Patent: Blakely

France 59045

REVET nº 59045, en date du 19 juin 1863

(Patente anglaise expirant le 20 décembre 1876),

A M. BLAKELY, pour des perfectionnements dans les canons se chargeant par la culasse.

Pl. II.

La première partie de cette invention se rapporte à l’ouverture de la culasse, et consiste à opérer cette ouverture ou séparation de la pièce de culasse d’avec le canon par l’effet du tir, de sorte que la décharge même du projectile produise cet effet, laissant la pièce dans la condition voulue pour recevoir la charge suivante; à cet effet, la pièce de culasse pénètre dans le corps du canon et y est maintenue par des poids ou par une pression élastique proportionnée à la pression résultant de l’explosion de la charge qui détermine une double propulsion: d’abord celle du projectile, ensuite celle de ladite pièce de culasse dont le recul permet l’introduction d’une nouvelle charge; la pièce de culasse pénètre dans le canon à une profondeur suffisante pour qu’elle ne puisse abandonner la pièce avant que le projectile soit complétement expulsé, des organes appropriés étant disposés pour le maintien des pièces lors de cette ouverture.

Fig. 1, élévation longitudinale d’un canon avec ses pièces accessoires, établi suivant cette partie de l’invention.

Fig. 2 , plan.

aa, canon proprement dit porté sur les tourillons a’, a’ montés sur l’affût b; les lignes pointillées a², a² représentent le diamètre intérieur du canon.

c, pièce de culasse façonnée pour pénétrer dans la culasse du canon; suivant cette partie de l’invention, ladite pièce de culasse fait corps avec ou est attachée à la masse d munie de deux rainures longitudinales, dont une de chaque côté, afin qu’elle puisse voyager sur les supports ou rails e, e se projetant de l’extrémité postérieure du canon a; le mouvement de va-et-vient de cette pièce devant s’opérer suivant une ligne dont le prolongement passerait dans l’axe du canon, la pièce d est constamment sollicitée à se rapprocher du canon par le poids f, dont l’action se combine avec des ressorts qui sont reliés à ladite masse d par des chaînes g, g ou de toute autre manière appropriée; une extrémité de chacune de ces chaines est réunie au poids f, et de là passe autour de la poulie h attachée par son autre extrémité à la masse d.

Ce contre-poids f sert aussi de support ou table pour la charge et le projectile suivant, en attendant qu’ils soient introduits dans la pièce; je place préférablement cette nouvelle charge avec son projectile sur ladite table, pendant le temps que le poids de ladite table est employé pour maintenir la pièce de culasse dans la partie postérieure du canon, et lorsque les pièces se trouvent dans la position indiquée pl. II, la table étant soulevée, la charge se présentera dans la position voulue pour être introduite immédiatement dans la pièce.

Les différentes pièces sont représentées pl. II, dans la position qu’elles accusent lorsque l’effet de recul a rejeté en arrière la pièce de culasse c avec la masse d en surmontant la résistance offerte par le contrepoids f; afin que ces pièces c, d restent stationnaires dans la position indiquée jusqu’à ce qu’on ait présenté une nouvelle charge, j’adapte au contrepoids fun cliquet ou détente i, et à l’affùt une crémaillère j, au moyen desquels le contrepoids f ayant été élevé, sera soutenu en cette position avec sa nouvelle charge prête à ètre introduite dans le canon; cette charge devra alors être chassée à une certaine profondeur dans le canon; ensuite, par le soulèvement de la manivelle i’ faisant corps avec le cliquet i, ce dernier se trouvera dégagé de la crémaillère j, et le contrepoids redescendra de nouveau et ramènera la pièce de culasse qui chassera à fond la charge dans le canon.

K, K, organes élastiques de caoutchouc ou autre matière appropriée agissant comme tampons pour amortir le choc de l’explosion.

Ces perfectionnements ont aussi rapport au montage des canons devant être tirés dans des embrasures, et consiste à les établir de telle manière que l’axe de leur mouvement vertical se trouve près de l’embouchure de la pièce et conséquemment près de l’embrasure; comme, dans ce cas, le déplacement du canon et de son affût exigera considérablement plus de force que dans les conditions ordinaires, j’ai recours à une puissance hydrostatique obtenue soit à l’aide d’une colonne d’eau, soit à l’aide d’un appareil hydraulique approprié.