Patent: Eyraud

France 71170 add

CERTIFICAT en date du 16 septembre 1868.

PL. I, fig. 10 à 13.

Cette addition concerne un nouveau mode de fermeture ou de crochetage du canon basculant, qui semble présenter sur celui qui est indiqué dans mon brevet un avantage considérable sous le rapport de la solidité.

Mon système de pistolet ne change point de forme ni de construction mécanique; le perfectionnement que j’y introduis consiste simplement dans la manière dont la tige du barillet est tenue et fixée à la pièce basculante faisant corps avec le canon.

A, mode de crochetage que j’emploie.

Dans la figure 10, le pistolet est représenté prêt à être tiré; l’extrémité B de la tige qui sert d’axe de rotation au barillet comporte un simple cran en b, au lieu de porter, comme primitivement, une tête à deux biseaux et à deux crans.

La pièce ou bascule A, faisant corps avec le canon, comporte un trou a, dans lequel vient se loger librement le cylindre cranté B, qui forme l’extrémité de la tige de rotation du barillet, quand on a fait le mouvement de bascule nécessaire pour opérer la fermeture ou la mise en place du canon; ce trou a n’est complètement libre, suivant la circonférence, et ne permet dès lors l’entrée de l’extrémité de la tige du barillet qu’autant qu’une pièce circulaire c, pouvant produire, comme on le verra tout à l’heure, un mouvement de rotation, présentera sa partie crantée e sur le trou a, où cette partie crantée détermine avec ce trou a une pleine circonférence, c’est-à-dire le vide complet du trou suivant une parfaite circonférence, correspondant à celle du cylindre servant de tige de rotation au barillet.

Si, comme fig. 12, la pièce circulaire c, qui, comme nous le disions tout à l’heure, peut produire un mouvement de rotation, vient à ne pas présenter son encoche circulaire e, ensuite, et faisant partie de la circonférence du trou a, il s’ensuivra que l’orifice de ce trou a sera obstrué par la partie pleine x du cercle c.

La pièce circulaire c est un disque cranté, à collet g, qui fait corps avec la plaque en doucine D placée sous le canon, et qui, sous la pression des doigts, peut tourner de manière à prendre, de la position de fermeture déterminée fig. 10 et 12 bis, la position d’ouverture des figures 11 et 12.

Le collet g, pris dans un trou ménagé à la pièce basculante A, sert de pivot, de sorte qu’en tournant avec les doigts la plaque D ou en la remettant en place on obstrue ou on désobstrue l’orifice du trou a.

Comme le disque C ne joue, dans son épaisseur, que sur la moitie de la profondeur du trou a, il viendra, la fermeture étant opérée, s’engager dans l’encoche b de la tige de rotation du barillet.

Cette encoche ne sera libre qu’alors que le disque aurà tourné avec la plaque D, de manière à présenter son échancrure e à l’encoche b de la tige du barillet, mouvement dès lors nécessaire pour l’ouverture et le basculage du canon.

Ce mode de fermeture présente des garanties de solidité plus complètes que celui indiqué au brevet; mais, suivant l’occurrence, je me servirai de l’un ou de l’autre.