France 237336
BREVET nº 237336, en date du 27 mars 1894,
A M. WESSON, pour des perfectionnements aux armes àfeu revolvers.
Pl. V et VI.
La présente invention se rapporte aux armes à feu revolvers, et plus particulièrement aux pistolets-revolvers dans lesquels le barillet de l’arme est supporté sur une monture basculante en forme de joug qui prend son point d’appui dans la monture de l’arbre et grâce à laquelle ledit barillet est apte à pouvoir basculer ou à être rabattu sur l’un des côtés de la monture, et assez loin de celle-ci pour permettre l’éjection des douilles de cartouches et le rechargement du barillet; l’invention consiste en certains détails de construction des armes de ce genre, tout comme cela sera ci-après complètement décrit et plus particulièrement précisé dans les revendications.
Fig. 1, élévation latérale, partie en coupe d’un revolver comprenant mon invention, le canon étant représenté brisé et le barillet étant à peu près dans la position rabattue vers l’extérieur représentée dans la figure 2.
Fig. 1, perspective de parties ci-après décrites.
Fig. 2 et 3, coupes suivant 2-2, fig. 1.
Fig. 2, vue, partie en traits pleins, partie en traits pointillés, de la forme de cette partie du joug porte-barillet intermédiaire entre ses deux bras, et du barillet écarté de la monture du revolver.
Fig. 3, barillet dans ladite monture.
Fig. 4, perspective du joug sur lequel le barillet est supporté, ainsi que de la détente qui est représentée, dans cette figure, dans la position, vis-à-vis de l’extrémité du bras inférieur dudit joug, qu’elle doit prendre lorsque le barillet n’est pas dans la position de tir.
Cette figure représente également une cheville de loquetage du joug et formant cames combinée, par laquelle le joug porte-barillet et maintenu en position dans la monture de l’arme, et par laquelle une partie mobile dudit bras inférieur du joug est actionnée; la figure montre, en outre, une coupe du bout interne de ladite cheville en position de fonctionnement dans une gorge annulaire pratiquée autour dudit bras inférieur du joug.
Fig. 5, perspective d’une partie dudit joug et du bras inférieur de celui-ci, ainsi que de la détente qui se trouve à l’extrémité dudit bras.
La cheville de retenue ou de loquetage est représentée, en coupe dans cette figure, en prise avec la gorge annulaire pratiquée autour dudit bras et dans la position qu’elle occupe par rapport à la susdite partie mobile de ce bras.
Fig. 6, coupe longitudinale de cette partie de la monture de l’arme dans laquelle est articulée la détente, et une élévation latérale de l’extrémité du bras inférieur du joug portebarillet, représenté dans ladite monture, ainsi qu’une élévation latérale de la détente; ladite cheville de retenue ou de loquetage est représentée, en coupe, en connexion avec ledit bras du joug.
Fig. 7, élévation latérale de cette partie de la monture de l’arme qui s’étend au-dessous du barillet de celle-ci; cette figure montre la détente en élévation latérale découverte et arti culée à ladite partie de la monture: elle représente aussi la cheville de loquetage formant came, en élévation en bout dans ladite partie de la monture, ainsi que sa vis de retenue.
Dans cette figure, la position du bras inférieur du joug porte-barillet logé dans ladite partie de la monture de l’arme est représentée en traits pointillés.
Fig. 8, élévation latérale du revolver partiellement en coupe, le canon étant représenté brisé.
Cette figure représente certains perfectionnements que j’ai apportés au mécanisme de commande de l’éjecteur de douilles de cartouches combiné avec la baguette de retenue du barillet par laquelle ledit barillet est assujetti dans l’arme à la position de tir.
Fig. 9, vue analogue du barillet de l’arme et des dispositifs-éjecteurs représentés fig. 8; mais la figure 7 représente ces derniers dans une position différente et montre la partie inférieure du joug porte-barillet en élévation latérale et sa partie supérieure en coupe longitudinale, le bras supérieur dudit joug étant représenté en position dans ledit barillet.
Fig. 10, élévation du bout antérieur du joug porte-barillet et du bras 18 de celui-ci.
Fig. 11, élévation de l’extrémité postérieure du barillet.
Fig. 12, variante de construction des dispositifs éjecteurs représentés dans les figures 8 et 9.
Les perfectionnements particuliers apportés aux revolvers qui sont représentés et décrits ici, sont relatifs à une construction perfectionnée de dispositifs de sûreté qui agissent de manière à empêcher l’arme de faire feu à moins que le barillet ne soit dans la position de tir voulue, en avant de la plaque de recul de l’arme; l’invention se rapporte aussi à une construction perfectionnée du joug porte-barillet, de la cheville du barillet et des dispositifs de commande de l’éjecteur.
La figure 1 représente, en élévation latérale, le chien 4, la détente 3 et le mécanisme intermédiaire usuellement employé dans une arme appartenant à cette classe d’armes à feu connues sous le nom de revolvers s’armant automatiquement self-cocking revolvers.
Cette détente comporte une saillie 2, s’étendant en avant, qui est plus distinctement représentée dans les figures 4 à 7 inclusivement, et qui se prolonge vers le bout postérieur du bras inférieur 5, du joug porte-barillet A.
La monture de l’arme est désignée par B et le canon par C.
La détente 3 est pivotée en z à ladite monture B et cette partie de le monture qui s’étend vers l’avant, depuis l’endroit où la détente est pivotée, et se prolonge sous le barillet, est longitudinalement perforée, comme cela est représenté dans les figures 1, 2, 3 et 6, ladite perforation étant également indiquée en lignes pointillées dans les figures 7 et 8.
Ladite partie longitudinalement perforée de la monture B est également perforée transversalement à sa longueur pour permettre d’y fixer une cheville 6 au moyen d’une vis 7 venant sur le còté de celle-ci, comme cela est représenté dans la figure 8 et ailleurs, cette partie perforée de la monture est reliée à la partie de ladite monture qui s’étend au-dessus dubarillet 8 de l’arme par une partie qui est désignée par y, fig. 2, et qui est arrachée, dans la figure 1, pour mieux représenter une partie du joug porte-barillet qui sera ci-dessous décrite.
La partie 9 du joug A épouse la forme de l’un des côtés de ladite partie y de la monture B, de telle sorte que, lorsque le barillet 8 est à la position représentée dans les figures 3 et 8, c’est-à-dire dans la position de tir, les parties reliées 9 et y présentent une vue convenable du bout antérieur de la partie de la monture de l’arme qui se trouve au-dessous du barillet.
Une saillie arrêt a est formée sur la partie 9 dú joug; cet arrêt vient en prise avec la partie y de la monture B lorsque le barillet est rabattu extérieurement comme dans la figure 2, afin de limiter le mouvement de bascule dudit barillet.
Le joug porte-barillet A consiste en un bras tubulaire 10, ledit bras inférieur 5 et une pièce intermédiaire 9 formant joug, à laquelle lesdits bras 5 et 10 sont rigidement fixés par l’une de leurs extrémités, comme cela est représenté dans la figure 4.
Le bras tubulaire supérieur 10, du joug porte-barillet joue le rôle de la partie qui, dans les revolvers, est ordinairement désignée sous le nom de pivot ou axe de support (basepin), parce que, sur ledit bras 10, le barillet tourne et est supporté.
Le bras inférieur 5 dudit joug s’étend depuis sa jonction avec la partie 9 jusqu’à une certaine distance, comme cela est représenté dans les figures 4 et 5, sous la forme d’un cylindre uni et comporte une gorge annulaire c qui y est for mée.
L’extrémité dudit bras 5 affecte une forme semi-circulaire en vue en bout, comme cela est clairement représenté dans la figure 1, en ménageant sur ledit bras un méplat b.
Depuis la gorge annulaire c, pratiquée autour dudit bras, jusqu’audit méplat b, s’étend une cannelure longitudinale d`qui est destinée à recevoir la queue d’une baguette ou verrou de sûreté e; cette queue affecte, en coupe transversale, une forme circulaire correspondant avec le plan cylindrique de la partie du bras 5. sur laquelle elle est placée.
Le bout de ladite baguette ou verrou, dont la position de fonctionnement est au bord de ladite gorge annulaire c, ou légèrement dans l’intérieur de celle-ci, comme cela est représenté en o, fig. 1 “, et la forme de sa surface interne correspond à la barre circulaire de ladite cannelure d.
Ledit verrou ou coulisseau e comporte une tête fixe v qui a substantiellement la même surface à l’extérieur que ladite extrémité demironde du bras 5.
Le coulisseau ou verrou reçoit, par des moyens ci-après décrits, un mouvement longitudinal sur le bras 5 du joug, mouvement qui est déterminé par le susdit mouvement de bascule du barillet 8; de cette manière, ladite tête se déplace sur ledit méplat b en se rapprochant et en s’éloignant de ladite extrémité demi-ronde du bras 5, et, par moments, selon la position du barillet 8, elle repose fixement à fleur avec ladite extrémité demi-ronde du bras 5, comme cela est représenié dans la figure 4, on se trouve en arrière, c’est-à-dire dans une position éloignée de ladite extrémité, comme cela est représenté dans la figure 5.
Ce mouvement de verrou de sûreté e par lequel la tête v est amenée à l’extrémité du bras 5 est effectué lorsque ledit bras reçoit un mouvement de roulis par suite du mouvement de bascule du barillet 8 vers l’extérieur, en raison de l’engagement du bout o en forme de came, du verrou avec l’extrémité de la cheville 6 qui est assujettie dans la monture de l’arme et se projette dans la gorge annulaire c formée dans le bras 5.
Ladite cheville, tout en servant ainsi, par suite de sa projection dans ladite gorge annulaire c, à attacher ledit joug à l’arme, sert de butée fixe, sur la monture de l’arme, butée contre laquelle le bout du verrou vient porter, et par laquelle il est obligé d’effectuer un mouvement coulissant sur ledit bras 5.
La position du barillet 8, lorsque la tête v est amenée à la position d’affleurement représentée dans la figure 4, est celle représentée dans la figure 2, c’est-à-dire celle dans laquelle ledit barillet est écarté de la monture de l’arme dans le but d’éjecter les étuis de cartouches et de recharger le barillet, et l’engagement du bout interne du verrou e avec la cheville 6 est tel que ledit verrou est empêché de prendre la position retirée représentée dans la figure 5 jusqu’à ce que le barillet ait été amené complètement en position de tir dans la monture de l’arme, comme cela est représenté dans la figure 3, et que le bras 5 du joug porte-barillet ait été ramené de la position représentée dans la figure 5 par ledit mouvement du barillet en changeant par cela même la position du bout, en forme de came, du verrou par rapport à la cheville 6, de telle manière que le verrou se trouve libre de reculer sur le bras 5 et permette à sa tête v d’occuper la position représentée dans la figure 5.
Le but visé par la construction susdécrite et le fonctionnement du bras 5 dụ joug porte-barillet A, ainsi que du verrou de sûreté monté sur lui, est établi sur ledit bras en face de la détente, une partie qui possède un mouvement la rapprochant et l’éloignant de ladite détente, comme décrit, et qui, lorsqu’elle est déplacée vers la détente, soit maintenue en cet endroit si rigidement et si près d’une partie voisine de la détente que cette dernière ne puisse être actionnée pour faire partir l’arme, tant que le barillet ne se trouve pas en position de tir devant le chien.
Dans les buts visés par la présente invention, la détente comporte la susdite partie 2 faisant saillie vers l’avant, ou ayant une forme telle que l’engagement précité avec la tête du verrou de sûreté, comme il a été ci-dessus décrit, soit assuré.
On comprendra clairement que, de cette manière, lorsque le barillet occupe la position de tir représentée dans la figure 3, en amenant par cela même le joug 5 à la position représentée dans la figure 5, la détente peut basculer librement vers l’avant lorsqu’on tire dessus pour faire feu, en venant porter contre la tête du bras 5, mais que, lorsque l’on rabat le barillet latéralement hors de position de tir, dans la position représentée dans la figure 2, ou dans une position semblable, et qu’on fait par cela même rouler le bras 5 du joug ainsi que le verrou e en les amenant dans les positions représentées dans la figure 4, la tête du verrou de sûreté se trouve rigidement maintenue si près de la partie voisine de la détente qu’on ne peut tirer sur cette dernière pour faire partir l’arme, et que, par suite, il y a ainsi impossibilité de décharger l’arme ou de faire exploser une cartouche quelconque du barillet lorsque ce dernier n’est pas en position voulue derrière le canon.
Fig. 4, position normale de la détente lorsque le chien n’est pas armé, et, fig. 5, position de la détente lorsqu’elle est tirée en arrière pour armer automatiquement le chien et faire partir l’arme.
Comme il a été dit ci-dessus, le bras tubulaire 10 du joug A constitue le support de barillet du revolver, ou axe ou pivot, comme on l’appelle ordinairement, et le barillet est convenablement percé et alésé depuis son extrémité antérieure vers l’arrière, et sur une partie de sa longueur, au diamètre voulu pour recevoir ledit bras, comme cela est clairement représenté dans les figures 8, 9 et 12, et de la base de la perforation qui reçoit le bras 10, par une perforation de plus faible diamètre, à travers laquelle passe le bout postérieur du piston éjec teur h.
En ce qui concerne maintenant la construction d’éjecteur représentée dans les figures 8 et 9, le piston éjecteur tubulaire h est logé dans ledit bras tubulaire 10 et s’étend, de là, jusqu’à l’extrémité postérieure du barillet, audelà de laquelle il fait saillie; l’extracteur Ey est assujetti de préférence en y étant vissé.
Ledit piston h comporte un prolongement tubulaire h´ de plus petit diamètre, qui passe au travers de la partie 9 du joug A.
La cheville ou baguette f de loquetage ou d’arrêt du barillet est logée dans ledit piston éjecteur, comme cela est représenté dans la figure 8, l’une de ses extrémités se projetant en avant au travers du prolongement h’ dudit piston, et sur ladite baguette est fixé le bouton i.
Le piston éjecteur est pourvu d’une ou de plusieurs rainures longitudinales 12, fig. 9, dans lesquelles s’engagent des saillies 13 du barillet, de telle sorte que les dispositifs éjecteurs et le barillet tournent ensemble.
L’extracteur E affecte, de préférence, une forme telle qu’il s’ajuste dans la dépression 15, indiquée dans la figure 11, entre les logements de cartouches 14 du barillet 8.
Cette partie de la baguette d’arrêt qui se projette jusqu’à l’arrière de l’extracteur g, comme représenté, pénètre dans une cavité formée au centre de la plaque de recul de l’arme, en loquetant par cela même le barillet en position de tir, dans la monture du revolver, lorsqu’il est dans la position représentée dans la figure 8.
Cette partie dudit piston éjecteur h qui se trouve dans l’intérieur du bras 10 comporte un épaulement annulaire 16 formé sur elle, fig. 9, et, depuis cet épaulement jusqu’à son extrémité postérieure, elle est d’un diamètre uniforme.
Sur cette dernière partie dudit piston se trouve un ressort à boudin 17 dont l’un des bouts bute contre ledit épaulement 16 et dont l’extrémité opposée porte contre cette partie du barillet 8 située à l’extrémité postérieure du bras tubulaire 10.
Ledit ressort sert à retenir le piston et l’extracteur 9 normalement dans la position dans laquelle ils sont représentés dans la figure 8.
A l’extrémité interne de la partie plus grosse de la cheville ou baguette de loquetage f (qui se trouve à l’intérieur du piston éjecteur h) se trouve un autre épaulement, et sur ladite cheville f est placé un ressort à boudin 18 dont une des extrémités bute contre ledit épaulement et dont le bout opposé porte sur la base de la partie tubulaire du piston h qui se trouve dans l’intérieur du bras 10; de cette façon, le ressort 18 agit pour repousser la cheville f en arrière et maintenir normalement son extrémité postérieure dans la douille ou cavité formée dans la plaque de recul de l’arme.
Lorsque la cheville f est ainsi maintenue, le bouton porte contre l’extérieur antérieur de la partie h’ du piston h, comme cela est représenté dans la figure 8.
Les perfectionnements susdécrits qui appartiennent à la manipulation du barillet 8 dans son rabattement latéral hors de la monture de l’arme et son replacement dans ladite monture, ainsi qu’aux dispositifs éjecteurs décrits, ont une action plus ou moins corrélative, et leur fonctionnement est comme suit:
Pour libérer le barillet et le rabattre latéralement, on saisit le bouton let on tire en avant la cheville de loquetage fpour la faire sortir de son logement dans la plaque de recul.
On amène ensuite le barillet à la position représentée dans la figure 2.
Dès qu’on làche la cheville f, le ressort 18 la ramène à sa position normale.
L’opérateur appuie ensuite sur le bout dudit bouton i, ce qui déplace le piston éjecteur het l’extracteur g vers l’arrière, comme cela est représenté dans la figure 9 et éjecte par suite les étuis qui peuvent se trouver dans le baril let.
Lorsqu’on relâche ledit piston éjecteur, le ressort 17 agit pour ramener les parties de l’éjecteur à leurs positions normales, comme dans la figure 8.
Après avoir chargé le barillet avec des cartouches, on le repousse en place dans la monture de l’arme et la cheville f est obligée, par suite de l’engagement de son extrémité avec la surface de la plaque de recul, de rentrer légè rement dans le barillet, mais lorsqu’elle arrive en face de la cavité formée dans cette plaque, le ressort 18 chasse son extrémité postérieure dans ladite cavité en loquetant ainsi automatiquement le barillet dans sa position de tir.
La variante de dispositifs éjecteurs et de cheville de loquetage du barillet représentée dans la figure 12 peut être substituée à ceux ci-dessus décrits, si on le désire, mais elle donne lieu, pour actionner la cheville de loquetage et retirer les dispositifs éjecteurs, à l’emploi de ressorts dont l’action n’est pas aussi certaine que ceux construits et disposés comme dans les figures 8 et 9.
Dans la figure 12, la cheville de loquetage m comporte un épaulement n qui porte contre un ressort s et ce dernier repousse ladite cheville dans le logement formé pour cela dans la plaque de recul.
Le bras 10 comporte à son bout ouvert une noix annulaire w travers laquelle se déplace le piston éjecteur J et qui forme une butée pour l’un des bouts d’un ressort r qui (bien que représenté comprimé dans la figure 12) agit contre un épaulement k formé sur ledit piston pour pousser ce dernier et avec lui la cheville m dans le barillet.
Ledit épaulement k porte contre l’épaulement n formé sur la cheville de loquetage m.
La manipulation des parties est, dans cette variante, substantiellement la même que celle décrite par rapport à la construction représentée dans la figure 8.
(Suivent les revendications.)