Patent: Galand

France 233498 add

ADDITION en date du 23 novembre 1893.

(Extrait.)

Pl. XVI, fig. 6 à 8.

Le mécanisme du revolver, objet du brevet, était disposé de telle sorte que, lorsque la porte était ouverte, le tourillon de celle-ci pressait sur la languette du chien et la repoussait en arrière, de façon à la soustraire à l’action de la détente. Il en résultait que le chien se trouvait paralysé sans que le levier, dépendant de la détente, cessât de faire tourner le cylindre.

On pouvait donc, en pressant sur la détente, après l’ouverture de la porte, obtenir la rotation du cylindre, dont chaque trou venait successivement se placer à la porte pour recevoir une cartouche.

On objecte que c’est là plutôt un défaut qu’une qualité pour un revolver militaire, en ce sens qu’un soldat peut ne pas remarquer que la porte de son arme reste close, le chien, con. séquemment, non paralysé et que, s’il presse sur la détente, croyant ne mouvoir que le cylindre, il peut percuter une cartouche et déterminer un accident.

Pour obvier à cet inconvénient, nous avons modifié notre mécanisme de manière à l’immobiliser tout entier, même la détente qui ne peut plus fonctionner que pour amener la percussion, la porte étant fermée.

Ce résultat, c’est le tourillon de la porte qui nous le procure, en même temps qu’il dégage les crans d’arrêt du cylindre, retenus par le bec antérieur de la détente.

Au moyen de l’ouverture de la porte, nous supprimons tout mouvement, empêchons la percussion, dégageons le cylindre qui peut pivoter et amener librement ses chambres devant le passage d’introduction des cartouches, sans que, volontairement ou non, le porteur du revolver puisse tirer aussi longtemps que la porte reste ouverte et que l’arme n’est pas revenue à son état normal de fonctionnement.

Fig. 6, mécanisme du revolver au repos, lorsque la porte est fermée.

Fig. 7, même mécanisme, lorsque la porte est ouverte.

Fig. 8, deux vues de la porte avec son tourillon.

Pour atteindre le but indiqué, nous avons formé, sur le tourillon fde la porte d, une sorte de bec ou saillie s qui, lors du mouvement de rotation du tourillon f de la porte d, vient presser sur la languette t du chien u et se fixer dans un cran entaillé dans cette languette, comme il est montré au dessin, fig. 2.

Le chien u, repoussé un peu en arrière par cette saillies, fig. 7, actionne la détente q, qu’il abaisse suffisamment par devant pour dégager la saillie x des crans v du cylindre et laisser à celui-ci toute liberté de pivoter, fig. 2.

Nous renouvelons toutes nos réserves déjà formulées dans le brevet au sujet des moyens différents à l’aide desquels pourrait se réaliser notre perfectionnement actuel, que la paralysation (sic) du mécanisme soit obtenue par quelque partie intégrante de la porte ou partie rapportée, par une pièce s’adaptant au tourillon en faisant corps avec lui; par un cran d’arrêt, ou quelque autre obstacle, qu’il soit appliqué à la languette t, au chien u, ou bien à quelqu’une des pièces du mécanisme, pourvu que cette paralysation se produise en même temps que l’ouverture, pour le chargement, se trouve démasquée.