesdits poussoirs, ainsi que représentė.
La détente i fonctionne dans une rainure g², formée dans le levier g et représentée par des lignes pointillées.
Le châssis c est formé avec une ouverture dans laquelle fonctionne le bloc d de la chambre à charge, et il est relié au canon a par un filetage, comme représenté. Le châssis c est aussi formé avec des prolongements c⁴, c⁵, par lesquels il est fixé à la monture.
L’arme fonctionne ainsi qu’il suit:
Les parties étant dans la position représentée dans la figure 1, l’arme est prête pour tirer, ce qui peut être fait en pressant sur la détente t’.
Après avoir été tirée, l’arme est de nouveau préparée pour faire feu de la manière suivante:
Le levier g est incliné dans la position fig. 2; par suite de ce mouvement, le conducteur fagit sur la roue à rochet c² et par ce moyen tourne le bloc d de la chambre à charge d’un quart de révolution, en l’amenant dans la position représentée fig. 2, 3 et 4; devant le mouvement de descente du levier g, une des plus courtes saillies de la came e’ agit sur le levier de la batterie h pour le repousser dans la position représentée par les lignes pointillées fig. 2 et 3; après l’accomplissement dudit quart de tour, le levier de batterie h se sera dégagé de la saillie de la came et par l’extracteur h² aura expulsé la cartouche consumée de la chambre à charge, qui aura fait feu en dernier lieu; alors, en élevant encore le levier g dans la position représentée dans la figure 1, le poussoir f’agira sur la roue à rochet e² et donnera un autre quart de tour au bloc d, amenant par ce moyen la chambre à charge (qui au dernier coup de feu était en ligne avec le magasin b) en ligne avec le canon a, et pendant ce mouvement, une des plus grandes saillies de la came e’ aura repoussé le levier p dans la position voulue pour faire feu, de sorte qu’il est maintenu par la gâchette i jusqu’à ce qu’on désire faire feu.
Quand une chambre à charge vide est en ligne avec le magasin b, ladite chambre peut être immédiatement chargée en élevant simplement la bouche du canon de l’arme; quand une cartouche tombera du magasin b dans la chambre de charge, ou si le magasin est muni d’un ressort pour agir sur les cartouches, une chambre vide sera immédiatement chargée dès qu’elle sera présentée au magasin b.
Si on le désire, l’arme ci-dessus décrite peut être employée comme une arme ordinaire se chargeant par la culasse; dans ce cas, une chambre peut être chargée toutes les fois qu’elle vient en ligne avec la rainure ou encastrement c⁴, située à la droite du châssis C, représenté fig. 2 et 3.
Le bloc ou monture d de la chambre à charge est rigoureusement ajusté et maintenu en position pour faire feu par des arrêts d² qui y sont formés, et venant contre le bord supérieur du levier de détente g, ce dernier saisissant le bloc fermement en pénétrant dans les entailles d³ formées contre les arrêts d².
Au lieu d’employer une détente séparée i’et un levier de détente également séparé g, comme ci-dessus décrit, la disposition représentée dans les figures 13 et 14 peut être adoptée; cette disposition exige que le levier de détente soit tiré deux fois pour donner le mouvement voulu au bloc d et aux autres parties, tandis qu’on se dispense de la détente i’, de la gachette i et de la courbure h³ de la première disposition décrite, et la came e’ est contrainte à élever et à laisser tomber la batterie h aux moments voulus pour faire feu et pour expulser la cartouche consumée.
La disposition ci-dessus décrite pour le fonctionnement du bloc de la chambre à charge, de la batterie et de l’extracteur de la cartouche consumée est aussi applicable aux revolvers; dans ce cas, le bloc d de la chambre à charge comporterait, de préférence, plus de deux chambres et le mouvement du poussoir exigerait d’être ajusté avec une force suffisante pour donner le mouvement au bloc d de la chambre à charge; nous n’avons pas cru nécessaire de donner des dessins de cette dernière disposition de notre invention, attendu qu’elle sera immédiatement comprise par cette simple indication.
Le mécanisme ci-dessus décrit d’expulsion de la cartouche consumée est aussi applicable aux armes à feu à répétition et aux revolvers munis d’un mouvement différent de celui cidessus décrit.
Les armes à feu construites ainsi que ci-dessus décrit exigent des cartouches qui empêcheront la fuite de gaz à l’extrémité antérieure et à l’extrémité postérieure du bloc tournant de la chambre à charge; nos cartouches perfectionnées sont représentées en position dans les chambres à charge et le magasin dans la figure 1 et séparément dans les figures 15, 16 et 17.
L’enveloppe de la cartouche l est construite, ainsi que jusqu’ici, d’un tube ou cylindre en métal fermé à une extrémité dans laquelle est pratiqué un encastrement servant à loger la capsule à feu central ordinaire; mais nous formons ladite extrémité postérieure sans rebord, de manière à permettre à la cartouche d’être introduite dans la chambre à charge par cette extrémité. Nous plaçons sur l’extrémité antérieure de l’enveloppe de la cartouche l un godet annulaire l’ formant chapeau, disposé pour s’adapter rigoureusement sur le cylindre et muni d’une ouverture pour permettre le passage de la balle ou projectile, mais qui, par la dilatation et étant forcé contre l’extrémité de la culasse du canon, empêchera la fuite du gaz de ladite partie.
La capsule ci-dessus décrit est aussi applicable aux cartouches pour les autres armes à feu exigeant une interception semblable de gaz à la partie antérieure de la cartouche.
Si on le désire, le chapeau l’ peut être formé en une pièce avec l’enveloppe de la cartouche en tournant le métal à l’extrémité antérieure en dedans, de manière à former un rebord avec un trou qui y est pratiqué pour le passage de la balle ou projectile.
En résumé, nous revendiquons:
1º La combinaison et la disposition générales du mécanisme de fonctionnement des armes à feu à répétition et des revolvers, ainsi qu’il est décrit fig. 1 à 14;
2º La disposition et la combinaison du mécanisme des armes à feu à répétition et des revolvers pour élever ou laisser tomber la batterie ou dispositif percuteur pour faire feu et pour expulser la cartouche consumée au moyen d’une came e’, fig. 1 à 14;
3º Dans les armes à feu à répétition et les revolvers, l’expulsion des cartouches consumées en avant du bloc de la chambre à charge, au moyen de la batterie ou percuteur;
4º Dans les armes à feu à répétition et les revolvers, le maintien du bloc d de la chambre à charge, en position pour faire feu au moyen du levier de détente g, fig. 1 à 14;
5º Dans le système d’armes à feu à répétition et de revolver décrit ci-dessus, la disposition spéciale des cartouches interceptant et s’opposant au passage des gaz
Le tout ainsi qu’il a été dit.