France 144117 add
CERTIFICAT en date du 13 octobre 1881.
Pl. VII, fig. 4 à 11.
La présente addition a pour objet des perfectionnements apportés aux revolvers à deux canons et à mitraille et l’adjonction d’une poche-crosse.
Ces perfectionnements portent notamment sur la combinaison d’un système de déclenchement permettant d’immobiliser le chien pour décharger l’arme et de faire tourner le barillet par l’action du doigt sur la détente sans risquer de mettre le chien en mouvement.
La poche-crosse, appelée à rendre de grands services, est destinée, ainsi que l’indique son titre, à servir de poche à mon revolver et à remplacer au besoin le mousqueton en usage dans la cavalerie.
Le poids de cette poche-crosse n’est pas sensiblement plus lourd que celui d’une poche ordinaire; elle offre, en outre, l’avantage de posséder un réservoir intérieur métallique, fermé à l’aide d’un couvercle également en métal et renfermant les cartouches.
Fig. 4. élévation de la poche-crosse sur laquelle est monté le revolver.
Fig. 5, section de la poche-crosse montrant le réservoir à cartouches.
Fig. 6, coupe de l’extrémité de la poche-crosse portant les crochets destinés à maintenir le revolver.
Fig. 7, vue sectionnelle du revolver faisant voir l’appareil de déclenchement fermé et n’agissant pas sur le taquet du chien lorsqu’on veut décharger l’arme.
Fig. 8, même vue montrant l’appareil de déclenchement ouvert et agissant sur le taquet du chien.
Fig. 9, vue séparée de l’appareil de déclenchement fermé.
Fig. 10, ce même appareil ouvert.
Fig. 11, vue de côté le montrant fermé à l’encre rouge, et ouvert à l’encre bleue (dessin original).
La poche-crosse a porte à sa partie antérieure, s’appliquant à l’épaule, un réservoir à cartouches b renfermant des munitions de calibres différents, ainsi qu’on le voit fig. 5, et fermé à l’aide d’un ressort c par un couvercle à charnière d.
Elle est munie à son autre extrémité de deux crochets f et g destinés à retenir le revolver, en s’introduisant dans les évidements ménagés dans la crosse.
Le crochet f porte une tige h terminée par une poussette taillée i.
En appuyant sur cette poussette, on fait fléchir le ressortj et on relève le crochetfpour lui permettre de sortir de l’évidement ménagé dans la crosse.
Cette poche-crosse porte encore un levier en cuivre k maintenu d’un bout par un anneau et de l’autre par un crochet mobile.
La poche est creuse pour recevoir le revolver, et sa partie inférieure porte une échancrure destinée à servir d’arrêt à la crosse du revolver.
Cette échancrure est fermée par une garniture de cuir x, qui vient s’accrocher à un bouton fixé sur l’armature de cuivre inférieure de la poche-crosse.
Je vais maintenant décrire mon système de déclenchement qui se compose d’une pièce plate l terminée par un bouton m, lequel vient aboutir à l’extérieur immédiatement au-dessous de l’obturateur n du barillet.
La pièce porte intérieurement un coin o qui, lorsqu’on ouvre l’obturateur n et que la partie inférieure de celui-ci vient agir sur le bouton m de la pièce l, saillę intérieurement et vient se loger dans un cran ménagé sur le côté du taquet p du chien, le tire en arrière et lui fait abandonner la pièce de détente.
Le chien est alors immobilisé et l’on peut faire tourner le barillet à l’aide de la détente, soit pour charger le revolver, soit pour le décharger, sans craindre que le chien agisse.
Lorsque l’on veut rendre le mouvement au chien, on relève l’obturateur l, et le coin o quitte le taquet p et reprend sa position primitive, tandis que le taquet vient de nouveau s’appuyer sur la pièce de détente.