Patent: Barbier et Cie

France 197423 add

1te ADDITION en date du 14 juin 1889.

(Extrait.)

Pl. VII, fig. 48 à 78.

Les cartouches à simple culot métallique ainsi que celles à double culot, du calibre nominal de 6 millimètres, dont la balle est à simple ou à double bourrelet, strié ou non, et dont le tir est généralement satisfaisant jusqu’à une distance de 16 mètres, ne peuvent être utilisées avantageusement pour effectuer un tir à une distance plus grande, par exemple, à 30 mètres, à cause du peu d’exactitude réalisé dans le tir. Nous avons reconnu que cet inconvénient provient principalement de ce que le bourrelet de la balle, qui est destiné à prendre les rayures de l’arme, est appuyé sur la partie avant de la douille ou culot qui n’est presque jamais perpendiculaire à l’axe de la douille.

Pour remédier à cet inconvénient, sans être obligé de dresser la partie avant de la douille perpendiculairement à l’axe longitudinal, nous modifions la forme et la longueur de la partie arrière de la balle qui pénètre dans la douille, et nous allongeons suffisamment cette partie, de manière que l’axe de la balle soit sùrement placé et maintenu dans le prolongement de celui de la douille, et ce, quelles que soient l’obliquité de la partie avant de la douille obtenue pratiquement dans la fabrication normale, par rapport à l’axe longitudinal de la cartouche, la forme et la disposition de la ou des parties de la balle qui sont destinées à prendre les rayures de l’arme. Le diamètre de ces parties pouvant d’ailleurs être plus grand ou égal au diamètre de la partie arrière de la balle qui pénètre dans la douille. Le corps de la balle pouvant également, d’ailleurs, pénétrer entièrement dans la douille.

Dans chaque cas, la partie de la balle qui pénètre dans la douille peut être une surface cylindrique, unie, ou une surface composée de cannelures circulaires, perpendiculaires ou obliques à l’axe longitudinal de la balle, ou une surface cannelée parallèlement à l’axe longitudinal de la balle, ou obliquement par rapport à cet axe, afin d’assurer l’introduction et la tenue de la balle

Dans chaque cas ci-dessus, la partie extrême arrière de la balle possède un petit arrondi ou un chanfrein pour faciliter l’entrée de la balle dans la douille.

Le corps de la balle pouvant d’ailleurs, dans chaque cas, posséder une surface analogue à l’une de celles décrites cidessus pour la partie arrière. Les deux parties de la balle, extérieure et intérieure à la douille, pouvant aussi être semblables ou dissemblables quelle que soit d’ailleurs, dans chaque cas, la forme de la partie avant de la balle, qui peut être, par exemple, soit convexe, concave, conique, ogivale, tronconique à génératrice droite ou à génératrice concave.

Lorsque le tir de ces cartouches doit avoir lieu sur des cartons, nous disposons le raccordement de la partie avant de la balle avec le corps de ladite balle, de telle sorte qu’il existe un angle suffisamment aigu pour découper nettement le carton de tir, comme le ferait un emporte-pièce.

Fig. 48 à 50, formes générales de trois balles que divers fabricants emploient dans leurs cartouches à double ou à simple culot, du calibre nominal de 6 millimètres. Dans chacune de ces balles, le diamètre maximum avant de la partie arrière A, qui pénètre dans la douille, est à peu près égal à ooo55, et, le diamètre minimum (arrière) de cette partie étant plus petit que celui (avant) pour faciliter la pose de la balle dans la douille ou culot, il en résulte que la longueur de cette partie arrière, qui est très approximativement égale à 00016 et qui n’atteint jamais 30 p. 100 du diamètre, est absolument insuffisante pour placer et maintenir l’axe de la balle dans le prolongement de celui de la douille, en sorte que si la partie avant de cette douille est oblique par rapport à l’axe longitudinal, comme cela est représenté fig. 51, le bourrelet B de chaque balle étant appliqué contre la tranche de la douille lors de la pose de la balle, l’axe de cette balle se trouve forcément placé obliquement par rapport à l’axe de ladite douille, fig. 52.

Fig. 53 à 56, balles de diverses formes qui remplissent les conditions énumérées précédemment, et dont tout particulièrement l’axe se trouve toujours dans le prolongement de celui de la douille.

Le diamètre de la partie arrière A, qui pénètre dans la douille étant, par exemple, égal comme précédemment à peu près à oᵐ0055, la longueur de cette partie est notablement supérieure à 0ᵐ0016 (dimension qui n’est jamais dépassée dans la fabrication actuelle). Cette longueur doit être d’autant plus grande pour assurer la direction de l’axe de la balle dans le prolongement de celui de la douille, que la tranche de la douille est plus oblique par rapport à ce dernier axe. A titre d’exemple, nous indiquons ci-après une longueur qui donne un excellent résultat pour une cartouche de 0ᵐ0055 de diamètre à l’intérieur de la douille; en portant cette longueur à 0m~0025, soit à 50 p. 100 environ, du diamètre de la balle dans cette partie, longueur qui comprend un chanfrein ou arrondi de 0ᵐ0005, environ, à l’arrière, pour faciliter la pose de la balle dans la douille, l’axe de la balle est sûrement placé et maintenu dans le prolongement de celui de la douille; étant entendu d’ailleurs que l’obliquité de la tranche avant de la douille ne dépasse pas celle qui est obtenue normalement dans la pratique courante.

Tout ce qui précède s’applique au cas général d’une cartouche à simple ou à double culot, métallique ou non, en cuivre, laiton, acier, carton, d’un diamètre quelconque, dans laquelle la charge est uniquement ou principalement composée d’une matière, dont l’explosion est produite directement par le choc du percuteur de l’arme, ainsi que cela existe, par exemple, dans les cartouches dites de salon, à simple ou à double culot, des calibres nominaux de 6 et de 9 millimètres.

La percussion pouvant d’ailleurs être périphérique, centrale ou à broche, quelles que soient également la composition de la charge et la nature chimique des matières explosibles ou inflammables, comme par exemple, fulminate de mercure seul ou en combinaison avec de la poudre.

Fig. 57 à 61, cartouches-projectiles destinées à être principalement dans une arme dont le pas des rayures est relativement court, comme, par exemple, dans le nouveau fusil de guerre français modèle 1886, afin d’en éviter le plombage.

E, enveloppe métallique mince: cuivre rouge, laiton, maillechort ou autre métal convenable A, plomb, zinc, fer, antimoine ou alliage de deux ou plus de ces métaux, emplissant l’intérieur de l’enveloppe E, et renfermant la charge de la cartouche-projectile qui peut être composée de poudre en grains ou de poudre comprimée et d’une amorce fulminante ou uniquement d’une quantité F, de matière fulminante logée dans une cavité de forme sphérique ou tronconique ou de toute autre forme convenable;

Quelle que soit d’ailleurs, dans chaque cas, la composition chimique de chacune des matières explosibles employées.

M, rondelle métallique: cuivre étamé ou autre métal convenable servant d’enclume.

B, fig. 57 et 59, bourrelet servant d’arrêt à la cartouche dans la chambre de l’arme, pour permettre à l’aiguille percutrice de produire l’inflammation de l’amorce ou de la charge de la cartouche.

Dans les figures 58, 60, 61, l’arrêt de la cartouche a lieu à la partie avant du corps C, en d.

Dans les figures 59 et 60, la partie métallique A, qui garnit l’intérieur de l’enveloppe E, fait saillie en arrière de la tranche arrière de ladite enveloppe, afin que cette partie H puisse être placée dans un obturateur métallique, conformément à ce que nous avons indiqué dans notre brevet au sujet de la fig. 37, ou à l’extrémité d’une douille-tube.

Dans la figure 13, l’enveloppe E peut également recouvrir la partie H.

Dans les figures 47 et 49, le bourrelet d’arrêt B prend les rayures de l’arme, et le corps C est guidé dans l’âme.

Dans les figures 58 et 60, le corps C prend les rayures sur toute sa longueur.

Dans la figure 61, les bourrelets circulaires G prennent les rayures, mais le bourrelet avant peut également servir simplement de guide dans l’âme; dans ce cas, le bourrelet arrière plus grand de diamètre prend seul les rayures, quel que soit d’ailleurs le nombre des bourrelets.

Dans les figures 57 et 59, le corps Cpeut également prendre les rayures en même temps que le bourrelet B qui est alors appliqué, au moment du tir, contre la partie arrière A, dans une chambre ou douille amovible ou dans une douille mobile, comme nous l’avons décrit dans notre brevet, au sujet des figures 36 et 39, et aussi dans ce qui suit.

On voit par ce qui précède, que le plombage de l’arme ne peut avoir lieu dans le tir de nos cartouches-projectiles enveloppées, la partie avant desdites cartouches pouvant d’ailleurs être, dans chaque cas, disposée comme nous l’avons représenté et décrit pour les figures 50 à 64.

L’enveloppe métallique E est également applicable avec les formes extérieures tronconiques, à génératrice droite ou courbe concave, fig. 62 et 63 des cartouches représentées fig. 53 à 55, quels que soient d’ailleurs la composition de la charge de la cartouche et son mode de logement, l’arrêt de la cartouche dans la chambre ayant lieu par la résistance qu’offre la partie inclinée C B, droite ou concave. La partie arrière B s’applique, au moment du tir, contre la partie intérieure dans une cavité circulaire ménagée à cet effet.

Fig. 64 à 66, cartouches-projectiles à enveloppe métallique mince E, garnie intérieurement, totalement ou partiellement de plomb A ou de zinc, applicable soit au tir réduit, d’exercice ou de chasse, dans lesquelles l’amorce L est placée au fond de la cavité qui reçoit la charge.

B, bourrelet d’arrêt.

K, rondelle de poudre comprimée, qui complète la charge dans la figure 64, et qui ferme la cavité où se trouve la poudre en grains M, fig. 65. L’aiguille percutrice traverse la charge de poudre pour atteindre le fulminate ou amorce L.

Tous les divers modes de chargement des cartouchesvitesse décrites dans notre brevet et représentées fig. 58 à 68, s’appliquent aux cartouches-projectiles qui possèdent ou non une enveloppe métallique mince, résistante, en cuivre, laiton, maillechort, acier ou autre métal convenable.

La cartouche représentée fig. 66 peut être placée au besoin à l’extrémité d’une douille mobile ou d’un obturateur métallique porté par le bloc de fermeture de la culasse. Dans chacun des cas décrits ci-dessus, le corps e de la cartouche peut être cannelé parallèlement ou obliquement par rapport à l’axe longitudinal de la cartouche, afin de diminuer le frottement dans les rayures de l’arme. Lorsque la cartouche-projectile est relativement longue, le corps C peut être également composé de deux parties I et R, de diamètres différents, fig. 16 bis. La partie arrière R prend alors les rayures, seule ou avec le bourrelet B, pour diminuer le frottement dans l’àme de l’arme, dont le diamètre est égal à celui de la partie avant de la cartouche, qui est ainsi guidée dans l’àme; et ce, soit que cette cartouche-projectile soit ou non enveloppée d’une chemise ou enveloppe métallique mince E.

Tout ce qui a été dit et représenté dans notre brevet au sujet de la disposition et du tir des cartouches-projectiles représentées fig. 40 à 47, s’applique aux cartouches-projectiles à enveloppe métallique résistante E, dont il est question dans la présente addition.

Nous recouvrons également d’une semblable enveloppe mince: cuivre, acier, laiton, maillechort, toutes les balles des cartouches-vitesse qui sont représentées fig. 41 à 53, afin d’éviter le plombage des rayures, lorsque le pas de celles-ci est relativement court. La partie arrière de ces balles qui pénètre dans la douille, ayant un diamètre plus petit que celui du corps de la balle, peut d’ailleurs être recouverte au besoin de ladite enveloppe. Ces balles diverses peuvent être utilisées soit dans le tir réduit, soit dans le tir d’exercice, à la guerre ou à la chasse, et quels que soient d’ailleurs le diamètre et la longueur de la partie arrière qui pénètre dans la douille de la cartouche, et soit que cette partie soit unie ou cannelée transversalement, longitudinalement ou obliquement par rapport à l’axe de la balle, pour assurer sa tenue dans la douille, et quels que soient également le diamètre de la balle, le mode de confection et la composition de la charge de la cartouche et son emploi, cette cartouche pouvant d’ailleurs posséder ou non un culot obturateur.

Ce qui précède s’applique également au cas d’une balle destinée au tir réduit en général, ou au tir d’exercice, dans laquelle il existe une partie arrière dont le diamètre, plus petit que celui de la partie avant, est placé dans la partie avant d’une douille-tube de tir, dont la charge se compose d’une cartouche sans balle à enveloppe métallique ou non, et dont la charge et le diamètre peuvent être quelconques, douilletube en cuivre ou en acier, que l’on recharge après chaque coup tiré pour tirer de nouveau, conformément à ce qui est déjà appliqué avec des balles en plomb ou autre métal convenable, non recouvertes d’une enveloppe métallique mince plus résistante que le plomb.

E, fig. 67, enveloppe métallique mince.

A, plomb renfermé en partie dans l’enveloppe E et dont la partie arrière H pénètre dans l’enveloppe B de la cartouche.

b, bourrelet d’arrêt de la cartouche dont l’ensemble est analogue à celui de la figure 11.

E, fig. 68, enveloppe de la balle portant le bourrelet d’arrêt 6, qui se loge, au moment du tir, dans l’espace qui existe à l’avant de l’enveloppe extérieure B, de la charge de celte cartouche-vitesse qui est une variante de celle représentée fig. 59

Fig. 69, douille-tube chargée d’une balle à enveloppe métallique mince E.

H, partie arrière de la balle recouverte ou non de la même enveloppe E cannelée longitudinalement ou non, qui pénètre dans la partie avant D de la douille-tube B.

C, cartouche à douille métallique placée à l’arrière de la douille-tube I dont l’âme est d’un diamètre égal ou plus petit que celui de la balle.

Fig. 69 bis, variante des figures 11 à 21 de notre brevet; l’enveloppe E de la balle prolongée en arrière en d recouvre et maintient ladite balle avec la douille A qui renferme la charge C de la cartouche; la douille A porte le bourrelet d’arrêt b.

L, amorce.

K, rondelle de poudre comprimée.

Fig. 67 à 69, exemples d’application des balles à enveloppe métallique mince, et à épaulement arrière plus petit que le corps de la balle.

Fig. 67 et 68, applications de ces balles à nos cartouches que nous appelons cartouches-vitesse.

Fig. 69, application de ces balles avec l’emploi d’une douille-tube.

Fig. 69 bis, application d’une balle à enveloppe métallique mince dans laquelle pénètre la douille qui renferme la charge de poudre de la cartouche-vitesse, ainsi composée.

Dans les diverses cartouches-projectiles que nous avons décrites, tant dans nos précédents brevets que dans le brevet et dans l’addition actuelle à ce brevet, de même que pour nos diverses cartouches-vitesse, bien que la partie arrière de la charge de la cartouche soit vernie ou recouverte d’une matière combustible, il convient que cette partie ne soit pas détériorée dans le transport par le frottement des cartouches l’une sur l’autre. Pour éviter cet inconvénient, nous effectuons l’emballage de ces diverses cartouches de plusieurs manières qui nous donnent chacune un bon résultat.

T, fig. 70, tube-enveloppe des cartouches-projectiles, en papier résistant, carton, bois, métal: fer-blanc, cuivre, garnis intérieurement avec du papier, dans lequel sont logées des cartouches-projectiles dont le diamètre est très peu plus faible que celui intérieur du tube, afin que lesdites cartouches ne puissent chavirer bout par bout ou se déplacer.

Dans cette figure, les cartouches-projectiles C sont placées, partie arrière contre partie arrière deux à deux, ce qui donne également partie avant contre partie avant, avec ou non interposition d’une rondelle isolante R; papier, carton, feutre, entre les parties arrière et avant de deux cartouches.

Les extrémités du tube T sont fermées et serties, ou simplement serties sur la partie avant des cartouches-projectiles. Le nombre de cartouches-projectiles peut être quelconque par tube, quel que soit d’ailleurs le diamètre de ces cartouches.

Les cartouches-vitesse peuvent être placées d’une manière analogue dans le tube-enveloppe, c’est-à-dire, deux à deux avec leur partie arrière l’une contre l’autre, en ayant soin que la partie avant d’une balle se trouve à chaque extrémité du tube-enveloppe T.

Les tubes sont réunis pour former un paquet plus ou moins gros, et sont renfermés dans une boîte d’emballage en carton, en bois ou métallique, convenablement appropriée. Ce premier mode d’emballage est principalement avantageux pour expédier nos cartouches-projectiles et nos cartouches-vitesse diverses, à une grande distance.

Le second mode d’emballage que nous employons consiste à placer les cartouches-projectiles, dans une boite résistante, en carton ou métallique, garnie intérieurement de papier ou de feutre, de manière que leur partie arrière repose sur le fond de la boîte, une ou plusieurs cloisons transversales et longitudinales partagent le plan des cartouches en plusieurs groupes; au-dessus de ce premier plan, on place une cloison en carton résistant, puis on dispose un nouveau plan de cartouches-projectiles, analogue au premier plan, on continue ainsi, de manière à obtenir deux ou plus de plans de cartouches dans la même boite, qui peut être de forme carrée ou ronde.

Nous garnissons l’intervalle entre les cartouches, soit de sciure de bois, soit de liège en très petits morceaux, sciure de liège ou déchiquetage de cette matière ou autre corps remplissant le même but, qui est d’empêcher les cartouches de se détériorer dans le transport.

Le troisième mode d’emballage que nous employons consiste à placer les cartouches en vrac dans une boite, en carton ou métallique, garnie de papier, lesdites cartouchesprojectiles étant mélangées avec de la sciure de bois ou de liège, comme il a été dit ci-dessus, quels que soient dans chaque cas le diamètre et le nombre des cartouches-projectiles par boite.

Fig. 71, douille ou chambre amovible placée dans la chambre d’une arme pour lui permettre de tirer, soit nos cartouches-projectiles, soit nos cartouches-vitesse, lorsque la partie arrière de la culasse se prolonge notablement en arrière de la tranche arrière du canon, ainsi que cela existe notamment dans le fusil système Kropatchec et dans le fusil de guerre français modèle 1886. Cette douille amovible est analogue à celle qui est représentée fig. 36 du brevet.

Tout ce qui a été dit et rappelé au sujet de cette douille amovible se rapporte à la figure 71, dans laquelle la butée sur l’arrière du canon a lieu à la partie A; le bourrelet B sert à faire sortir ladite douille de l’arme, au moyen d’un crochet convenablement disposé, que l’on introduit soit dans la cavité qui reçoit l’extracteur, soit dans l’ouverture supérieure qui permet au tenon de la tête mobile de passer dans la chambre qui existe en arrière du canon, fusil modèle 1886.

D, corps de la douille amovible.

C, chambre dans laquelle l’obturateur métallique pénètre pour obturer les gaz.

Fig. 72, douille ou chambre amovible rayée, permettant de tirer nos cartouches-projectiles ou nos cartouches-vitesse dans une arme dont l’àme est plus grande que leur diamètre. La longueur de l’ame de cette douille amovible est suffisamment longue, dans chaque cas, pour assurer l’exactitude ou précision du tir.

Le pas des rayures peut être quelconque, mais il vaut mieux qu’il soit relativement rapide. La chambre G de ladite douille amovible est disposée pour recevoir l’un quelconque de nos divers systèmes obturateurs de culasse. La partie arrière de la douille amovible peut être également semblable, pour la même raison que précédemment, à ce qui est représenté fig. 71. Nous employons également cette douille amovible rayée dans un fusil ou arme lisse, pour le tir de nos diverses cartouches. Il suffit pour cela que le diamètre extérieur des rayures de la douille soit plus petit que celui de l’âme lisse de l’arme.

Nous employons également une douille analogue, à âme lisse, dans une arme quelconque rayée ou lisse, dont le diamètre de l’âme est un peu plus grand que celui de la douille, pour le tir de nos cartouches-vitesse à petit plomb et celui à petite distance de nos cartouches-projectiles.

Dans chaque cas, les diverses cartouches butent dans la chambre de la douille, conformément à ce qui a été expliqué précédemment dans notre brevet, Le diamètre du corps de la cartouche-projectile peut être égal au diamètre intérieur des rayures de la douille amovible; dans ce cas, le bourrelet d’arrêt de la cartouche bute entre la partie avant de la chambre et prend les rayures qui se prolongent alors jusqu’à la partie avant de la chambre; de même, le diamètre du corps de la cartouche peut être égal au diamètre extérieur des rayures; dans ce cas, le bourrelet d’arrêt de la cartouche bute sur la partie avant de la chambre de la douille, mais il prend les rayures de même que le corps de la cartouche-projectile.

Une chambre spéciale I, d’une longueur suffisante pour loger la cartouche-projectile, est disposée en avant de la chambre dans laquelle pénètre l’obturateur métallique, sur la partie avant de laquelle le bourrelet d’arrêt bute, pour assurer l’inflammation du fulminate sous le choc de l’aiguille percutrice. De même que pour la figure 72, la partie arrière de la douille, fig. 73, peut être disposée comme celle de la figure 71, pour être utilisée, au besoin, dans les mêmes conditions, soit pour le tir de nos cartouches-projectiles, soit pour celui de nos diverses cartouches-vitesse.

Nous employons également la même disposition de la chambre de cette douille amovible, fig. 73, dans une arme quelconque pour le tir des mêmes cartouches, soit que la cartouche-projectile employée bute par la partie arrière ou par sa partie avant ou par une partie oblique comprenant les deux parties, comme dans les figures 62 et 63.

Nous employons une douille amovible rayée ou non, analogue à l’une de celles que nous avons déjà décrites, dans une arme dont la chambre est dégradée, ou dans une arme neuve pour permettre de tirer nos diverses cartouches-projectiles et cartouches-vitesse, et de remettre facilement ladite arme en bon état, en cas de dégradation dans cette partie sous l’action des gaz de la charge.

Nous employons également une douille mobile rayée, analogue à celle qui est représentée fig. 39, pour tirer nos cartouches diverses à balle, cartouches-projectiles et cartouches. vitesse, soit dans une arme lisse dont le diamètre est plus grand que celui du diamètre extérieur des rayures de l’âme de la douille mobile, ou dans une arme rayée dont le diamètre de l’âme du canon est, soit égal, au besoin, soit plus grand que celui de la douille mobile, quels que soient d’ailleurs dans chaque cas, le diamètre de l’âme du canon de l’arme et la longueur de l’àme de la douille mobile.

Tout ce qui a été dit précédemment au sujet des chambres des douilles amovibles, s’applique à la douille mobile dont il s’agit, à laquelle s’applique également tout ce qui a été dit dans notre brevet au sujet de la douille mobile, fig. 39.

Les divers mécanismes obturateurs de culasse que nous avons décrits, tant dans nos brevets antérieurs, nº 164456 et 175797, que dans notre brevet auquel se rattache la présente addition, et qui sont munis d’un obturateur métallique, construits d’une seule pièce, suivant la circonférence, soit emboutée, soit roulée et soudée ou creusée dans un bloc de métal, sont également applicables avec un obturateur métallique formé d’une feuille mince de métal, roulée, et dont les deux extrémités libres, amincies, qui se recouvrent dans une direction du joint, parrallèle ou oblique par rapport à l’axe de l’obturateur, sont appliquées l’une sur l’autre et contre la paroi de la chambre de l’arme ou de la douille amovible ou de la douille mobile par l’action des gaz de la charge de la cartouche, afin de produire l’obturation de ces mêmes gaz. Ledit obturateur, en métal mince roulé, est fixé avec la tête mobile ou avec un bloc maintenu dans la tête mobile, ou encore avec la pièce qui sert à fermerla culasse, soit au moyen d’un sertissage de la pression d’une vis sur un bord tombé dudit obturateur, ou par tout autre procédé convenable.

L’aiguille percutrice, plus ou moins arrondie, pouvant d’ailleurs être soit fixée avec la pièce qui porte ledit obturateur roulé, soit indépendante de cette pièce qu’elle traverse alors le tout, d’ailleurs, conformément à ce qui a été expliqué dans notre brevet, pour chacune des dispositions d’ensemble de fermeture de culasse qui y sont décrites, de mème que pour celles qui sont décrites ci-après, fig. 74 à 78, et dans lesquelles nous revendiquons également l’emploi d’un obturateur en métal, même roulé.

La feuille de métal mince: cuivre, laiton, acier ou autre métal convenable, employée pour la fabrication de l’obturateur roulé, peut posséder une épaisseur uniforme dans toute son étendue ou être d’inégale épaisseur plus mince à son extrémité avant que dans sa partie arrière.

Lorsque l’aiguille percutrice est mobile et indépendante du bloc qui porte l’obturateur roulé et si les gaz laissent des résidus qui garnissent ou oxydent le métal de l’aiguille percutrice, nous enveloppons ladite aiguille d’une feuille mince de métal, cuivre, acier, laiton, dont les extrémités amincies se recouvrent, afin que la pression des gaz applique cette enveloppe sur l’aiguille pour produire l’obturation des mêmes gaz (ainsi que cela a été déjà appliqué dans un cas spécial avec un obturateur roulé en métal mince).

Nous appliquons également ce mode d’obturation des gaz autour de l’aiguille percutrice, lorsque l’obturateur métallique est d’une seule pièce, suivant la circonférence, et que l’aiguille est mobile et indépendante de l’obturateur ou du bloc qui le porte, conformément à ce que nous avons décrit dans notre brevet et décrirons plus loin.

Nous utilisons l’obturateur métallique roulé, pour obturer les gaz dans les armes qui tirent directement, ou avec emploi d’une douille amovible, l’une quelconque de nos diverses cartouches, soit cartouches-projectiles inoffensives ou non, cartouches-vitesse ou autres cartouches combustibles, pouvant être assimilées à une cartouche combustible. Nous utilisons également le même obturateur roulé, dans les douilles mobiles pour tirer les mêmes cartouches que ci-dessus.

Tout ce qui précède concernant l’obturateur métallique composé d’une feuille de métal mince roulée, s’applique également lorsque l’obturateur est composé uniquement de plusieurs parties en métal mince réunies à recouvrement, ou lorsque ces parties sont combinées avec une enveloppe métallique en métal mince: cuivre, acier, laiton, soit roulée également autour des parties intérieures avec joint à recouvrement, parallèle ou oblique et plus ou moins incliné, par rapport à l’axe longitudinal de l’obturateur, ou embouti ou creusé dans un bloc de métal; l’aiguille percutrice pouvant être, dans chaque cas, fixée avec la pièce qui porte l’obturateur, ou être mobile et indépendante de cette pièce, conformément à ce que nous avons expliqué précédemment et dans notre brevet.

L’obturateur métallique formé d’une seule pièce solide sur la circonférence, feuille de métal embouti ou non, ou creusé dans un bloc de métal, peut être d’ailleurs composé de deux ou plus de parties semblables ou analogues et convenablement réunies, qui existent soit sur la longueur totale de l’obturateur, soit sur une fraction seulement de cette longueur.

Nous indiquons ci-après, à titre d’exemples d’application, quelques dispositions d’obturateurs roulés et de mécanismes de fermeture de culasse.

Fig. 74, mécanisme de fermeture de culasse, semblable à celui que nous avons décrit dans notre brevet 164456, mais dans lequel l’obturateur métallique O est composé d’une feuille de métal mince roulée avec joint Z, à recouvrement; la partie arrière de cet obturateur est rabattue pour permettre à la pièce T, qui guide l’aiguille q, de maintenir ledit obturateur en place.

H, cartouche inoffensive en plomb mince.

C, canon de l’arme.

Le bloc B, qui ferme la culasse et qui porte l’obturateur 0, oscille autour de l’axe M; le levier L qui dépend du bloc B, fixe ce bloc et l’appuie contre la partie arrière du canon, par le fait de l’arc-boutement de son extrémité inférieure I sur une rondelle F, qui roule sur l’axe N du chien ou percuteur V, qui agit sur la tête de l’aiguille percutrice.

U, rondelle en caoutchouc, complétant au besoin l’obturation des gaz.

Fig. 75, mécanisme de fermeture de culasse, semblable à celui de la figure 20 du brevet nº 175797.

U, obturateur métallique composé d’une feuille mince roulée, cuivre, acier, avec joint Z à recouvrement, qui est sertie sur le bloc K, qui porte l’aiguille S.

B, obturateur complémentaire qui est appliqué contre la culasse de l’arme par la rondelle D, en caoutchouc, laquelle appuie le bloc A de fermeture de la culasse, qui est manœuvrée au moyen d’un levier L qui commande l’excentrique circulaire E. Le percuteur P agit sur l’arrière du bloc A, pour enflammer le fulminate de la cartouche, conformément à ce que nous avons d’ailleurs décrit dans ledit brevet nº 175797.

Ce mécanisme est analogue à celui décrit fig. 35, mais l’aiguille percutrice est fixée avec le bloc qui porte l’obturateur, fig. 75, alors que dans la figure 35 l’aiguille est indépendante et mobile.

Fig. 76 et 77, mécanisme de fermeture de culasse, semblable à celles qui sont représentées fig. 1 et 2 de la seconde addition à notre brevet nº 175797. Les mêmes lettres dans les deux figures indiquent les mêmes parties.

C, canon de l’arme, tubé ou non.

O, obturateur métallique, feuille de métal mince roulée, sertie sur la pièce E, qui porte l’aiguille percutrice B.

V, vis servant d’arrêt au porte-obturateur E.

P, percuteur.

M, N, rondelles en caoutchouc, servant au besoin à compléter l’obturation des gaz.

A, tète mobile fixée sur le verrou F, ou bloc de fermeture de la culasse.

D, obturateur complémentaire appliqué contre la culasse du canon par les rondelles M, N; le choc P du percuteur agissant sur la vis V, qui est portée par le bloc E, porte-obturateur et porte-aiguille, fait avancer l’ensemble de ces pièces, pour produire l’inflammation du fulminate de la charge de la cartouche projectile, inoffensive ou non, ou de la cartouchevitesse.

Fig. 78, mécanisme de fermeture de culasse, analogue à celui qui est décrit et représenté fig. 22 du brevet, dans lequel l’aiguille percutrice, mobile et indépendante du bloc porte-obturateur, est ramenée en arrière par le percuteur.

L’obturateur U est formé d’une feuille mince de métal (cuivre, acier, laiton) roulée et sertie sur le bloc E avec joint K à recouvrement.

L’aiguille S est enveloppée d’une feuille de métal mince Z roulée, sertie et enchâssée dans le bloc E.

Les autres lettres semblables dans les deux figures désignent les mêmes parties indiquées dans notre brevet principal, auquel nous renvoyons pour les explications complémentaires et autres observations.

Tous nos divers systèmes obturateurs de culasse, y compris les douilles amovibles, les douilles mobiles et obturateurs mobiles, qui sont décrits dans notre brevet et dans la présente addition, quel que soit le genre de construction employé pour l’obturateur, sont également applicables dans une arme à feu de construction quelconque, dans laquelle le canon est déplacé dans une direction parallèle, angulaire, circulaire ou autre, par rapport à son axe longitudinal, pour ouvrir ou pour fermer la culasse, et aussi lorsque le canon et le mécanisme de fermeture de la culasse sont déplacés simultanément ou séparément, pour obtenir l’ouverture de la culasse ou sa fermeture, quels que soient d’ailleurs la direction et le mode de déplacement de chacune de ces parties de l’arme, et le procédé par lequel le percuteur est armé.

Nos divers systèmes de fermeture de culasse pour le tir des cartouches inoffensives, dans lesquels une rondelle en caoutchouc est appliquée entre la culasse de l’arme pour produire l’obturation des gaz, et que nous avons revendiqués dans nos brevets nº 149433, 164456 et 175797, sont également applicables avec la disposition ci-dessus indiquée, comportant le déplacement du canon de l’arme, seul ou en combinaison avec le mécanisme de fermeture de la culasse pour produire l’ouverture ou la fermeture de la culasse.

Tout ce qui précède étant, par suite, applicable aux tirs de nos diverses cartouches-projectiles, inoffensives ou non, de nos cartouches-vitesse décrites, tant dans dans le brevet principal et dans la présente addition, que dans nos brevets antérieurs, de même que pour le tir des cartouches combustibles, de construction quelconque, ou pouvant être assimilées à une cartouche combustible ne laissant rien dans la chambre après le tir.

Indépendamment des descriptions spéciales qui précèdent et dont nous réclamons la propriété des applications, et indépendamment des revendications qui sont déjà formulées, nous revendiquons:

1º Les dispositions des balles pour cartouches à simple ou à double culot ayant pour but d’assurer la direction de l’axe de la balle dans le prolongement de celui de la douille ou culot de la cartouche, quelle que soit l’obliquité obtenue, dans la pratique courante, de la tranche avant de la douille ou culot, consistant dans l’emploi d’une longueur suffisante de la partie arrière de la balle, qui pénètre dans la douille, pour que le résultat indiqué ci-dessus soit atteint sûrement, lorsque le bourrelet unique ou celui arrière du corps de la balle, faisant saillie sur la partie qui pénètre dans la douille et qui est destinée à prendre les rayures, repose sur la partie la plus avancée de la tranche oblique de la douille; le ou les bourrelets pouvant être unis ou striés et la partie arrière de la balle pouvant être également unie ou cannelée transversalement, obliquement ou parallèlement à l’axe de la balle; quelle que soit d’ailleurs la forme de la partie avant de la balle, dont le raccordement avec le corps de la cartouche, au besoin, forme un angle suffisamment aigu pour découper nettement la cible ou carton de tir. Quelle que soit d’ailleurs la composition de la charge de la cartouche, qui peut être composée uniquement ou principalement, d’une matière dont l’explosion est produite directement par le choc du percuteur de l’arme, soit que la percussion soit périphérique, centrale ou à broche; quels que soient également le diamètre de la balle et l’arme dans laquelle la cartouche qui porte cette balle est tirée carabine de salon, de tir ou autre arme convenable.

Le tout, comme il a été décrit précédemment et représenté fig. 48 à 56.

2º Les cartouches-projectiles ayant pour but d’éviter le plombage des rayures de l’arme qui les tire, soit dans le tir réduit en général, dans le tir d’exercice et à la chasse, et consistant en une cartouche formée d’une enveloppe en métal mince: cuivre, laiton, acier ou autre métal convenable de forme déterminée, qui renferme tout ou partie d’une quantité de métal: plomb, zinc, ou autre métal convenable, en rapport avec le diamètre de la cartouche.

La charge de la cartouche renfermée dans une cavité ménagée à l’intérieur de la masse de plomb ou de zinc étant quelconque, se composant, par exemple, soit de poudre en grains ou comprimée, et d’une amorce, soit en totalité de matière explosible fulminante; quels que soient d’ailleurs la nature chimique des matières employées et le mode de logement de la charge qui peut, par exemple, être soit renfermée dans une enveloppe en métal formant capsule, qui est alors fixée dans la cavité ménagée à la partie arrière du projectile, soit placée directement dans cette cavité, et quel que soit le mode d’action du percuteur de l’arme, dont la fermeture de la culasse a lieu au moyen de l’un de nos divers systèmes obturateurs; quelles que soient la nature de la surface du corps de la cartouche, unie ou cannelée, parallèlement ou obliquement par rapport à cet axe, et la forme de cette partie, et soit que la butée du corps de la cartouche dans la chambre de l’arme, dans la chambre de la douille amovible ou dans celle de la douille mobile, qui est nécessaire pour assurer l’inflammation du fulminate sous le choc de l’aiguille percutrice de l’arme, ait lieu par sa partie avant, par sa partie arrière ou par les deux parties réunies en une seule surface conique à génératrice droite ou courbe, et soit que lesdites cartouches-projectiles soient introduites directement à la main ou automatiquement dans la chambre de l’arme, ou dans une douille amovible placée dans la chambre de l’arme, ou qu’elles soient placées préalablement à l’extrémité d’une douille mobile ou de l’obturateur de la culasse de l’arme, avant d’ètre introduites dans la chambre de l’arme, ou enfin qu’elles soient placées dans la chambre d’une douille mobile, par sa partie avant ou par sa partie arrière, après quoi ladite douille mobile est introduite dans la chambre de l’arme; quel que soit d’ailleurs, dans chaque cas de l’emploi d’une douille amovible ou d’une douille mobile, le diamètre de la cartoucheprojectile par rapport au diamètre de l’arme qui peut être rayée ou lisse; quels que soient également la longueur de la cartouche-projectile, la forme de sa partie avant et le raccordement de cette partie avec le corps de la cartouche qui présente au besoin un angle suffisamment aigu pour découper nettement la cible en carton.

Le tout, comme il a été expliqué précédemment et représenté fig. 57 à 66, toutes ces dispositions de cartouches-projectiles étant également applicables, sans l’enveloppe métallique mince extérieure, pour le tir réduit, le tir d’exercice et la chasse.

3º La balle à épaulement arrière applicable dans le tir réduit en général, le tir d’exercice, à la chasse et à la guerre, ayant pour but d’éviter le plombage des rayures de l’arme qui la tire, et consistant en une balle composée d’une enveloppe en métal mince: cuivre, laiton, acier ou autre métal convenable, de forme quelconque, qui renferme tout ou partie d’une quantité de métal: plomb, zinc ou autre métal convenable, et dont il existe une partie arrière d’un diamètre plus petit que celui du corps de la balle qu’elle prolonge et qui pénètre dans la partie avant de la douille de la cartouche ou dans celle d’une douille-tube de tir employée dans le tir réduit, pour maintenir convenablement la balle dans sa position prète pour le tir. Le diamètre de cette partie arrière pouvant être, au besoin, réduit à celui d’une broche de petit diamètre, ou cette partie arrière pouvant être elle-même remplacée par une broche en métal, cuivre, acier ou autre métal convenable, implantée dans la balle, pour remplir le même but. Quelles que soient la nature de la surface du corps de la balle ainsi que celle de la partie épaulée, qui peuvent être semblables ou dissemblables, unies, striées ou cannelées, parallèlement, obliquement ou transversalement à l’axe longitudinal de la balle. Quelles que soient également la longueur du corps de la balle, celle de la partie arrière qui pénètre dans la douille ainsi que la forme de la partie avant de la balle, dont le raccordement avec le corps de la balle présente ou non un angle suffisamment aigu pour découper nettement la cible en carton. Quelles que soient également la disposition d’ensemble de la cartouche et la composition de la charge.

Le tout, comme il a été décrit précédemment et représenté fig. 67 à 69.

4º La balle sans épaulement arrière applicable comme celle revendiquée en 3º et dans le même but et consistant en une enveloppe métallique mince, cuivre, laiton, maillechort, acier ou autre métal convenable, renfermant tout ou partie d’une quantité de métal, plomb, zinc ou autre métal convenable. La forme du corps de la balle étant à peu près cylindrique ou quelconque et la nature de la surface de ce corps étant également quelconque, balle dans laquelle la forme de la partie avant est disposée pour découper nettement le carton de tir, conformément à ce que nous avons décrit précédemment; cette boîte pouvant être soit placée à la partie avant de la douille d’une cartouche et servir ainsi à former une cartouche de construction quelconque soit placée à la partie avant d’une douille-tube employée dans le tir réduit, la charge de poudre ou de fulminate renfermée dans une enveloppe métallique ou non se trouvant placée à la partie arrière de la même douilletube; soit enfin placée séparément dans la chambre d’une arme ou d’une douille-tube par sa partie arrière, la charge de poudre ou de fulminate renfermée dans une enveloppe métallique ou non étant placée après ladite balle dans la même chambre agrandie ou non.

Cette revendication s’applique également au cas d’une balle recouverte d’une enveloppe en métal mince, et dont la forme de la partie avant pouvant être quelconque est disposée au besoin pour le tir réduit, de manière que son raccordement avec le corps de la cartouche puisse découper nettement le carton de tir, ainsi que cela a déjà été expliqué pour diverses balles, cette balle étant creusée suffisamment à sa partie arrière pour être placée et maintenue convenablement à l’extrémité d’une douille-tube de tir dont la partie avant pénètre à l’intérieur de la cavité arrière de ladite balle, ou à l’extrémité d’une douille chargée pour former une cartouche-vitesse, fig. 69 bis, applicable au tir réduit, au tir d’exercice, à la guerre ou à la chasse, la douille-tube possédant alors une partie dilatable formant obturateur métallique dans la chambre de l’arme, cette partie placée autour de la partie de la douille qui pénètre dans la balle, l’épaisseur de la paroi de la balle autour de la cavité étant d’ailleurs quelconque et pouvant être réduite à l’épaisseur de l’enveloppe métallique mince de ladite balle, formée des mêmes matières que cela est indiqué précédemment, ainsi que cela est représenté pour la balle de la cartouche vitesse, fig. 69 bis.

Nous réclamons également la propriété de la forme de chacune des balles revendiquées ci-dessus en 4º:

(a) Lorsque ces balles ne sont pas enveloppées de métal mince résistant et que leur partie avant est disposée, comme il est dit, pour que le raccordement de cette partie avec le corps de la cartouche puisse découper nettement le carton de tir;

(b) Lorsque ces balles sont creusées à leur parlie arrière, de manière à pouvoir être placées soit à l’extrémité d’une douille-tube, soit d’une douille chargée, pour former une cartouche-vitesse, ainsi que cela est représenté fig. 69 bis, pour le cas d’une enveloppe métallique mince, cuivre, acier, quels que soient la longueur et le diamètre de la partie creusée, par rapport, respectivement, à la longueur de la balle et à son diamètre; ces balles étant alors composées de plomb, de zinc ou de plomb durci avec de l’antimoine ou autre métal convenable, sont applicables dans les mêmes conditions que les balles à enveloppe métallique mince.

5º Les modes d’emballage de nos diverses cartouches (cartouches-projectiles, cartouches-vitesse et de toutes autres cartouches combustibles ou pouvant être assimilées à des cartouches combustibles) ne laissant rien dans la chambre de l’arme après le tir, ayant pour but d’éviter la détérioration et l’explosion prématurée de ces cartouches dans le transport et consistant:

(a) A renfermer lesdites cartouches dans un tube, soit simplement roulé, soit collé ou solide et suffisamment résistant, en papier fort ou carton, fer-blanc, zinc, garni de papier à l’intérieur dans le cas d’un tube métallique, ledit tube fermé à chaque extrémité ou serti sur les parties avant des cartouches, les cartouches projectiles ou cartouches-vitesse, d’un diamètre extérieur maxima un peu inférieur à celui intérieur du tube-enveloppe, étant placées deux à deux, l’une contrel’autre, leurs parties arrière en regard, avec ou non interposition entre ces parties d’une rondelle isolante, papier, carton, et aussi, au besoin, entre les parties avant de deux cartouches contiguës; chaque tube pouvant d’ailleurs renfermer un nombre quelconque de cartouches étant soit réuni avec d’autres tubes pour former un paquet que l’on place dans une caisse solide en bois, soit mis directement et séparément dans ladite caisse.

(b) A renfermer nos diverses cartouches-projectiles et nos cartouches-vitesse dans une boite de forme quelconque, carrée, ronde, ovale, suffisamment profonde et résistante, en carton, en bois ou en métal, garnie intérieurement dans ces derniers cas de papier ou de carton, en plaçant d’abord lesdites cartouches sur leur partie arrière, de manière à garnir le fond de la boite; puis, en recouvrant ce premier plan d’un carton suffisamment résistant pour supporter un second plan, et ainsi de suite sur deux ou plus au besoin de plans, les cartouches étant en outre, dans chaque plan, séparées par une ou plu sieurs cloisons longitudinales et transversales formant des cases qui sont, au besoin, garnies soit de sciure fine de bois ou de petits morceaux de liège.

(c) A renfermer nos diverses cartouches-projectiles dans une boîte de forme quelconque, carrée, ronde, ovale, comme il est dit ci-dessus en (b), lesdites cartouches étant placées en vrac et mélangées avec de la sciure fine de bois ou de liège ou de petits morceaux de liège.

Le tout, conformément à ce qui a été expliqué et décrit précédemment ou représenté fig. 70 pour le cas de l’emploi d’un tube d’emballage.

6º Les douilles amovibles, rayées ou lisses, représentées à titre d’exemple dans l’application, fig. 71 à 73, qui peuvent être utilisées dans toute arme munie d’un obturateur de culasse efficace pour tirer nos diverses cartouches (cartouchesprojectiles, cartouches-vitesse ou toute autre cartouche combustible ou pouvant être assimilée à une cartouche combustible) soit dans une arme rayée ou non dont le diamètre de l’âme est plus grand que celui de l’extérieur des rayures de la douille mobile, soit dans une arme rayée dont le diamètre extérieur des rayures est égal à celui de l’àme lisse de la douille amovible ou à celui du diamètre extérieur des rayures d’une douille amovible rayée, soit enfin dans une arme à âme lisse dont le diamètre est égal à celui de l’âme de la douille; soit que le diamètre du corps de la cartouche employée soit égal ou un peu plus grand que celui intérieur des rayures de la douille; la chambre de la douille étant disposée dans chaque cas pour recevoir la cartouche et l’obturateur de la culasse de l’arme, et la longueur de l’àme de ladite douille pouvant d’ailleurs être plus ou moins grande et se prolonger dans l’âme de l’arme, la partie arrière de la douille pouvant, dans chaque cas, être disposée comme fig. 71, afin de permettre de tirer facilement nos cartouches dans une arme dont la boite de culasse est prolongée notablement en arrière de la tranche arrière du canon.

7º La douille mobile rayée, analogue à celle représentée fig. 39, permettant de tirer les mêmes cartouches que nos douilles amovibles représentées en 6º, soit dans une arme lisse ou rayée, dont le diamètre de l’âme est plus grand que celui extérieur des rayures, soit dans une arme rayée dont le diamètre de l’âme est au besoin égal à celui de l’âme de la douille mobile, les rayures de la douille étant alors semblables à celles de l’arme et placées dans leur prolongement.

Le tout, conformément à ce qui a été expliqué précédemment et dans notre brevet.

8º L’obturateur métallique composé d’une feuille de métal mince roulée, à extrémités libres formant un joint à recouvrement, convenablement fixé soit à la tête mobile de l’arme, soit au bloc de fermeture de la culasse, soit à un bloc qui est lui-même fixé avec celui de fermeture de la culasse en combinaison avec nos diverses dispositions d’ensemble de fermeture de culasse qui sont décrites et revendiquées dans notre brevet et dans la présente addition, y compris nos douilles mobiles et obturateurs mobiles, au lieu et place de l’obturateur métallique desdites dispositions d’ensemble qui en possèdent un:pour le tir de nos cartouches-projectiles, de nos cartouchesvitesse oude toutes autres cartouches combustibles ou pouvant être assimilées à une cartouche combustible, soit que l’aiguille percutrice soit fixée avec le bloc qui porte ledit obturateur, soit que cette aiguille soit mobile et indépendante dudit bloc, et soit également que l’aiguille soit enveloppée d’une feuille mince de métal roulé, comme celle qui compose l’obturateur lorsque ladite aiguillle est mobile, afin d’obturer les gaz autour de cette aiguille, conformément à ce qui est expliqué et décrit précédemment ou représenté fig. 74 à 78. Ledit obturateur métallique roulé, employé en combinaison avec nos divers systèmes obturateurs de culasse, comme il est dit cidessus, de même que nos divers obturateurs métalliques creux qui sont décrits tant dans notre brevet principal que dans la présente addition, l’aiguille percutrice étant, soit fixée avec la pièce qui porte l’obturateur ou mobile et indépendante de cette pièce, peuvent servir au besoin de douille de cartouche à rechargement indéfini, et recevoir la charge de poudre qui est alors enflammée par le choc de l’aiguille percutrice sur l’amorce que porte au besoin la balle à sa partie arrière, balle qui peut être alors, soit emmanchée à l’extrémité de la douille obturatrice avant la fermeture de la culasse, soit placée directement dans la chambre de l’arme.

9º L’emploi, dans les mêmes conditions que ci-dessus en 8º, d’un obturateur métallique composé de deux ou plus de parties en métal mince, cuivre, acier, laiton ou autre métal convenable se recouvrant avec joints longitudinaux ou obliques par rapport à l’axe de l’obturateur, soit seul, soit recouvert d’un second obturateur métallique roulé, disposé comme il est indiqué en 8º, ou dont le joint à recouvrement est enroulé en hélice autour de l’obturateur intérieur, l’aiguille percutrice étant soit fixée avec la pièce qui porte l’obturateur composé, soit mobile et indépendante de cette pièce, conformément à ce qui a été expliqué et décrit précédemment.

10º L’obturateur métallique, décrit tant dans notre brevet que dans la présente addition, pouvant être composé de deux ou plusieurs parties tubulaires se recouvrant totalement ou partiellement dans la longueur de l’obturateur; lesdites parties solidement fixées avec le bloc de fermeture de culasse étant embouties ou non l’une sur l’autre pour former une surface régulière capable d’obturer les gaz dans la chambre de l’arme qui tire les mêmes cartouches et dans les mêmes conditions que cela est indiqué en 8º.

11º L’emploi de l’un quelconque de nos divers ensembles de systèmes obturateurs de culasse, obturateurs divers et douilles amovibles, douilles mobiles et obturateurs mobiles, décrits tant dans notre brevet que dans la présente addition, pour tirer nos diverses cartouches, cartouches-projectiles, cartouches-vitesse ou toute autre cartouche combustible ou pouvant être assimilée à une cartouche combustible, ne laissant rien dans la chambre de l’arbre après le tir; dans une arme de construction et de disposition quelconques, dans laquelle le ou les canons de l’arme sont déplacés, relativement à la crosse ou poignée de l’arme considérée comme immobile, dans une direction parallèle, angulaire, circulaire ou autre direction, par rapport à l’axe longitudinal du ou des canons, à la main ou automatiquement, soit seul, soit simultanément ou séparément avec le mécanisme de fermeture de culasse, pour ouvrir ou pour fermer la culasse.

Le tout, conformément à ce qui a été expliqué précédemment.

Ayant décrit aussi complètement qu’il nous est possible les différents perfectionnements que nous proposons d’apporter à la construction et au fonctionnement des systèmes obturateurs des culasses des armes à feu, aux cartouches de notre invention qui peuvent être tirées dans les armes munies de ces obturateurs et aux modes d’emballage de ces cartouches; aux douilles amovibles et aux douilles mobiles; aux balles possédant ou non une enveloppe métallique mince, résistante, et ayant fait ressortir les avantages de chaque disposition employée, nous déclarons ne pas nous en tenir aux formes précises et proportions indiquées sur le plan, que nous avons fournies comme exemples d’application, mais nous réclamons la propriété desdits perfectionnements considérés, soit dans leur ensemble, soit isolément, et nonobstant les modifications et changements de détail que les circonstances pourraient amener, nous réservant d’ailleurs d’employer tout ou partie de la totalité des divers perfectionnements indiqués, soit isolément ou en combinaison les uns avec les autres, et d’employer à leur construction tous matériaux convenables, suivant les différents cas qui peuvent se présenter dans la pratique, et remplissant le but que nous nous sommes proposé d’atteindre.