Patent: Lefaucheux

France 19380 Addition

(10992)

BREVET D’INVENTION DE QUINZE ANS,

En date du 15 avril 1854,

Au sieur LEFAUCHEUX, à Paris,

Pourdes perfectionnements apportés aux armes à feu.

Le brevet et deux certificats d’addition, en date des 9 novembre 1854 et 12 mai 1855, ont été publiés t. XXXVII, page 167, et ce qui suit est un troisième certificat d’addition, en date du 10 février 1860, qui a pour objet une nouvelle modification du tonnerre, pour le chargement par la culasse, et la suppression de la baguette qui servait à retirer les cartouches.

Pl. VIII.

La figure 1 est le plan vertical et longitudinal d’un pistolet-revolver.

La figure 2 le représente par bout, du côté de la crosse, dont la carcasse métallique est supposée mise à nu dans la figure 1.

La figure 3 représente, détachée, la partie du tonnerre qui fait le sujet de mes perfectionnements.

Au lieu d’établir le tonnerre d’une seule pièce, je le forme en deux parties très-distinctes A, A’.

La seconde A’ qui porte les goujons d’arrêt a, fig. 2, et la denture centrale à rochet communiquant, par le mouvement du chien f, la rotation du tonnerre, est un disque plein qui sert de culasse à la première A, pourvue d’encoches b, fig. 1, servant à la percussion, et contenant les cartouches dans les trous de charge c, comme à l’ordinaire.

Cette culasse A’ est pourvue d’un bouton d, qui s’engage et s’emprisonne dans une rainure pratiquée sur la face correspondante du tonnerre A, proprement dit, de manière à permettre à ladite culasse d’opérer autour de ce point une demi-révolution, fig. 3, dans le but d’ouvrir librement les trous c, lorsqu’il s’agit d’introduire ou de retirer les cartouches.

Cette révolution est limitée par une tige e glissant dans un guide fixé sur le côté de la crosse B, laquelle vient s’interposer sous les deux parties A et A’.

Lorsque l’opération est terminée, on retire la tige e et l’on referme la culasse A’, en lui faisant parcourir la même demirévolution en sens contraire.

Le tonnerre est monté comme toujours sur un axe C, qui n’est autre chose qu’une baguette ordinaire pouvant se retirer à volonté et dégager le tonnerre, chaque fois que l’on doit procéder au chargement ou au déchargement de l’arme, comme il vient d’être dit. Dans ce dernier cas, cette baguette C sert naturellement à repousser les cartouches par le bout antérieur du tonnerre, ce qui a l’avantage de permettre, ainsi que je l’ai annoncé, la suppression de la baguette additionnelle précédemment en usage.