France 42782 Add
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BREVET D’INVENTION DE QUINZE ANS,
En date du 10 novembre 1859,
Aux sieurs GAUTHIER, à Paris,
Pour un pistolet-révolver.
Pl. XLI.
La figure 1 représente l’arme entière et montée, rappelant presque exactement la forme du pistolet de tir. La simplicité et la supériorité de son mécanisme ressortiront de l’explication des pièces détachées.
La figure 2 montre le levier qui sert à faire tourner le barillet, fig. 7.
Cette pièce comporte deux goupilles a, b, et un ressort c.
La goupille a, prise dans le trou B de la figure 7, sert à faire mouvoir ce levier.
La goupille b, appuyant sur le ressort de la figure 3, pousse le point d’arrêt B de cette figure.
Le ressort c appuie sur le corps de membrure de l’arme pour que ce levier s’accroche aux crans du barillet.
La figure 3 fait voir le point d’arrêt du barillet.
Cette pièce, composée de deux ressorts A, C, et d’une tige B qui traverse notre platine, fig. 11, point A, entre dans les trous B du barillet, fig. 7, et le fixe invariablement.
Le ressort C de cette figure, appuyant sur le derrière de notre platine, fait rentrer l’arrêt B immédiatement après la décharge de l’arme.
La figure 4 représente un canon.
La tige A maintenue en C, traversant le barillet au point D, est terminée par un pas de vis E, coupé de manière à être saisi d’un seul demi-tour.
La pièce F, en passant au-dessus du barillet, vient saisir la platine en s’y accrochant par derrière et y est fixée par deux vis.
Le canon, maintenu fermement en dessus et en dessous, offre la plus grande solidité et, par cela même qu’il ne peut faire le moindre mouvement, assure une plus longue portée.
La baguette B, fixée en D dans une coulisse, se présente invariablement et à chaque mouvement du barillet en face d’un des trous, soit pour en chasser le culot de cartouche, soit pour bourrer; car nous ferons voir qu’il est aussi facile de charger notre arme par devant et sans avoir de cartouches disposées pour cela.
La baguette, appuyant en glissant contre le canon, ne gêne aucun mouvement et ne peut pas se tordre.
La figure 5 représente la détente, servant aussi de gâchette.
Cette pièce porte un mentonnet A qui entre dans la noix du chien, fig. 8, en D et s’accroche aux crans de ce chien, de manière qu’en tirant la détente on arme et on fait partir le pistolet à volonté.
Cette combinaison de mouvement est d’un énorme avantage en ce qu’elle permet d’être toujours prêt à faire feu, et cela sans perdre le point de mire, jusqu’à ce que l’arme soit vidée.
Le petit ressort B de ce mentonnet, appuyant sur la détente, sert à faire accrocher ce mentonnet au cran du chien.
La figure 7 représente le barillet percé en D pour recevoir la tige A du canon.
Autour de ce trou D il ya six crans.
Ces crans, destinés à faire tourner le barillet, sont inclinés vers le centre pour que le mentonnet, tendant toujours à s’accrocher en suivant cette inclinaison, ne puisse jamais s’échapper et permette une rotation toujours facile.
Autour de ces six crans sont percés, de manière à forcer la balle, six trous C destinés à recevoir les culots des cartouches.
Ces culots sont maintenus d’une manière invariable par un petit épaulement et appuyés contre la platine.
Les trous B servent à fixer le barillet par la tige B de la figure 3.
La figure 8 donne la forme du chien, qui peut servir à armer le pistolet en en levant la crête, bien que nous ayons dit déjà que ce pistolet s’armait aussi et faisait feu en appuyant sur la détente.
D indique une entaille au centre, et au fond de laquelle se trouve un cran pour recevoir le mentonnet A de la figure 5.
A, fig. 8, chainette qui s’accroche au grand ressort, fig. 9.
C, fig. 8, indique les deux crans qui, de chaque côté de l’entaille D, reçoivent la gâchette.
Fig. 9 , grand ressort vu de champ et à plat.
Fig. 10 , ressort de détente.
La figure 11 représente la platine percée en B pour laisser passer le chien qui doit frapper la capsule.
Le trou D, destiné à recevoir la tige A du canon est taraudé comme cette tige d’un pas de vis coupé de manière à la saisir en un demi-tour.
L’entaille C doit recevoir le mentonnet qui fait tourner le barillet.
Le petit trou A est celui par lequel passe le bout de la tige B, fig. 3, et arrête ce barillet.
E indique une pièce à coulisse qui sert à fermer le trou de charge.
Cette coulisse est figurée fermée en E et ouverte en G.
F montre la force de cette coulisse et sa solidité.
Au point Ise trouve un ressort destiné à empêcher la pièce de glisser malgré la volonté.
La figure 12 indique un petit ressort A portant une goupille rivée qui appuie sur la détente en repos et agit de telle sorte que, quand le pistolet est armé, ce ressort vient se placer derrière l’arrêt B et le maintient dans le trou du barillet jusqu’à ce que le doigt, lâchant la détente, lui rende sa liberté.
La figure 13 représente un culot de cartouche porlant sa cheminée.
A indique la partie saillante qui doit appuyer sur l’épaulement du barillet.
B est la cheminée.
Ce culot peut toujours servir.
Lorsqu’on veut charger son arme sans les cartouches spéciales, il suffit de renouveler la capsule et de charger par devant comme on fait pour les pistolets ordinaires.
La figure 14 représente le ressort destiné à empêcher la coulisse de la platine de s’ouvrir.
L’arrêt présente une grande supériorité, en ce qu’il fixe le barillet immédiatement après la décharge, au lieu de le laisser libre, comme on l’a fait jusqu’ici.
Le canon saisi selon notre méthode donne toute garantie de sûreté et de solidité.
Le chien se fait remarquer par l’entaille au fond de laquelle s’appuie le mentonnet de la détente. Cette entaille, en quittant le jeu du mentonnet parfaitement libre, ne lui permet pas de se déplacer.
La platine, dont une partie se coulisse pour permettre de charger, est aussi toute particulière.
La disposition du culot de cartouche avec cheminée se recommande d’elle-même, en préservant la capsule de toute humidité, et en ce que cette capsule, après l’explosion, tombe d’elle-même sans qu’il soit besoin de l’aider.
Enfin, notre arme a encore cette supériorité de pouvoir être utile partout, puisqu’elle n’exige pas de cartouches spéciales et peut à volonté se charger par derrière ou par devant.
Brevet et certificats d’addition en date des 10 novembre 1859 et 11 juin 1 1860.