France 140864 add
CERTIFICAT en date du 11 avril 1881.
Pl. I, fig. 6 à 11.
La présente addition a pour objet une simplification dans la construction de mon système de verrou de sûreté, qui en rend l’application économique, pratique et générale.
Dans les documents précédemment déposés, j’ai décrit une combinaison de verrou et de ressort qui ne permettrait pas à un cavalier de mettre d’une main le revolver à l’armé ou au repos; ne disposant en effet que d’une main, il ne peut manœuvrer en même temps le ressort de retenue et le verrou.
Je remédie à cet inconvénient par la construction perfectionnée que j’indique au dessin annexé, dans laquelle la ma nœuvre du système se réduit à l’action unique du verrou, qu’il est dès lors très facile à toute personne, cavalier ou autre, de provoquer d’une seule main, aussi bien pour mettre le revolver au repos que pour le mettre à l’armé.
Fig. 6, élévation latérale de mon revolver à percussion centrale pour la cavalerie, du modèle d’ordonnance, sur lequel est appliqué mon verrou de sûreté.
Fig. 7, section transversale suivant 1-2.
Fig. 8 et 9, profil et vue de face du ressort d’arrêt du verrou de sûreté; celui-ci est indiqué en détail fig. 10 et 11.
a, tambour de revolver.
b, baguette.
c, canon.
Sur la plate-forme d, je perce simplement deux trous pour les vis e, f, qui constituent les axes de pivotement du verrou v et de son ressort r. Le verrou a une tête striée v’, puis une partie v² qui fait suite et doit s’interposer entre la plate-forme d et la tombée du chien g.
Au point de pivotement e, le verrou v, qui est très solide en toutes ses parties, présente une sorte de noix h formant des cavités et des saillies dans lesquelles doit tomber l’extrémité recourbée et de retenue r’ du ressort r.
En sorte que le verrou v étant au repos, l’avancement v’est dans la position des figures 6 et 7, et fortement retenu par le ressort r qui appuie sur l’excentricité h. Si, tenant la crosse de l’arme dans la main, on veut mouvoir le verrou, il suffit, avec le pouce appuyé sur la partie striée v’, d’imprimer un renversement de droite à gauche, et aussitôt le ressort cède, concourt audit renversement du verrou et par un cliquetis annonce que le mouvement est effectué. Une butée P limite le renversement. La manœuvre inverse demande au pouce l’effort opposé, et le ressort indique encore quand le verrou est tombé au repos.
Le verrou, en arrière, est creusé en v³ pour l’emplacement et le jeu du ressort r, qui se place alors tout à fait sous le verrou et lui permet les déplacements requis.
Le verrou se meut plus ou moins aisément suivant que le ressort agit sur le cran de noix avec plus ou moins de douceur. On règle l’action du ressort à volonté, soit en diminuant la saillie de la noix, soit inversement, en creusant le cran d’arrêt.
Après cette description, je fais remarquer que le verrou de sûreté est complètement indépendant du mécanisme de l’arme; que le montage et la construction que je revendique ici n’entaillent rien dans la platine, et par conséquent donnent toutes les facilités pour l’adaptation du système à toutes les armes existantes.
En résumé, je revendique mon système de verrou de sûreté perfectionné, qui consiste simplement en un verrou pivotant autour de la vis qui le fixe à la platine du revolver, formant noix concentriquement au centre de pivotement, et en un ressort d’arrêt, fixé aussi par une vis à la platine, et agissant pour arrêter le verrou dans ses deux positions d’armé et de repos, dans les crans de la noix dudit verrou. Un cliquetis du ressort avertit lorsque la manœuvre du verrou est faite dans un sens ou dans l’autre.
Enfin mon système, composé seulement des deux pièces, verrou et ressort d’arrêt, manœuvré d’une seule main avec la plus grande facilité, est applicable à tous les systèmes de revolver quelle qu’en soit la destination, qu’ils soient manœuvrés par toute personne, à pied ou à cheval.