Patent: Adams

France 74813 add

CERTIFICAT en date du 4 décembre 1867.

Pl. II, fig. 33 à 44.

Fig. 33, vue latérale du revolver perfectionné montrant le cylindre partiellement en coupe.

Fig. 34, vue en dessous.

Fig. 35, coupe suivant A B, fig. 33.

Fig. 36, coupe suivant C D, fig. 35.

Fig. 37, coupe transversale suivant E F, fig. 36.

Fig. 38 à 41, détails.

Fig. 40, coupe suivant IK, fig. 33, faisant voir un arrangement pour soutenir l’extrémité de l’expulseur dans sa position normale.

Fig. 42 à 44, autre disposition pour maintenir les tiges de l’expulseur et du cylindre dans leurs positions normales.

Ces figures représentent la cheville primaire.

Pour la confection de ces armes, on emploie le châssis et le canon A, lesquels sont décrits dans le brevet.

On introduit dans le châssis un cylindre B dont les chambres C sont forées d’un bout à l’autre, l’arrière-partie D de chacune étant élargie pour correspondre avec la longueur de la cartouche, mais parallèlement et sans être chanfreinée, excepté vers le devant, pour faciliter le passage de la balle dans la partie étroite de la chambre.

Sur le côté du châssis A, à l’arrière du cylindre, à l’ouverture E, le métal est suffisamment découpé pour admettre dans chaque chambre successivement, selon la rotation du cylindre, les cartouches F, dites cartouches àfeu central.

Une petite plaque G est attachée au châssis A par une charnière; fermée, elle empêche les cartouches de tomber par l’ouverture E, dans laquelle elle s’ajuste, et elle est tenue en place au moyen d’un petit verrou I et d’un ressort en spirale K insérés dans un trou foré dans la plaque.

Une des extrémités du verrou est taillée en cône, et quand la plaque est fermée, ce bout conique est poussé par le ressort spiral Kdans un petit creux L, de forme correspondante, pratiqué dans la partie de la charnière H de la plaque qui est attachée au châssis A.

Par cette disposition, la plaque G est tenue en place lorsqu’elle est baissée.

Quand il s’agit de l’ouvrir, on la relève avec le doigt, et le bout conique du verrou I glisse hors du creux L, ce qui permet de soulever la plaque lorsque l’on veut mettre à découvert l’ouverture E.

Cette plaque mobile remplace la plaque de garde fixe ordinairement employée pour les revolvers; car, d’après mon système, les chambres D, C du cylindre B sont partiellement protégées par l’arrière-partie M du châssis A, qui empêche les cartouches de tomber.

Sur le devant du cylindre, et attachée au châssis du canon, est une pièce de métal Nqui porte une tige mobile O en ligne avec l’ouverture susmentionnée E dans le châssis A. Celte tige O sert à expulser soit les cartouches avant, soit les gargousses vides après le coup; elle porte le nom d’expulseur, et le trou P, par lequel elle passe, celui de trou d’expulsion. Le bout Q de l’expulseur le plus éloigné du cylindre est replié à angle droit ou à peu près, et dans sa position normale est couché sous le canon A.

La tige R du cylindre, qui traverse un trou pratiqué dans le châssis, court parallèlement à l’expulseur à travers un trou S pratiqué dans le châssis, et, afin de les maintenir tous deux en position au moment du tir, un trou T est foré dans une partie du châssis en avant du cylindre, entamant aussi partiellement l’expulseur 0, la tige R du cylindre et la pièce de métal N, qui porte l’expulseur. Dans ce trou T on insère une cheville U, qui sert à maintenir l’expulseur et la tige R du cylindre dans leurs positions normales. Cette cheville U, dite primaire, s’ajuste exactement dans le trou T; elle tourne au moyen d’une pièce de pouce V qui y est attachée, laquelle, quand l’expulseur O et la tige R du cylindre se trouvent dans leurs positions normales, est couchée à plat contre la pièce de métal N, qui porte l’expulseur 0; elle est maintenue dans cette position aumoyen d’un ressort en spirale et d’une cheville Wpareille à celle ci-dessus décrite par rapport à la plaque mobile G. Ce ressort et la cheville W, que l’on peut appeler secondaire, peuvent être encastrés soit dans la pièce de métal N qui porte l’expulseur O, soit dans le châssis A lui-même, et lorsque la cheville primaire U est fermée, le bout conique de la cheville secondaire est poussé dans le creux X formé dans la cheville primaire U.

Afin de libérer l’expulseur O, on fait tourner partiellement la cheville primaire U, au moyen de la pièce de pouce V cidessus mentionnée, jusqu’à ce que le bout conique de la cheville secondaire Wtombe dans un second creux V taillé aussi dans la cheville primaire U. Cela fait, une troisième retraite Z, pratiquée dans la cheville primaire et correspondant en forme et en dimensions avec la partie du trou d’expulsion P ordinairement occupée par la cheville primaire U, vient se placer en face dudit trou, et l’expulseur O se trouve ainsi libéré.

Quand il s’agit d’enrayer le cylindre, on pousse l’expulseur dans une des chambres jusqu’à ce que la seconde retraite O se trouve en face de la cheville primaire U, qu’on fait alors tourner jusqu’à ce que la pièce V soit couchée contre la pièce de métal N. On le fixe en place au moyen de la cheville primaire U, précisément de la manière employée et déjà décrite pour le maintenir dans sa position normale.

Lorsqu’il s’agit de libérer la tige R du cylindre, on fait tourner encore plus loin la cheville primaire U, au moyen de la pièce de pouce V, jusqu’à ce que le bout conique de la cheville secondaire Wretombe dans une quatrième retraite 1 taillée dans la cheville primaire U, fig. 33, ce qui a pour résultat d’amener une cinquième retraite 2 pratiquée dans la cheville primaire U et correspondant, en forme et en dimensions, avec cette partie du trou S de la tige du cylindre ordinairement occupée par la cheville primaire en face dudit trou.

Ce mouvement permet de retirer la tige R du cylindre, et, par cette disposition, les deux tiges O, R ne sont jamais libérées à la fois.

Dans une autre disposition, fig. 42 à 44, le cylindre et l’expulseur sont maintenus dans leurs positions normales par le moyen suivant:

Un trou A est foré dans le châssis B, en avant du cylindre, entamant partiellement la tige C du cylindre et pénétrant jusqu’au centre de l’expulseur D. Ce trou reçoit une cheville creuse E, que l’on peut appeler primaire, dans laquelle s’ajustent à son tour une cheville secondaire F et un ressort en spirale, cheville pareille à celle qui est déjà décrite à propos de la plaque de garde mobile, à l’exception d’un petit collet G ménagé autour de l’expulseur.

On pratique alors autour de l’expulseur D une petite rainure lisse correspondant en forme et en dimensions avec le bout conique de la cheville secondaire F, en face duquel elle se trouve exactement placée.

Lorsque l’expulseur O est dans sa position normale avec son extrémité couchée sous le canon, le bout conique de la cheville secondaire F est poussé par le ressort spiral dans une retraite pratiquée dans la rainure Hqui entoure l’expulseur O.

Quand on veut libérer la tige C du cylindre, on soulève avec le doigt l’extrémité de la cheville primaire E, qui fait saillie sur le dessous du châssis, jusqu’à ce qu’une retraite I, taillée dans la cheville et correspondant en tous points avec cette partie du trou K de la tige du cylindre ordinairement occupée en partie par la cheville primaire E, se trouve exactement en face dudit trou K. La tige C du cylindre devient ainsi libre. La cheville primaire E est maintenue en position au moyen d’une petite mortaise L taillée dans son côté, et dans laquelle vient prendre la pointe d’une petite vis Mqui traverse une portion du châssis.

En combinant les perfectionnements décrits avec l’ancien système, on peut convertir les armes à feu dites revolvers se chargeant par le canon en armes se chargeant par la culasse et à feu central.

D’après une autre méthode que j’emploie pour convertir les anciens revolvers se chargeant par le canon en armes à feu central se chargeant par la culasse, je garde l’ancien cylindre, mais j’enlève l’appareil percutant que je remplace par une culasse mobile qui tourne avec le cylindre et qui porte des percuteurs mobiles communiquant avec le chien et le centre de la cartouche.