Patent: Adams

France 74813

BREVET nº 74813, en date du 4 février 1867

(Brevet anglais expirant le 28 juillet 1880),

A M. ADAMS, pour des perfectionnements aux armes à feu dites revolvers, aux machines employées à leur fabrication et aux cartouches.

Pl. II , fig. 1 à 32.

Relativement à la fabrication, je prends d’abord une pièce de fer ou d’acier forgée et dégrossie au point d’avoir à peu près la forme et les dimensions du canon de l’arme avec le châssis pour le cylindre tournant, le tout faisant corps; puis je fais forer le canon d’un bout à l’autre, pratiquant en même temps dans l’arrière-partie du châssis un petit trou concentrique avec celui du canon.

L’espace nécessaire pour le cylindre tournant peut être ménagé dans la pièce forgée ou découpé plus tard. Je place ensuite la pièce forgée entre deux pointes sur un valet attaché à un support fixe: une des pointes s’ajuste dans l’âme du canon, l’autre dans le petit trou concentrique, et une des deux pointes est mue par un filet de vis parallèle à l’âme du canon, afin de maintenir la pièce exactement et solidement en position; alors, au moyen du support fixe, je mets en contact avec la pièce forgée deux fraises rotatives, entre lesquelles passe la partie inférieure du châssis du cylindre tournant, afin de la réduire aux dimensions voulues pour recevoir la culasse cidessous décrite.

Je transporte ensuite la pièce forgée à un second valet attaché à un support fixe et placé entre deux pointes pareilles à celles déjà mentionnées; ce valet porte à un bout une plateforme qui permet de donner au canon du revolver les angles voulus avec la plus parfaite exactitude. Enfin je fais avancer la pièce jusqu’à l’une des fraises, qui opère successivement toutes les entailles nécessaires à l’extérieur du canon.

La manière ci-dessus décrite de tenir la pièce entre deux pointes pendant ces opérations garantit une parfaite exactitude dans l’épaisseur des parois du canon, ainsi qu’une uniformité complète dans toutes les parties.

On couche alors la pièce forgée sur un porte-canon métallique muni de deux arrêts ou blocs, entre lesquels on place le canon, et l’on y fait passer une tige qui s’y ajuste exactement ainsi que dans les trous correspondants de deux douilles d’acier trempé fixées sur les blocs.

La pièce se trouve ainsi parfaitement disposée pour le forage de deux trous audessous du canon et exactement parallèles à l’âme: un de ces trous ou passages reçoit l’axe du cylindre rotatif, et l’autre le plongeur de l’appareil bourreur.

Afin d’assurer une parfaite exactitude dans la position et la direction de ces trous, d’autres douilles d’acier trempé sont fixées aux blocs dont le porte-canon est muni, et le foret, guidé par les douilles, marche avec une exactitude parfaite.

Pour compléter les évidements pour la réception de l’appareil bourreur et pour les différentes parties de la platine, on replace l’ouvrage sur les centres ou pointes comme cidessus décrit, où il est maintenu en position par l’âme du canon et par le petit trou concentrique.

Ainsi le portecanon est arrangé de façon à recevoir et à retenir entre deux centres séparés quatre canons différents ou pièces, chacune dans une position convenable pour subir l’action des outils et chacune de ces positions différant entre elles.

Les diverses pièces ainsi tenues sont présentées par des supports fixes àquatre fraises rotatives, qui opèrent dans chacune des entailles de la profondeur voulue.

On retire alors le support fixe et l’on transfère les pièces d’une paire de pointes à la paire suivante, à l’exception de celle qui a déjà subi toutes les opérations et dans laquelle toutes les mortaises sont faites; celle-ci est enlevée de la machine pour être remplacée par une nouvelle pièce; après quoi, on fait de nouveau avancer le support vers les fraises, et ainsi de suite, chaque pièce restant dans la machine jusqu’à ce que les mor taises destinées à recevoir l’appareil bourreur et certaines parties de la platine soient découpées à la forme et aux dimensions voulues.

Par cette méthode, plusieurs opérations ont lieu simultanément dans la même machine, d’où il résulte une grande économie dans la fabrication combinée avec une exactitude remarquable.

La pièce ainsi préparée comprenant le canon et le châssis n’est pas attachée directement au bois du revolver, mais à son arrière-bout est vissée une monture de métal à laquelle le bois est fixé. Cette monture métallique forme la culasse cidessus mentionnée; elle est taillée avec précision au moyen de fraises rotatives et contient la plupart des parties de la platine.

L’appareil bourreur se compose de trois parties:

1º D’un plongeur cylindrique s’ajustant exactement dans le trou foré à cette intention dans le châssis, comme cidessus décrit;

2º D’un levier placé horizontalement sous le canon et recourbé vers le bas à son arrière-bout, de façon à passer sous l’axe des chambres tournantes; il repose partiellement dans la mortaise taillée à cette fin et en partie dans une mortaise correspondante pratiquée dans le plongeur et dans la tête de l’axe des chambres;

3º D’une tige contenue dans la mortaise pratiquée dans le plongeur et qui réunit celui-ci au levier.

Le levier tourne sur une cheville qui traverse son arrièrebout et le châssis immédiatement au-dessus du passage foré pour le plongeur.

Cette disposition de l’appareil bourreur offre une grande solidité; il est en même temps compact et donne beaucoup de facilité pour l’ajustage des parties.

Lorsque la tige à levier est hors d’usage, elle est assujettie par un petit verrou, dont un des bouts est évidé sur à peu près deux tiers de sa longueur pour recevoir un petit ressort en spirale; ce verrou occupe un creux pratiqué au bout antérieur du levier jusqu’à environ 6 millimètres de sa longueur; il y est fixé par une petite vis; il reçoit son impulsion du ressort en spirale et s’engrène dans un arrêt convenable attaché au canon, et le levier ou tige se trouve ainsi maintenu fermement en position lorsqu’il est couché horizontalement sous le canon.

L’appareil à percussion des cylindres ou endroit pour rece voir la cheminée se découpe de la manière suivante:

Quand les chambres sont forées, on pratique à l’arrièrepartie du cylindre un petit trou concentrique avec chacune d’elles, qui reçoit ensuite la cheminée.

Un cadre ou support convenable, percé des deux côtés de trous garnis de bagues d’acier trempé, est fixé sur les jumelles de la machine; dans ces trous passe un mandrin ou cheville d’acier trempé qui s’ajuste dans la chambre et dans le petit trou concentrique de la base du cylindre; celui-ci, tournant sur le mandrin qui forme son axe, est alors présenté à l’action d’une fraise rotative correspondant aux dimensions de l’évidement qu’on veut obtenir et éloignée du mandrin d’une distance égale à celle qui se trouve entre les centres des chambres.

Le cylindre se trouve ainsi serré contre la fraise jusqu’à ce qu’une retraite de la profondeur nécessaire ait été formée; après quoi, l’on fait passer le mandrin dans une seconde chambre, on recommence l’opération, et ainsi de suite, jusqu’au nombre voulu.

Afin d’assurer la libre révolution du cylindre et de faciliter l’emploi de l’appareil bourreur ci-dessus décrit, je construis un cylindre dans lequel les cartouches, contenant leur propre amorce ou moyen d’ignition, sont introduites par la bouche au lieu de l’être par la culasse, comme cela s’est pratiqué jusqu’ici.

Chaque chambre du cylindre est forée parallèlement à partir de la bouche assez profondément pour contenir la balle. On y laisse alors une petite épaule ou saillie, et une rainure ou cavité peu profonde peut être ménagée dans la chambre en avant de l’épaule, afin qu’en bourrant la balle contre l’épaule, la base en soit refoulée dans la rainure qui la tient fermement en position et lui permet de présenter au coup du chien une résistance suffisante pour déterminer l’explosion.

Depuis l’épaule jusqu’au fond de la chambre j’en diminue un peu le diamètre, en lui donnant de préférence une forme légèrement conique, de sorte que lorsqu’on emploie des cartouches avec enveloppes ou à godets métalliques ayant la même forme que le fond de la chambre, elles puissent être facilement expulsées après chaque coup de feu, ce qui se fait au moyen d’une petite goupille fixée au châssis à l’arrièrepartie du cylindre; cette goupille sert aussi à tenir le cylindre en place quand le revolver ne sert pas.

A l’arrière-partie de la chambre je fore un petit trou concentrique avec son axe, pour livrer passage au point ou nez du chien qui vient frapper la base de la cartouche et produire l’explosion.

Je me sers quelquefois de cartouches à enveloppe métallique complète, ayant leur amorce fulminante à l’arrièrepartie, c’est-à-dire assez semblables aux cartouches employées jusqu’ici pour les fusils se chargeant par la culasse, mais de forme conique, pour correspondre à celle de l’arrière-partie de la chambre, comme ci-dessus décrit.

Je préfère cependant former les cartouches avec une simple capsule de métal, à peu près pareille aux capsules détonantes ordinaires, qui forme le fond ou arrière-partie de la cartouche et garantit un joint étanche au gaz quand le coup est tiré.

L’enveloppe de la cartouche peut être de peau ou de toute autre substance qui est consumée par l’ignition de la cartouche.

Afin que la capsule puisse présenter une résistance suffisante au coup du chien destiné à produire l’ignition, j’intro. duis entre la balle et la capsule une tige qui est chassée par l’explosion et ne laisse dans la chambre que la petite capsule, qui est très facilement détachée et tombe d’elle-mème.

Afin de mieux faire comprendre cette invention, je vais décrire les moyens de la mettre à exécution en me rapportant au dessin:

Les figures à 17 représentent les différentes machines employées pour réduire aux dimensions voulues le canon et le châssis forgés.

Le canon et son châssis ainsi préparés, l’espace nécessaire pour les chambres rotatives est enlevé par des fraises circulaires ou découpé à l’emporte-pièce, le contour de la partic à enlever ayant été préalablement marqué par un nombre de petits trous forés.

On opère ensuite le forage dans toute la longueur du canon et l’on pratique à l’arrière du châssis un petit trou concentrique avec l’âme du canon.

Je préfère employer dans cette dernière opération un petit foret porté par une tige ou mandrin passant dans l’âme du canon, dans laquelle il s’ajuste.

La partie inférieure du châssis est alors réduite aux dimensions voulues en la faisant passer entre deux fraises circulaires.

Fig. 1 à 3, machine.

a, deux fraises circulaires montées sur le bout d’un axe b, qui porte une roue dentée b’, s’engrenant dans un pignon c’ sur l’axe c, lequel porte des poulies fixes et folles c², pour recevoir une courroie de commande, au moyen de laquelle un mouvement de rotation est imprimé à l’axe b des fraises.

Les axes b, c sont montés dans un porte-outil d, lequel est attaché à des jumelles pareilles à celles d’un tour; elles ne figurent pas dans le dessin.

La pièce forée qui doit subir l’action des fraises est maintenue dans la position représentée dans le dessin par deux pointes e, e’ d’un valet monté sur un support fixe f, travaillant dans des guides fixés sur une plaque g, montée sur les jumelles de la même manière que le porte-outil.

Une des pointes e est fixée sur une saillie f’ sur la partie supérieure du support; la seconde est formée sur l’extrémité supérieure d’une vis qui est vissée sur une autre saillie f^2 du support; la troisième pointe e^3, portée aussi par la saillie f’, s’engage dans untrou à l’arrière-partie du châssis et empêche la pièce forgée de tourner sur les pointes e, e’.

L’ouvrage étant ainsi assujetti entre les pointes, on fait avancer le support fsoit au moyen d’une manivelle fixée sur l’axe de la vis h, soit au moyen d’un engrenage automoteur, de manière à faire passer la partie inférieure du châssis de la pièce forgée entre les deux fraises circulaires a.

Entre lesdites fraises s’en trouve une troisième a, qui réduit au point k le châssis de la pièce aux dimensions voulues.

Après l’opération ci-dessus décrite, on soumet la pièce à l’action de la machine représentée fig. 4 à 6, pour donner à l’extérieur du canon et du châssis la forme voulue.

Dans cet appareil, le canon est fixé entre les deux pointes d’un valet monté sur un support fixe, comme dans le mécanisme représenté fig. 1 à 3: une de ces pointes e est fixe; l’autre e’ est mobile comme la contre-pointe d’un tour; on la fait avancer ou reculer en tournant la roue à main i.

La plate-forme k est portée par la pointe e’, sur laquelle elle tourne librement, et elle est munie d’une tenaille qui embrasse le châssis de la pièce à dégrossir et la force à tourner avec la plate-forme; celle-ci est percée d’autant de trous que l’on désire donner d’angles à l’extérieur du canon, et dans l’un ou l’autre desquels un arrêt à ressort k² vient s’engrener pour fixer la plate-forme pendant le dégrossissage des faces du canon.

Quand la pièce à dégrossir est fixée sur le valet attaché au support f de la manière ci-dessus décrite, on fait avancer le support, afin de mettre l’extérieur du canon en contact avec la fraise circulaire l.

Quand une des faces du canon est ainsi formée, on présente les autres successivement à l’action du mécanisme.

Pendant cette opération, on peut en même temps dégrossir l’arrière-partie du châssis d’une seconde pièce en la plaçant entre la pointe fixe m et la pointe mobile m’, portées par le même support f, la pièce étant aussi maintenue en position par une pince n, fig. 6. On place ensuite la pièce sur le portecanon métallique, fig. 7 à 11.

Dans cet appareil, les bouts du canon sont tenus entre les deux blocs o, o’; un autre bloc o passe à travers l’ouverture dans le châssis destiné à recevoir le cylindre rotatif, et la pièce est tenue en place par une tige qui enfile le canon, auquel elle s’ajuste exactement et dont les deux bouts traversent respectivement les blocs o, o’.

On garnit au besoin les ouvertures dans ces blocs de douilles ou bagues d’acier trempé.

Le canon et son chassis étant ainsi assujettis, deux trous sont forés dans le châssis: un pour recevoir l’axe du cylindre rotatif, l’autre pour le plongeur de l’appareil bourreur; les tiges des forets ou fraises qui doivent former ces trous passent par des ouvertures dans le bloc o’ et par des trous concentriques dans le bloc o³, disposition qui garantit l’exactitude nécessaire dans la position des trous du châssis.

Les trous du bloc o³ doivent de préférence être munis de bagues d’acier, fig. 10; le bloc o’ porte un trou concentrique avec ceux de 0, 0³, par où passe le foret qui perce le trou destiné à recevoir l’axe du cylindre rotatif, afin que cet outil puisse passer outre et former un prolongement du trou dans l’arrière-partie du chassis.

L’opération ci-dessus décrite étant terminée, on enlève la pièce pour la soumettre à l’action de la machine, fig. 12 à 14.

Dans cet appareil, l’axe qui porte les fraises est monté comme dans la machine représentée fig. 1 à 3, et le support fixe qui porte les pièces ou canons à traiter se meut sur des guides pareils à ceux de cette machine.

Le support fixe est disposé pour recevoir un porte-canon sur lequel on en place quatre, chacun avec son châssis, pour être présentés simultanément à l’action des fraises circulaires.

Le premier canon, fixé entre les pointes a, a’ et un point de soutien avec vis de rappel a², subit l’action de la fraise 1, qui complète la rainure pour l’appareil bourreur; le deuxième canon, tenu par les pointes b’ et le point de soutien à vis de rappel b², est soumis à l’action de la fraise 2, qui forme la rainure x pour la gàchette et le ressort de détente; le troisième canon, soutenu par les pointes c, c’ et par une pince c², est soumis à la fraise 3, qui y pratique un creux ou rainure y pour recevoir une partie de la platine; enfin, le quatrième canon, placé entre les pointes d, d’ et la pince d’, est taillé par la fraise 4, qui y forme la retraite z par laquelle passe la pointe du poussoir qui donne une rotation partielle au cylindre.

Le mécanisme agit ainsi sur quatre pièces simultanément, et chaque canon est soumis successivement à l’action de toutes les fraises.

Les figures 15 à 17 représentent le canon après les susdites opérations.

Fig. 18 à 28, machine pour tailler le châssis métallique ou culasse qui rattache le canon au bois du fusil; elle est disposée de façon à agir simultanément sur trois culasses non dégrossies.

Get appareil, comme ceux déjà décrits, se compose d’un arbre garni de fraises circulaires, d’un support fixe et d’un porte-canon sur lequel on place l’ouvrage. Une culasse ou pièce étanchée est retenue par la pince d dans la position indiquée fig. 21, tandis que la fraise 1 façonne avec précision la surface d’une partie de la queue et l’arrière-bout de la culasse; on la transfère ensuite à la pince b, fig. 22, pour que la fraise 2 puisse y former la mortaise x, fig. 24; puis, tenue par la pince c, la culasse est en troisième lieu présentée à la fraise 3, qui y découpe la mortaise y. Ainsi, tout en opérant simultanément sur trois culasses, chacune est soumise successivement à cette triple opération; après quoi, on l’ajuste à un des canons et châssis façonnés de la manière ci-dessus décrite.

On peut aussi appliquer cette méthode pour façonner diverses autres parties ou surfaces du canon, du châssis et de la culasse, les pièces à tailler étant placées sur un support fixe qui les présente à l’action des fraises.

Je revendique la méthode ci-dessus décrite de construire les revolvers dans lesquels le canon et le châssis qui doivent contenir le cylindre tournant ne forment qu’une seule pièce, laquelle est réunie au bois ou crosse de l’arme au moyen d’une culasse telle que je viens de la décrire, puis les dispositions pour découper au moyen de fraises les creux destinés à recevoir les différentes parties de la platine.

Fig. 25 à 28, appareil pour bourrer les cartouches dans les chambres du cylindre rotatif.

Les trois différentes parties ci-dessus mentionnées sont:

1º Un plongeur ou refouloir d, qui s’ajuste dans le trou pratiqué à cette fin dans le châssis;

2º Le levier b, recourbé à son extrémité postérieure et passant sous la cheville ou axe des chambres tournantes; ce levier repose en partie dans la mortaise ménagée dans le châssis, partie dans une entaille faite dans la tête de l’axe des chambres tournantes.

La troisième partie de l’appareil à refouler est une tige d’assemblage c qui rattache le levier b au plongeur a. La forme et la manière d’assembler ces différentes parties se voient clairement.

La figure 25 fait voir l’arrêt qui retient le levier quand l’appareil bourreur est hors d’usage.

d, petit verrou creux de l’arrèt contenant le ressort en spirale d’, qui repousse le verrou hors de l’extrémité du levier; une cheville à vis, qui ne figure pas dans le dessin, l’empêche d’aller trop loin.

Vers son bout antérieur, le levier b est évidé par les deux côtés opposés b’, et la portion étroite du levier ainsi formé est tenue entre deux pinces lorsque le levier est hors d’usage.

Le verrou d est, comme le levier, partiellement évidé, afin de pouvoir passer entre les pinces placées au-dessous du canon. A cette fin, on amène la partie évidée du verrou vis-àvis des pinces en la pressant au dedans. Lorsqu’il s’agit de fixer le levier entre les pinces, le soulèvement seul du levier pousse le verrou en dedans. La face oblique d² du verrou vient frapper la partie inférieure des pinces, et le verrou est repoussé; aussitôt entre les pinces, il est de nouveau poussé en avant par son ressort spiral; sa partie ronde ne peut plus repasser les pinces, et le levier se trouve fermement tenu en place. Quand on veut détacher le levier de l’arrêt, on presse le verrou en dedans avec le doigt et l’on fait descendre le levier.

Fig. 29 à 32, mécanisme employé pour préparer les cylindres à recevoir les cheminées.

On commence par forer le centre du cylindre pour recevoir la cheville ou axe sur laquelle il tourne, et lorsque le cylindre rotatif a été façonné aux dimensions voulues, on y pratique l’alésage des chambres.

Pour cette opération, je commence de préférence par forer entièrement ou partiellement un petit trou dans une des extrémités du cylindre, et j’emploie à cette fin le châssis fig. 29 pour assujettir le cylindre, tandis que la vrille ou le foret passe par le trou à bague b dans l’extrémité du châssis. Le cylindre est maintenu en position dans le châssis par une cheville a qui s’ajuste exactement dans le trou du cylindre et le trou à bague b pendant le forage d’un second trou à travers le trou à bague b’, situé à l’extrémité opposée du châssis; on enlève alors le cylindre du châssis et on le fixe par un boulon central entre deux plaques c, d, fig. 30, dont chacune est percée d’autant de trous à bagues d’acier que l’on veut donner de chambres au cylindre. Deux chevilles e, ftraversent deux de ces trous et s’emboîtent dans ceux déjà faits dans les deux extrémités opposées du cylindre; on opère alors l’alésage des autres chambres du cylindre, les outils étant guidés par les trous à bague de la plaque; on dégage ensuite le cylindre d’entre les plaques et l’on donne aux chambres les dimensions voulues pour recevoir la charge. On soumet alors le cylindre à la machine fig. 31 et 32, qui en prépare le bout pour recevoir les cheminées.

a, fraise circulaire et rotative comme dans l’appareil représenté fig. 29.

Le cylindre est fixé sur un mandrin b porté par un valet ou porte-outil c fixé sur le même bâti que le châssis qui porte l’axe de la fraise.

Le mandrin b glisse à volonté dans les ouvertures pratiquées dans les jumelles du porte-outil c, disposition qui permet d’y placer le cylindre. La partie du mandrin qui supporte le cylindre traverse une des chambres et passe par le trou concentrique formé dans la base du cylindre, qui, ainsi fixé, est mis en contact soit par la main, soit au moyen d’un engrenage convenable avec la fraise qui y pénètre à la profondeur voulue; celle-ci peut être réglée par un arrêt convenablement disposé; on fait alors passer le mandrin dans une seconde chambre du cylindre; on recommence l’opération, et ainsi de suite jusqu’à ce que tous les creux pour la réception des cheminées soient préparés.