Patent: Eyraud

France 38649

(21701)

BREVET D’INVENTION DE QUINZE ANS,

En date du 15 novembre 1858,

Au sieur EYRAUD, à Saint-Étienne,

Pour un révolver.

Cette invention a pour objet un pistolet ou fusil révolver se chargeant par la culasse au moyen d’un cylindre à plusieurs coups, ledit cylindre tournant à l’aide d’une rondelle avec tige qui le supporte et le maintient en équilibre de manière à ce qu’il conduise toutes ses charges à un canon placé devant le cylindre.

Cette rondelle à tige est munie d’un petit grain posé à côté de la tige ou à la tige même, lequel sert d’arrêt au cylindre et l’accroche pour le faire tourner.

Au-dessous de la rondelle à tige se trouve aussi une courte tige qui entre dans la carcasse de l’arme, à laquelle on a ajouté un carré recevant un engrenage, par le moyen d’une platine qui s’adapte à ladite arme.

Cette platine présente une noix à chaînette ou souschaînette, une bride, une gâchette, puis un chien en dehors, un grand ressort à deux branches; l’une des branches sert à faire écraser le fulminate par le chien, et l’autre pour faire tenir au repos et à l’échappement, armer et désarmer avec une détente et sous-garde.

La noix est munie d’un petit levier qui se trouve sur le devant faisant charnière; à l’aide d’un ressort, ce levier donne à la noix une tension suffisante pour saisir l’engrenage et le faire tourner.

A la gauche, à côté de l’engrenage, sur le côté, il y a un petit ressort qui, par le moyen d’une petite coche faite à l’engrenage, sert à maintenir le cylindre sans vacillement.

Le ressort est placé dans le côté gauche, et est un organe de sûreté lorsque le feu a lieu; on a encore disposé une goupille à tête qui traverse la plaque qui fait appui à la rondelle.

Au moyen de cette goupille, on peut faire arrêt à la rondelle par des trous où cette pointe peut entrer; cette goupille est maintenue par un ressort à fourchette, que le ressort fait dégager en se renversant, et par la pression du chien à sa chute, elle est butée pour arrêter tout mouvement du cylindre; afin de tenir le cylindre immobile lorsque le chien est armé, l’on a posé un petit ressort sur le devant du chien, et quand le chien est armé, le ressort tient la goupille pressée pour faire arrêt au cylindre.

Cette arme, pour faciliter les mouvements consistant à charger ou à décartoucher, est munie d’une tige à la carcasse, relevée en forme de règle, qui, par le moyen d’une pièce à coulisse qui reçoit cette tige, s’engage dans ladite pièce, laquelle a la coulisse creuse faisant charnière.

Al’aide d’une vis ou d’une goupille ladite charnière peut se mettre sur le devant comme sur le derrière de ladite pièce, qui a la coulisse creuse.

Elle forme équerre sur la pièce où s’adapte le grand canon, et pour faire culasser ou déculasser on a disposé une clef au-dessous, formant un T, à écrous; on obtient par ce T une fermeture de la pièce mobile, qui fait lâcher le grand canon, afin que l’on puisse tourner le cylindre promptement

A la même arme, on pêut mettre une autre clef ou manette formant une équerre faisant support au grand canon; celuici s’adapte aussi à une pièce tenant la carcasse faisant charnière et équerre, toujours pour le support du canon.

Cette arme se déculasse aussi avec une bande formant une règle prise à la carcasse en y faisant une vis au bout; au lieu que le canon bascule, il tourne sur pivot; ce qui se trouve en haut tourne par côté avec un écrou de maintien.

Enfin, dans toutes ces armes, on adapte une brideressort qui, posée à la carcasse, fait ressort et vient crocheter le canon par une entaille.

Ladite bride a un cran, et à l’aide d’un ressort qu’on soulève avec le pouce on fait lâcher le canon pour basculer le cylindre.

Ce ressort peut se mettre avec charnière.