Patent: Lefaucheux

France 1371 Add

CERTIFICAT D’ADDITION,

En date du 12 novembre 1847.

Ces nouvelles combinaisons sont relatives, d’une part, à la confection des cartouches, et, de l’autre, au moyen de les enflammer.

La figure 24 montre la nouvelle disposition que j’ai adoptée pour l’inflammation intérieure des car-touches. On reconnaît, à son inspection, que je garnis le fond de cellesci, fig. 25 et 26, avec une pièce A, dessinée en détail fig. 27, dans laquelle j’introduis une capsule ordinaire a, beaucoup moins haute que d’habitude et que j’enflamme au moyen de la per-cussion d’un petit piston cylindrique B, ayant un mouvement, horizontal. Les figures 28 et 29 font voir une modification de la pièce A, qui, au lieu de porter une espèce d’enclume circulaire b, est munie simplement d’une petite languette b’, laquelle s’appuie la capsule a, maintenue solidement par la forme circulaire des côtés.

Dans l’un ou l’autre de ces deux cas, je puis pro-duire la percussion, et par suite l’inflammation, soit à l’aide d’un piston oblique, analogue à celui que j’ai représenté sur mon certificat d’addition précé-dent, soit à l’aide des mécanismes représentés fig. 24 et 30.

Dans la première figure, on voit que la cartouche D, étant introduite dans le canon E, se trouve en contact, par sa capsule, avec la broche B. Cette dernière l’est elle-même avec les deux doubles cames F, F’, dont la première, F, reçoit directement le choc du chien C, et, basculant autour de son axe e, réagit sur la seconde came F’, qui pousse le piston. Cette disposition, quoique paraissant compliquée au pre-mier abord, est pourtant remarquable par la simpli-cité de son mécanisme intérieur; d’ailleurs, j’établis toutes ces pièces en acier, pour leur donner toute la solidité désirable et une très-longue durée.

Dans la figure 30, le même effet est produit par un piston analogue B’, et par un coin G, ayant une de ses faces verticale; l’abaissement du chien force ce coin à pénétrer dans l’intérieur de l’arme et, par suite, à faire éclater la capsule a, continuellement en contact avec la broche. Je me réserve, pour plus de simplicité, d’économie de métal ou de facilité de placement, d’établir ces dernières, soit évidées sur les côtés, comme fig. 31, soit très-basses de forme.

J’ai représenté, fig. 33, 34, 35, 36, quatre moyens différents, mais reposant sur le même principe, pour produire également l’inflammation centrale.

Le 1er, fig. 33, consiste dans l’idée de n’em-ployer qu’une came ou levier F, au lieu de deux, et de faire agir le chien C, sur une de ses extrémités, exactement comme un levier de premier ordre.

Le 2º, fig. 34, consiste dans l’emploi d’un levier de second ordre.

Le 3º, fig. 35, dans la même application, mais avec des dimensions sensiblement réduites.

Le 4º, fig. 36, dans l’idée de couder ce même levier.

Chacun de ces quatre différents mécanismes , agit toujours sur une broche ou piston horizontal B, pro-duisant son action sur le centre des cartouches.

Pour l’emploi des cartouches Robert ou autres, qui ont le réservoir de fulminate en saillie, j’ai imaginé de produire la percussion à l’aide d’une pièce plate L, fig. 37, intimement liée avec une bascule M, qui la guide dans sa descente et la fait remonter ensuite par le moyen d’un ressort. Ici, comme dans mes moyens ci-dessus décrits, c’est toujours le choc du chien qui produit la percussion, mais alors, directe-ment et sans l’intermédiaire d’aucune pièce.

Enfin, comme dernier procédé, je propose de placer la capsule sur les broches des cartouches or-dinaires, mais alors de raccourcir ces broches que je mets en contact par une bascule à piston N.

Tous ces moyens ont pour but de produire: 1º l’inflammation au centre même de la cartouche, et 2º, d’empêcher le crachement et, par suite, le recul de celle-ci. J’arrive à obtenir ces résultats avec les cartouches ordinaires, en ajoutant au culot, soit une feuille de métal mincef, collée à l’endroit de la capsule, fig. 32 et 33, qui empêche toute espèce de crachement, soit en sciant en deux la broche B”, fig. 36, et en garnissant la partie inférieure d’une capsule a, introduite du haut en bas, pour empêcher complétement le crachement, en même temps que pour profiter des avantages de l’inflammation centrale.