Belgium 41489
Brevet de perfectionnement
Le ministre de l’intérieur,
Vu la loi du 24 mai 1854;
Vu le procès-verbal dressé le onze Février 1877 à une heure quarante cinq minutes
au Greffe du Gouvernement provincial de Liège
et constatant le dépôt régulier fait par le Sieur I.I. Abadie à Liège,
d’une demande de brevet de perfectionnement,
pour un perfectionnement apporté aux armes à feu, breveté en sa faveur le 26 Février 1874.
Arrête :
Article 1er,
Il est délivré au Sieur I.I. Abadie, à Liège,
un brevet de perfectionnement,
à prendre date le 11 Février 1877 pour un perfectionnement apporté aux armes à feu.
Article 2eme,
Ce brevet lui est délivré sans examen préalable, à ses risques et périls, sans garanties soit de la réalité de la nouveauté ou du mérite de l’invention, soit de l’exactitude de la description et sans préjudice du droit des tiers.
Au présent arrêté demeurera joint le duplicata, certifié conforme par le Sieur Abadie de la description avec le dessin déposé à l’appui de la demande.
Bruxelles, le 28 Février 1877,
Au nom du Ministre de l’Intérieur,
Le Secrétaire général,
–
Description déposée à l’appui de la demande d’un brevet de perfectionnement se rattachant au brevet d’invention pris le 16 Janvier 1874 pour perfectionnements apportés aux armes à feu, par I.I. Abadie demeurant à Liège.
Les perfectionnements faisant l’objet de notre demande sont destinés à fixer d’une manière toute nouvelle, la plaque en bois, formant le côté gauche de la poignée qui, dans les différents systèmes de revolvers démontables sans outil, n’est réellement maintenue en place que par la plaque mobile recouvrant, à la fois, et la platine et l’extrémité supérieure de cette poignée.
Il est résulte qu’une fois cette plaque enlevée, la poignée, tenant à peine, se détache de la carcasse, tombe souvent et naturellement se détériore toujours de plus en plus.
Nous obvions à cet inconvénient à l’aide des dispositions suivantes que nous allons décrire, en nous reportant au dessin ci-joint.
Dans notre système, le côté droit de la poignée de notre arme est fixée à demeure, au moyen d’une vis placée à l’intérieur de la carcasse et se vissant à l’oeillet encastré dans la poignée .
C’est à l’aide de cette même vis b, que nous maintenons en place la plaque en bois e, formant le côté gauche de la poignée, laquelle, d’ailleurs s’ajuste comme à l’ordinaire, de façon à ne pouvoir dévier en aucun sens; voici comment :
La tête de cette vis, beaucoup plus haute que celles généralement employées, vient se loger toute entière dans une cavité correspondante f de la poignée e Fig. 3, est percée, de part en part d’une ouverture circulaire parallèle à la base; de plus cette ouverture est disposée de manière à coïncider exactement avec un conduit longitudinal g, pratiqué dans l’épaisseur de la plaque en bois e, afin de livrer passage à la broche cylindrique h, logée dans la partie supérieure de ce conduit.
D’après ce qui précède, il est clair que si, après avoir préalablement mis en place la plaque en bois e Fig. 3, on fait rentrer à fond la broche h, son extrémité légèrement arrondie pénètrera d’abord dans la tête de la vis, qu’elle traversera de part en part, pour se loger ensuite dans la partie postérieure de la poignée ; celle-ci sera dès lors solidement fixée à la carcasse, sans qu’elle puisse, dans aucun cas, se soulever et bien moins encore s’en détacher.
Ajoutons enfin que c’est en appliquant le pouce de la main droite sur le bouton denté i, réservé à l’extrémité supérieure de la broche h, qu’on imprime à celle-ci, le mouvement rectiligne de va et vient, en vertu duquel la poignée e est alternativement fixée ou dégagée.
En résumé nous désirons qu’il soit établi que nous revendiquons comme notre propriété privative les procédés et moyens décrits, destinés à fixer solidement le côté gauche de la poignée du revolver, sans que la plaque mobile formant l’une des faces latérales de l’arme contribue en aucune façon à maintenir en place cette poignée.
Liège le 10 Février 1877
I.I. Abadie