Patent: A’Court Granville Birkin

France 175046

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Ministère du Commerce et de l’Industrie Durée: Quinze ans N. 175,046

Brevet d’Invention sans garantie du Gouvernement

Le Ministre du Commerce et de l’Industrie, Vu la loi du 5 juillet 1844; Vu le procès verbal dressé le 26. Mars 1886, à 3 heure minutes, au Secrétariat général de la Préfecture du département de la Seine et constatant le dépôt fait par le S. A’Court Granville Birkin d’une demande de brevet d’invention de quinze années, pour perfectionnements apportés aux canons revolver et autres canons et aux affuts pour les dits canons ayant pour but de les rendre automatiques

Arrête ce qui suit:

Article premier.

Il est délivré au S. A’Court Granville Birkin William représenté par le Sr. Baumann, a Paris rue de la Bourse, N. 1 sans examen préalable, à ses risques et périls, et sans garantie, soit de la réalité, de la nouveauté ou du mérite de l’invention, soit de la fidélité ou de l’exactitude de la description, un brevet d’invention de quinze années, qui ont commencé à courir le 16 Mars 1886, pour perfectionnements apportés aux canons revolver et autres canons et aux affuts pour les dits canons ayant pour but de les rendre automatiques.

Article deuxième.

Le présent arrêté, qui constitue le brevet d’invention, est délivré au S. A’Court Granville Birkin pour lui servir de titre. A cet arrêté demeurera joint un des doubles de la description déposés à l’appui de la demande.

Paris, le vingtdeux Juillet mil huit cent quatre vingt six Pour le Ministre et par délégation Le Chef du Bureau de la Propriété industrielle.

Memoire descriptif

à l’appui d’une demande de brevet d’invention de quinze ans pour perfectionnements apportés aux canons revolver et autres canons et aux affuts pour lesdits canons ayant pour but de les rendre automatiques. formée par William A’Court Granville Birkin, de meurant à Aspley Hall, Nottinghamshire — Angleterre

Description

Cette invention a X aux moyens par lesquels le mécanisme de la culasse pour ouvrir et fermer, pour charger et tirer et pour extraire la gargousse vide de n’importe quel canon revolver, canon à tir rapide ou toute arme à feu comparable, est mis en oeuvre automatiquement ou rendu automatique pendant que ce canon ou l’arme recule etre vient à sa première position. Elle a également pour but de recueillir la force formée par le recul, également de la retenir et de la régler et aussi de régler et de mesurer le developpement de cette force emmagasinée.

À cet effet, je monte le canon ou l’arme à feu sur un affût de recul qui peut être de n’importe quel mo-dèle assez long pour permettre au canon de se mouvoir verticalement et horizontalement. À quelque endroit de la partie fixe de l’affût je joins ou j’assoujettis un bras ou montant ou support ayant un substituant luimême un cylindre à frottement ou un bouton ou une came ramée ou d’autres instruments tels que roue, aile ou engrenage ou moyen desquels je fais manoeuvrer le levier ou la manivelle ou autre pièce destinée à faire manoeuvrer le mécanisme du canon ou de l’arme à feu, ou bien, je peux placer ces engins servant à faire manoeuvrer le mécanisme sur les parties mobiles qui portent le canon ou sur le canon lui même. Je peux retenir la force du recul par des combinaisons hydrauliques ou pneumatiques ou par des contre-poids ou par des combinaispns de frot-tements ou en levant le canon ou parties du canon, dans chaque cas, j’emmagasine, partir ou sans de la force en comprimant des ressorts ou autres ma-tières elastiques, ou en comprimant l’air ou en faisant le vide. Pour rendre

X X ce mouvement, je me sers d’une ou de plusieurs soupapes X par les mouvements du canon ou d’autres pièces construites de façon à permettre aux instruments employés d’offrir la plus grande résistance au X-ment du recul, avec diminution gra-duelle jusqu’à ce que la force néces-saire à faire manoeuvrer le mécanisme quand le recul a cessé, soit recueillie. La ou les soupapes sont aussi faites de manière à arrêter le mouvement, du canon avant que l’effet de la force emmagasinée ne commence à se produire Pour régler la force emmagasinée j’emploie comme régulateur ou modérateur une fusée ou un levier ou un engrenage, le tout basé et construit sur le principe de la fusée, dans le but d’égaliser le mouvement de telle sorte qu’il y ait assez de force enserrée pour qu’au moment où la resistance à vaincre est la plus grande ce qui peut avoir lieu à la fin de la manoeuvre du mécanisme Comme cette invention est applicable à à tout canon ou arme à feu tels que la Hotchkiss, le Vordenfeld, le Gardner le Gatling ou autres armes revolver ou armes à tir rapide ou canons à une ou plusieurs âmes, mais comme quelques uns d’entre eux ne sont as munis d’un magasin ou pourvoyeur et se chargent à la main, je construis un besoin pour les armes de ce genre dans le but d’utiliser au chargement spontané et au tir rapide le mouvement automatique du mecanisme, un pourvoyeur combiné avec un magasin ou autre chambre à munitions et quand cela est nécessaire je modifie l’extracteur ou autre partie ou parties du mécanisme de manière à fournir une extraction et une alimentation rapides en combinaison avec le mecanisme de la culasse et du tir. Par exemple, dans les canons á tir rapide Nordenfelt et Hutchkins dont les mécanismes de culasse ont beaucoup de points communs, je place autour de l’axe qui opère le mécanisme ou je fixe à un autre centre un extracteur simple ou double que je fais manoeuvrer après que la culasse a été ouverte soit par le mouvement du bloc de culasse soit par celui du coin. Par le contact de ce bloc mobile avec l’extracteur, ou l’extracteur se mettant en contact avec le point du levier qui fait manoeuvrer le mécanisme je le fais tourner autour de son centre avec une grande force. Quand ‘extraction est opérée je bouge un coussinet, ou autre pièce mobile X X supportant une gargousse dans le pourvoyeur au moyen d’un levier qui y est fixé ou qui en fait partie ou qui agit sur lui pour le principal levier ou bras ou autre pièce. En bougeant ce coussinet, ou cette pièce, je donne un mouvement rapide et soudain à un levier ou pelle ou bras fixé à un centre ou se mouvant autour de ce centre fixé lui même au fermoir ou pourvoyeur ou à la culasse ou à l’épaulière ou à une autre partie du canon. Ce levier est mû directement ou indirectement pas le coussinet ou même par d’autres parties du mécanisme permettant à la gargousse de tomber dans le creux en arrière de la culasse ouverte et il la pousse ensuite dans la chambre du canon. Il est bien entendu que si l’arme comporte plus d’une âme toutes les pièces ou certaines d’entre elles peuvent être au besoin doublées ou trip-lées suivant le nombre des âmes. Je revendique les perfectionnements apportés aux canons-revolver et autres ca nons et aux affuts pour les dits canons ayant pour but de les rendre automatiques

Par procuration de l’inventeur:

William A’Court Granville Birkin

Vu pour être annexé au brevet de quinze ans pris le 26 mars 1886 pa le S. A’Court Granville Birkin Paris, le 23 Juillet 1886 Le ministre du Commerce et de l’Industrie Pour le Ministre et par délégation: Le Chef du Bureau de la Propriété industrielle

Deux rôles et demi et trois lignes formant un total de cent quarante deux lignes Quatre renvois contenant un mot chacun. Quatre mots nuls.