France 86807
BREVET nº 86807, en date du 19 août 1869,
A MM. SMITH et WESSON, pour des perfectionnements aux revolvers.
Pl. IV.
Notre premier perfectionnement a rapport à l’extraction des cartouches et a pour résultat, par le seul fait de l’ouverture de l’arme, d’opérer automatiquement l’extraction et l’expulsion des cartouches et de laisser l’arme à l’état voulu pour en recevoir de nouvelles; notre deuxième perfectionnement consiste dans une nouvelle disposition d’organes ayant pour effet d’empêcher la fracture accidentelle et assez fréquente du cliquet transmettant le mouvement de rotation intermittente au barillet ou tonnerre.
Fig. 1, élévation longitudinale partiellement en coupe d’un revolver fermé muni de nos perfectionnements.
Fig. 2, vue semblable de l’arme partiellement ouverte.
Fig. 3, même vue de l’arme complètement ouverte.
Fig. 4, coupe transversale suivant A, fig. 1.
Premier perfectionnement. — Suivant cette disposition, nous brisons ou ouvrons l’arme sur la broche a, et sur cette broche nous montons un pignon b, garni de dents à une partie de sa circonférence; dans l’axe du barillet o, nous montons l’extracteur, composé du rochet c, de l’extracteur proprement dit d et de la queue e; comme c’est cette dernière partie qui doit transmettre le mouvement de rotation au barillet, nous lui donnons une forme polygonale, soit à six pans; elle peut également être reliée à ce dernier à l’aide d’une clavette ou de BREVET nº 87266, en date du 24 septembre 1869, toute autre disposition mécanique appropriée.
Al’autre extrémité de la queue e, nous attachons unebrochef par un teton g, de manière que l’extracteur et ladite broche f doivent nécessairement suivre ensemble tout mouvement de va-et-vient, tandis que la rotation de l’extracteur n’est pas transmise à cette broche, et sur cette broche nous réservons des rondelles h, formant une crémaillère engrenant dans les dents du pignon b; c’est par cette liaison que le mouvement de va-et-vient est transmis à l’extracteur de la manière décrite un ressort à boudin i, enroulé sur la broche f, sert à la rappeler avec l’extracteur après chaque expulsion des cartouches. Lors de l’ouverture de l’arme, pendant la première fraction de la courbe décrite, l’extracteur reste immobile, c’est-à-dire qu’il ne ressort pas du barillet, et cela afin que les têtes des cartouches ne soient pas refoulées contre la culasse; ce temps perdu résulte de l’espace vide réservé entre la dent k du pignon et celle du bouton 1, fig. 1.
Dès que ces deux dents sont en contact, et pendant la seconde fraction de l’ouverture, l’extracteur, arrêté par la prise des rondelles h dans les dents du pignon, ressort graduellement du barillet, entraînant avec lui les cartouches, jusqu’à ce que, au besoin, elles soient complètement expulsées de l’arme.
Cette position est indiquée fig. 2.
Dans ces conditions, quoique l’arme soit vidée, la position de l’extracteur, débordant le barillet, ne permet pas le placement de nouvelles cartouches.
Pour éviter cet inconvénient, en continuant le mouvement d’ouverture, la lèvre m, en venant en contact avec la pointe n du bouton l, repousse cette dernière pièce jusqu’à ce que, la dent k du pignon b étant dégagée de celle du bouton à ressort 1, le pignon b, sous l’impulsion du ressort i, retournant rapidement sur son axe, ramène tous les organes dans la position indiquée fig. 3, avec l’extracteur proprement dit d, noyé dans le barillet o.
De cette manière, on voit que l’acte même de l’ouverture de l’arme effectue l’extraction et l’expulsion des cartouches, laissant l’arme dans les conditions voulues pour être rechargée de nouveau.
Deuxième perfectionnement. Ordinairement la pointe du cliquet, déterminant la rotation intermittente du barillet, fait saillie en dehors de la culasse; il en résulte, lors de la fermeture rapide de l’arme, que trop souvent cette pièce est cassée par son contact soit avec le rochet, soit avec un culot d’une cartouche débordant le barillet.
Afin d’éviter cet inconvénient, nous construisons ledit cliquet p, monté de la manière habituelle, avec une queue q, disposée de telle manière que, lorsque l’arme est arrêtée au premier cran, la pointe r de la détente s presse nécessairement contre l’extrémité inférieure de ladite queue q, laquelle est biseautée de façon que cette pression ait pour effet de rejeter la queue en dehors et, conséquemment, le cliquet lui-même en dedans de la culasse.
La figure 2 indique la position des pièces, l’arme étant arrêtée au premier cran.
La figure 3 indique la position des pièces lorsque l’arme est armée complètement.
a figure 3 indique la position des pièces lorsque l’arme est armée complètement.