Patent: Barbier et Cie

France 197423

BREVET nº 197423, en date du 17 avril 1889,

A MM. BARBIER et Cie, pour des perfectionnements aux cartouches et aux armes à feu.

Pl. VI, fig. 1 à 47.

Les applications que nous avons faites des cartouches et des armes ou accessoires, qui font l’objet des divers brevets que nous possédons déjà, nous ont fait découvrir plusieurs perfectionnements qui peuvent être apportés, tant aux cartouches qu’aux armes qui peuvent les tirer, et qui s’appliquent au tir réduit, en général, au tir d’exercice, au tir de guerre et à la chasse.

Fig. 1 et 2, coupes pour les axes longitudinaux et vucs en plan de deux cartouches, en plomb mince ou autre métal convenable, pour le tir inoffensif des enfants, dans lesquelles le fulminate F composant la charge de la cartouche est logé dans une partie du culot C qui fait saillie en arrière sur le sertissage ou bourrelet B.

La charge de la cartouche peut être également une capsule ou du fulminate placé directement sur le culot. La capsule peut être également tournée à l’inverse, fig. 2. Dans ce cas, une enclume est placée à l’intérieur du logement de la capsule, pour que le choc du percuteur puisse enflammer le fulminate.

Chacune de ces dispositions est un perfectionnement de la cartouche représentée fig. 4, seconde addition à notre brevet nº 175797, qui a pour but de rendre le tir de ces cartouches plus inoffensif.

Le bourrelet B forme arrêt dans la chambre de l’arme, pour permettre à l’aiguille percutrice d’enflammer le fulminate.

Dans la figure 1, la partie arrière de la cartouche fait entiè rement saillie sur l’arrière du bourrelet B.

Dans la figure 2, il n’y a que la matière qui enveloppe partiellement la charge qui fasse saillie sur le reste du culot C. Le corps A de la cartouche pénètre dans l’âme de l’arme, et le bourrelet B, formant arrêt dans la chambre de l’arme, prend les rayures et assure la justesse du tir.

Ces cartouches peuvent également être tirées dans un fusil à âme lisse.

Fig. 3 à 5, coupes par les axes longitudinaux et vues en plan de trois cartouches destinées au tir réduit.

F, charge de la cartouche: fulminate de mercure ou autre explosif convenable, placé directement dans son logement, fig. 3, ou dans une capsule, fixée dans un logement analogue.

Le fond de la capsule est placé en arrière, fig. 4, ou placé en avant, fig. 5.

Une enclume H existe fig. 4, pour assurer l’écrasement du fulminate sous le choc du percuteur de l’arme.

B, bourrelet, placé à la partie arrière du corps C de la cartouche, et lui servant d’arrêt dans la chambre de l’arme.

Ce bourrelet est évidé en arrière, afin de limiter au point voulu la résistance qui doit être opposée au choc du percuteur ou aiguille percutrice, pour que le fulminate composant la charge puisse être enflammé.

Dans la figure 3, le fulminate composant la charge est dans une enveloppe qui fait saillie en arrière du bourrelet B.

Dans la figure 4, le logement de la capsule ou de la charge affleure l’arrière du bourrelet B.

Dans la figure 5, l’arrière du bourrelet B fait saillie sur la partie arrière de la charge.

La charge de la cartouche peut être également composée de poudre ordinaire ou de pyroxyle et de fulminate, soit poudre en grain et fulminate, soit poudre comprimée ou agglomérée et fulminate, ou tout autre mélange convenable, maintenu dans le logement de l’arrière de la cartouche.

Le corps C de la cartouche est cylindrique ou très légèrement conique, et c’est seulement le bourrelet B cylindrique ou conique, qui bute à l’extrémité de la chambre de l’arme ou de la douille, qui est utilisée pour exécuter le tir, afin de présenter la résistance voulue au choc de l’aiguille percutrice. Le diamètre du corps C est réglé dans chaque cas, pour que le passage de la cartouche dans l’âme de l’arme offre le moins de résistance possible, tout en réalisant un tir très précis.

Ce qui précède s’applique également aux cartouches représentées en coupes longitudinales fig. 6 à 8, dans lesquelles le bourrelet B et le corps C de la cartouche présentent une surface conique à génératrice droite, fig. 6 et 7, ou une surface de rotation à génératrice courbe, fig. 8.

Ces dispositions de cartouches trouvent principalement leur emploi:

1º Dans les armes dont la chambre possède une partie conique à son extrémité avant, près des rayures, sur une longueur relativement importante par rapport au diamètre de l’àme;

2º Dans les chambres des barillets des revolvers (dont la partie avant est généralement conique pour les revolvers).

Le raccordement de la partie avant T de chaque cartouche, fig. 3 à 8, avec le corps C est disposé à peu près perpendiculairement à l’axe de la cartouche, afin que le carton de tir soit parfaitement découpé pour le passage du projectile. La tête de ces cartouches peut d’ailleurs être, soit concave, convexe, ogivale, ou autre forme convenable, avec raccordement analogue avec le corps C, afin d’obtenir le même résultat dans le découpage du carton de tir.

Nous nous réservons également la propriété des cartouches représentées en coupe fig. 9 et 10.

Il existe, fig. 9, deux rainures circulaires h, creusées dans le corps C de la cartouche, afin de diminuer le frottement dans l’âme, pour le cas où le corps C est augmenté notablement de longueur par rapport à son diamètre.

Le bourrelet B faisant d’ailleurs, comme précédemment, saillie sur les bourrelets d du corps de la cartouche, dont le diamètre est celui de l’àme de l’arme.

Dans la figure 10, l’arrêt de la cartouche dans la chambre de l’arme se fait par sa partie avant.

Les bourrelets d prennent les rayures de l’arme; ils font, par suite, saillie sur le corps C de la cartouche, dont le diamètre, égal ou à peu près à celui de l’âme de l’arbre, est celui du fond des rainures circulaires h.

Quel que soit, d’ailleurs, dans chaque cas, le nombre de bourrelets d, dont le diamètre est le même dans chacune des cartouches, soit égal au diamètre de l’âme de l’arme, fig. 9, soit plus grand que celui de l’âme, afin de prendre la rayure, fig. 10.

Le diamètre du corps C de la cartouche, fig. 1 à 10 inclusivement, peut aussi être égal à celui du diamètre extérieur des rayures de l’arme; dans ce cas, la chambre de l’arme est disposée, comme fig. 24, en sorte que le corps de la cartouche et le bourrelet B prennent les rayures, fig. 47.

Ces diverses cartouches, dont la charge F est portée par les projectiles, fig. 1 à 10, peuvent être tirées également dans des armes à âme lisse; nous les appelons cartouches-projectiles et nous les marquons JV, indépendamment des autres marques de fabrique que nous pourrons déposer.

Fig. 11 à 16, coupes longitudinales de cartouches diverses, applicables soit au tir réduit, au tir d’exercice ou au tir de guerre.

La charge de chaque cartouche est composée soit de poudre en grain plus ou moins gros, ou de poudre comprimée ou agglomérée, ou d’un mélange de ces sortes de poudre, quelles que soient d’ailleurs les compositions chimiques de ces divers explosifs, tels que poudre ordinaire, pyroxyle, ou autres explosifs convenables.

Cette charge C est renfermée dans un étui, douille métallique A, cuivre, laiton, acier, fer ou autre métal convenable, ou alliage de métaux ou autre matière suffisamment résistante, fermé à l’avant et ouvert à l’arrière.

B, enveloppe en papier, carton ou métal mince, cuivre, placé à l’extérieur de l’étui A, servant à maintenir le projectile Den place, et aussi à recouvrir et réunir les parties du corps de l’étui, lorsque ce corps est composé de plusieurs parties réunies aufond, mais séparés longitudinalement par des fentes qui existent sur toute la longueur ou seulement sur une partie de cette longueur, à partir de l’arrière de l’étui.

O, fig. 14, rondelle lubrifiante, interposée entre le projectile et le fond de l’étui, principalement dans les cartouches de guerre.

L’enveloppe B est percée de petits trous en regard de cette rondelle, pour que la matière lubrifiante puisse se répandre dans l’âme de l’arme , lors du départ du projectile.

l, enveloppe en papier, soie, ou autre matière convenable, dans laquelle se trouve logée la charge de poudre en grain C, fig. 15 et 16, comprimée ou agglomérée, fig. 12 à 14.

Cette enveloppe I est rendue imperméable, si cela est nécessaire, pour garantir la charge C contre l’humidité.

K, rondelle de poudre comprimée ou agglomérée, formant l’arrière de la cartouche.

Cette rondelle est traversée ou écrasée par l’aiguille percutrice de l’arme qui tire ces cartouches, avant que celle-ci arrive sur l’amorce. L’amorce L est renfermée dans cette rondelle K, fig. 11 à 15.

Dans la figure 13, l’amorce L est maintenue dans la rondelle T, en poudre comprimée ou en carton.

Dans la figure 16, l’amorce L est en partie fixée dans le projectile et elle traverse le fond de l’étui A.

L’amorce L peut également être placée à l’arrière de la rondelle K, qui est alors recouverte d’une rondelle isolante et combustible qui la préserve de l’humidité.

Cette rondelle qui existe à l’arrière de chacune des cartouches décrites, est exécutée en papier, soie, avec vernis isolant, analogue à ce qui est employé dans les cartouches Chassepot, ou autres matières convenables, fig. 14.

H, enclume fixée dans le projectile, après avoir traversé le fond de l’étui A.

Cette enclume, terminée en pointe à l’arrière, pénètre dans l’amorce L, sur laquelle le percuteur de l’arme agit, après avoir écrasé la rondelle K, pour produire l’inflammation du fulminate.

Dans la figure 15, l’enclume H est fixée dans une rondelle métallique N, qui est appliquée sur le fond de l’étui A. Cette enclume peut être également fixée dans le fond de l’étui A, suffisamment résistant.

L’enclume H et la rondelle N sont en cuivre étamé ou autre métal convenable, recouvert d’un vernis isolant, fig. 11 et 13.

La capsule L repose sur le fond de l’étui A, fig. 12.

L, amorce logée dans la rondelle K et s’appuyant sur une rondelle U, suffisamment résistante, soit métallique, cuivre ou autres matières convenables, soit en poudre comprimée ou agglomérée.

L, fig. 16, amorce logée en partie dans le projectile; elle traverse le fond de l’étui A et l’enclume ou marteau H, terminée en pointe à l’avant, pénètre dans la capsule L. Cette tige, en cuivre, est maintenue en arrière dans la rondelle K, et elle reçoit le choc du percuteur.

Les tiges H, fig. 14 à 16, peuvent également être centrées au moyen d’aillettes ou par tout autre moyen approprié.

L’amorce L, fig. 16, peut également être maintenue au fond de l’étui, dans une rondelle en carton ou en poudre comprimée.

La tranche de la partie arrière de l’étui A est rabattue extérieurement pour former le bourrelet b qui sert, d’une part, à entraîner l’enveloppe B, et, d’autre part, à présenter une résistance suffisante sur la partie avant de la chambre de l’arme, pour permettre au choc du percuteur ou aiguille percutrice de produire l’inflammation de l’amorce L.

La cartouche peut également buter suffisamment dans la chambre de l’arme, par la partie avant de la balle D, ou par une partie intermédiaire X, fig. 12, de cette balle. Le bourrelet b peut également être situé à une partie intermédiaire de la longueur de la charge de l’étui.

L’étui A et l’enveloppe B peuvent parfaitement bien être construits en une seule pièce, métallique ou non.

Il est préférable que le diamètre extérieur de B soit un peu plus petit que celui du projectile, afin que la cartouche pénètre facilement dans l’âme de l’arme ou dans la chambre, suivant que l’arrêt de la cartouche est placé en arrière, en avant, ou dans une partie intermédiaire de la longueur totale de cette cartouche.

L’étui A peut être exécuté en métal embouti, avec ou sans fentes longitudinales jointives. Ces fentes longitudinales sont avantageuses pour faciliter la séparation du projectile de cet étui, qui s’épanouit sous l’action des gaz, au sortir du canon de l’arme.

Dans la figure 17, l’étui A est débouché à l’avant et à l’arrière; mais une cloison P, solidaire de l’étui, existe près de sa partie arrière. Cette cloison est percée de plusieurs petits trous qui permettent aux gaz dus à l’inflammation de la rondelle K d’enflammer la charge C.

L’amorce L, logée dans la rondelle K, s’appuie sur la cloison P.

D, balle fixée à l’avant de l’étui A.

O, rondelle lubrifiante.

A, fig. 18, étui ouvert à l’avant et fermé à l’arrière.

Une ouverture Z suffisamment grande existe dans le fond arrière pour permettre aux gaz dus à l’inflammation de la rondelle K, qui porte la capsule L, de se répandre à l’arrière dudit étui, afin que celui-ci soit entraîné par eux en dehors de l’arbre.

U, rondelle sur laquelle la capsule L est appuyée.

Le percuteur de l’arme ou l’aiguille percutrice passe par l’ouverture Z pour atteindre l’amorce L.

Une rondelle mince, isolante et combustible, se trouve placée entre la rondelle K et le fond de l’étui, afin de garantir cette rondelle de l’humidité.

D, balle fixée à l’extrémité de l’étui.

O, rondelle lubrifiante.

La tête de la balle est disposée dans chacun des cas ci-dessus, comme fig. 3 à 10, lorsque la cartouche doit être utilisée dans le tir réduit ou d’exercice, afin que les cartons soient découpés nettement.

Le poids de la balle et celui de la charge entière de poudre sont établis, chaque fois, en rapport avec le tir qui doit être effectué avec la cartouche.

En remplaçant dans chacune des cartouches décrites ou dans celles qui suivent, fig. 20 et 21, la balle Dpar une charge de grains de plomb, on obtient une cartouche de chasse.

La figure 19 représente l’une de ces cartouches.

C, charge.

D, plomb en grains.

E, bourre.

G, rondelle maintenant le plomb, placée à l’avant de l’enveloppe B.

A, étui portant le bourrelet b.

K, rondelle de poudre comprimée portant l’amorce L, qui est appuyée sur la rondelle U, métallique ou en poudre comprimée.

Cette cartouche de chasse, établie suivant les dispositions des figures 12, 17, 18, 20 et 21, est un perfectionnement des cartouches de chasse, que nous avons décrites dans la seconde addition à notre brevet nº 175797.

Les diverses cartouches qui viennent d’être décrites doivent être utilisées principalement dans les armes dont la chambre est disposée à cet effet. Or, lorsque ces cartouches ne peuvent être centrées convenablement dans la chambre de l’arme, à cause du trop grand diamètre de ladite chambre par rapport à celui de l’arme, il convient d’employer une douille analogue à celles que nous avons décrites fig. 5 et 6, dans la seconde addition à notre brevet nº 173797; mais on peut également obtenir un excellent résultat de notre système de cartouches, dans le cas ci-dessus, en donnant à la partie arrière de la cartouche un diamètre suffisant pour qu’elle soit centrée dans l’âme de l’arme, en limitant la longueur de l’étui au point où son diamètre ne permettrait pas sûrement aux gaz de le chasser au dehors de l’arme, à cause de la résistance qu’il offrirait si ledit diamètre était trop grand.

Fig. 20 et 21, cartouches de guerre ou de tir établi sur ce principe.

D, balle en plomb, recouverte ou non d’une enveloppe métallique en cuivre, melchior, acier ou autre métal convenable.

La partie arrière d de la balle diminuée de diamètre, de mêmeque dans toutes les figures 11 à 18, pénètre dans l’étui A, en cuivre ou autre matière convenable. Cette partie d peut être réduite à une simple tige de 2 à 3 millimètres de diamètre, faisant partie de la balle ou rapportée à l’arrière de la balle, dans le but de maintenir ladite balle avec l’étui. Une rondelle lubrifiante O existe en arrière de la balle.

F, cloison faisant corps avec l’étui A.

b, bourrelet d’arrêt dans la chambre de l’arme, pour permettre au choc de l’aiguille percutrice de produire l’inflammation de l’amorce L.

Dans la figure 21, la balle battant dans la partie avant de la chambre forme l’arrêt voulu pour arriver au même résultat que ci-dessus, et le bourrelet b, placé à la partie arrière de l’étui, sert à envelopper la rondelle K. Cette partie arrière de l’étui est fendue au besoin, pour qu’elle puisse se déformer, lors du passage de l’étui dans l’âme de l’arme.

En formant le corps de l’étui de parties longitudinales à peu près jointives, on peut recouvrir entièrement la charge de la cartouche, fig. 20, d’un étui métallique, qui peut ainsi se déformer facilement, de manière à être chassé au dehors de l’arme par les gaz.

C, fig. 34, charge de poudre comprimée ou agglomérée, logée entièrement dans l’étui A, fig. 21, et partiellement, fig. 20, de forme tronconique creuse, recouverte d’une matière isolante et combustible, fig. 20.

Dans la figure 21, la rondelle K, seule, est recouverte d’une rondelle isolante et combustible, analogue à ce qui a été indiqué précédemment pour chaque cas.

M, poudre en grains, destinée à produire l’inflammation de la charge C plus rapidement, au besoin.

Toutes les dispositions décrites précédemment pour produire l’inflammation de l’amorce L sont applicables dans ces dernières dispositions de cartouches.

Dans les figures 11 à 21, la charge de poudre, comprimée ou agglomérée, peut être composée d’un ou de plusieurs blocs pleins ou de forme annulaire, et l’amorce L peut également être maintenue à sa place en employant un procédé analogue à ce qui existe dans les cartouches Chassepot, par exemple, ou tout autre procédé convenable. La rondelle K peut, d’ailleurs, être remplacée dans chaque cas par de la poudre en grains maintenue dans une enveloppe isolante et combustible.

Dans toutes ces cartouches, l’étui A est entraîné au dehors de l’arme par les gaz de la charge qui agissent sur la cloison qui sert de fond audit étui, ou sur sa cloison arrière, conformément à ce qui a été dit précédemment, le bourrelet b de l’étui entraînant dans chaque cas l’enveloppe B de l’étui, également au dehors de l’arme. La charge de poudre peut, dans chaque cas, être enveloppée d’un étui I, en papier, soie, ou autre matière convenable, qui est entraîné au dehors de l’arme, ou qui disparaît lors de la combustion de la charge; en sorte que, après le tir, il ne reste rien dans l’âme de l’arme et qu’on peut recharger immédiatement et tirer d’une manière continue, sans être obligé d’utiliser un tire-cartouche fonctionnant automatiquement ou à la main.

L’amorce peut, dans chaque cas, être composée de fulminate renfermé soit dans une enveloppe métallique ordinaire, soit dans une enveloppe en papier ou autre matière convenable.

La composition chimique de la poudre employée pour composer la charge peut d’ailleurs être quelconque, mais il est indispensable, pour que toutes ces cartouches soient tirées avec toute sécurité, que l’obturation des gaz soit réalisée par l’arme elle-même, à la partie arrière de la culasse. Ce résultat peut être obtenu au moyen de l’un quelconque des procédés décrits, soit particulièrement dans nos brevets nº 164456 et 175797, soit dans ce qui suit.

Fig. 22 à 30, coupes longitudinales de l’ensemble de divers mécanismes de fermeture de culasse permettant d’effectuer le tir des cartouches décrites dans le présent brevet, ainsi que de celles que nous avons décrites dans nos brevets précédents.

V, verrou ou bloc de fermeture de la culasse d’une arme pouvant tirer les cartouches dont il est question ci-dessus. Ce bloc se déplace longitudinalement, ou dans une direction approchée, de la quantité voulue pour ouvrir ou fermer la culasse.

A, tête mobile, fixée ou maintenue à l’extrémité avant du bloc ou verrou de fermeture, au moyen d’ergots ou de vis, ou par tout autre procédé convenable.

U, obturateur métallique: acier mince, trempé ou non, et renfermant à l’intérieur une partie centrale Z, qui est destinée à servir de guide à l’aiguille percutrice S, en acier trempé, indépendante de l’obturateur U.

La partie centrale Z, dont la longueur peut varier, et qui fait saillie à l’intérieur de l’obturateur U, concourt efficacement à l’obturation des gaz autour de l’aiguille S.

R, rondelle caoutchouc, amiante, ou autre matière convenable, servant à arrêter les gaz qui ont une tendance à passer autour de l’aiguille S.

T, rondelle métallique: cuivre, fer, acier, séparant au besoin les rondelles R, et servant, en outre, à répartir sur leur surface l’effort résultant soit du choc du percuteur P, soit dû aux gaz de la charge qui peuvent passer autour de la partie avant de l’aiguille S, pour réaliser, dans chaque cas, l’obturation des gaz autour de ladite aiguille.

X, chambre ménagée en avant de la première rondelle T, afin que les gaz subissent une détente en arrivant sur cette rondelle et se répartissent sur sa surface, pour appliquer la ou les rondelles R contre l’aiguille S.

C, canon de l’arme.

B, obturateur complémentaire appliqué contre une partie conique du canon de l’arme, ou contre une douille rapportée dans la chambre.

Cet obturateur peut être fixé avec la tête mobile, ainsi que cela est représenté fig. 22 à 30, où il fait corps avec cette pièce, il peut également être indépendant de la tète mobile; et être alors appliqué contre le canon de l’arme, au moyen d’un ressort métallique, fig. 28, ou en caoutchouc. Bien que cet obturateur complémentaire ne soit pas indispensable, nous en recommandons l’emploi pour arrêter, au besoin, les fuites des gaz qui peuvent se produire autour de l’obturateur principal.

Dans les figures 22 à 25, l’obturateur U est fixé sur la tête mobile A.

Dans les figures 26 à 28, l’obturateur U, prolongé en arrière par une partie tubulaire E, est ajusté à frottement doux dans la tête mobile et dans le bloc ou le verrou V.

Une vis a sert à limiter le déplacement longitudinal dudit obturateur, qui est déplacé en avant, au moment du tir, par le choc du percuteur P, qui se produit sur l’aiguille S.

Dans la figure 27, l’obturateur portant une tige T, traversée par l’aiguille S, est fixé dans la partie avant du bloc K.

U, fig. 29, obturateur analogue à celui de la figure 27, ajusté à frottement doux dans la tête mobile ou dans le bloc K.

L’écrou I maintient l’obturateur au point voulu.

U, fig. 30, obturateur mobile autour de la tige t du bloc K, qui est fixé dans la tête mobile.

L’écrou I maintient l’obturateur à sa place.

J, fig. 27, 29 et 30, garni en matière compressible: caoutchouc, tissu d’amiante ou autre matière convenable, destiné à compléter l’obturation des gaz.

Dans la figure 27, ce garni est un peu plus grand que le diamètre de la chambre.

Dans les figures 29 et 30, ce garni est comprimé et appliqué contre la chambre de l’arme par l’obturateur U, qui éprouve un déplacement en arrière, au moment de la fermeture de la culasse pour charger l’arme, ainsi que cela est expliqué plus loin, et au moment du tir par l’action des gaz.

V, fig. 28, obturateur formant un bloc solide, portant des rainures circulaires r, destinées à produire l’obturation des gaz, quelle que soit d’ailleurs la forme de la partie avant dudit obturateur; les rainures r pouvant d’ailleurs exister également avecun obturateur métallique creux, plus ou moins, dans sa partie avant, fig. 25.

La disposition de l’obturateur, représenté fig. 28, peut également être appliquée telle quelle ou en combinaison dans toutes les dispositions d’obturateurs, dont il est question dans ce brevet.

Dans les figures 22, 26 et 29, l’aiguille S est liée avec le percuteur P, dont elle suit tous les mouvements. Cette aiguille peut être vissée dans la tête de ce percuteur, ou maintenue avec lui au moyen d’une chape, analogue à celle qui existe dans le fusil Chassepot, ou être reliée avec le percuteur par tout autre procédé convenable, et, en particulier, ainsi que cela est indiqué fig. 22, 26 et 29.

a, entaille transversale, maintenant la tête de l’aiguille S, dont une partie est coupée tangentiellement au corps de l’aiguille, afin de laisser plus de matière à la tête du percuteur dans cet endroit.

b, entaille perpendiculaire à a, permettant de placer l’aiguille S à la position voulue.

Le percuteur P se trouve coincé et arrêté sur la partie arrière de la tête mobile, ce qui contribue à arrêter les gaz qui ont pu passer autour de l’aiguille et empêche la tête du percuteur de buter au fond de son logement.

Dans la figure 24, l’aiguille S est ramenée en arrière par l’action d’un ressort à boudin N, qui agit sur une chape circulaire d, dans laquelle la tête de l’aiguille S est engagée.

Les modes de retour en arrière de l’aiguille percutrice, représentés, à titre d’exemple, fig. 22, 26, 29 et 24, peuvent d’ailleurs être appliqués indifféremment avec toutes les dispositions d’obturateurs reliés au bloc de fermeture de la culasse ou à la tête mobile, décrites dans ce brevet, ainsi que dans toutes les dispositions analogues utilisant un obturateur métallique.

Les rondelles R et T peuvent d’ailleurs dans chaque cas être supprimées, et l’aiguille rester libre dans le guide qui existe dans l’obturateur.

Dans les figures 23, 25 à 28 et 30, l’aiguille S revient un peu en arrière lorsqu’on ouvre la culasse, par l’action des rondelles R, ainsi que lors de la fermeture de la culasse, conformément à ce qui est expliqué plus loin.

Dans la figure 25, le percuteur P agit sur l’aiguille S, par l’intermédiaire de la tige G, dont la partie avant, élargie, vient reposer dans une rondelle conique n, cuivre, lors du recul de l’aiguille S, sous l’action des gaz.

Dans les figures 23, 24, 27, 28 à 30, le percuteur P peut être celui de l’arme.

Lorsque l’obturateur U n’est pas déplacé en avant par le choc du percuteur, fig. 22 à 25, nous faisons sa surface extérieure tronconique, afin que sa sortie de la chambre présente moins de résistance; cette surface pouvant d’ailleurs être cylindrique.

Nous faisons également cette surface tronconique, lorsque l’obturateur est introduit dans la chambre au moyen d’un mécanisme de fermeture de culasse, qui tourne autour d’un axe autre que celui de l’âme de l’arme, ainsi que nous l’avons déjà fait, par exemple, et décrit dans la première addition à notre brevet nº 164456, dont tous les divers types de fermeture de culasse au moyen d’un obturateur métallique, décrits dans ce brevet, fig. 22 à 47, sont des perfectionnements.

Lorsque l’obturateur U est déplacé en avant par le choc du percuteur, fig. 26 à 28, ou que ledit obturateur éprouve un recul dû à l’action des gaz de la charge, fig. 29 et 30, nous faisons sa surface extérieure cylindrique, afin que sa paroi ne soit pas déformée par l’action des gaz lors du recul qu’il subit au moment du tir.

Nous employons également une surface tronconique, au besoin, mais alors cela conduit à augmenter l’épaisseur de la paroi de l’obturateur.

Pour que le choc de l’aiguille percutrice S, pointue ou arrondie en avant, puisse produire sûrement l’inflammation du fulminate de l’amorce de la cartouche, il faut que ladite cartouche bute suffisamment dans la chambre de l’arme, et qu’elle soit poussée et maintenue dans sa position de départ, au moyen du mécanisme de fermeture de la culasse, afin que l’aiguille S se trouve à une distance déterminée de l’a morce.

Pour réaliser cette condition indispensable d’un tir régulier, sans ratés, autres que ceux qui peuvent provenir de la qualité de l’amorce, quelle que soit d’ailleurs l’inclinaison de l’arme, nous procédons comme suit:

Lorsque l’obturateur U n’est pas poussé en avant, au moment du tir, par le choc du percuteur, fig. 22 à 25, l’extrémité avant dudit obturateur pousse la cartouche à l’emplacement qu’elle doit occuper dans la chambre et la maintient dans cette position, soit que ladite cartouche bute par la partie avant du projectile, soit par la partie arrière de la cartouche, ou par une partie intermédiaire entre ces deux points.

Ce qui précède s’applique au cas des figures 29 et 30, dans lesquelles la pression ou poussée de l’obturateur sur la cartouche produit en même temps la compression du garni J, par le fait du déplacement relatif en arrière éprouvé alors par ledit obturateur.

Lorsque l’obturateur U est poussé en avant au moment du tir par le choc du percuteur, fig. 26 à 28, la cartouche est poussée à l’emplacement qu’elle doit occuper par l’obturateur et l’aiguille S qui se trouve ramenée en arrière, tout en restant appuyée sur la partie arrière de la cartouche ou sur l’amorce.

Au moment du tir, l’aiguille S est d’abord projetée en avant par l’action du percuteur P, qui agit peu après sur l’obturateur U, soit par l’intermédiaire de l’aiguille, soit directement, par la rencontre de la partie arrière de l’obturateur par le renBlement du percuteur.

Le même effet de rentrée de l’aiguille percutrice se produit également au moment de la fermeture de la culasse, fig. 23, 25 et 30.

Dans toutes les figures, de 23 à 28 et 30, le choc de l’aiguille S, par le percuteur P, fait appuyer la tète de l’aiguille sur les rondelles T et R, ce qui contribue à l’obturation des gaz autour de ladite aiguille S.

Lorsque le bloc ou verrou V de fermeture de la culasse éprouve un déplacement angulaire autour de son axe longitudinal pour fermer la culasse (comme dans le fusil Gras, par exemple), la tête mobile A doit rester autant que possible dans la position qu’elle occupe avant que le levier de manœuvre soit rabattu. Or, comme le tire-cartouche de l’arme est inutile avec nos cartouches, nous le remplaçons par un ergot D, fig. 22, fixé dans la tête mobile, et qui pénètre dans l’entaille G, existant à l’arrière du canon C, afin de maintenir la tête mobile A dans la position voulue.

Nous employons un ergot disposé d’une manière analogue dans une arme quelconque, lorsque son emploi est nécessaire pour maintenir la tête mobile à la position voulue.

Lorsque la tête mobile A éprouve un mouvement de rolation autour de son axe, lors de la fermeture de la culasse, commedans le nouveau fusil de guerre français, modèle 1886, l’obturateur U peut en suivre tous les mouvements; mais il convient également de rendre cet obturateur indépendant du mouvement de rotation de la tète mobile, ainsi que cela est représenté fig. 34, à laquelle s’appliquent d’ailleurs toutes les dispositions décrites précédemment et dans ce qui suit, pour réaliser l’obturation des gaz et la percussion sur l’aiguille S, ainsi que le retour en arrière de ladite aiguille. La partie arrière de l’obturateur U, ajustée à frottement doux dans la tête mobile, est maintenue dans la direction longitudinale au moyen de deux vis V qui s’engagent dans une rainure circulaire d.

Fig. 35, mécanisme de fermeture de culasse d’une carabine-fusil ou autre arme à feu, dans laquelle l’aiguille S est indépendante de l’obturateur U.

I, porte-aiguille recevant le choc du percuteur de l’arme.

Q, frein, maintenant en position l’excentrique E, manœuvré au moyen du levier L, qui produit le déplacement du bloc 4, portant l’obturateur métallique U pour ouvrir ou fermer la culasse.

La tige p de ce frein sert également à ramener l’aiguille S en arrière, en agissant sur la partie arrière a du porte-aiguille 1, lorsqu’on ouvre la culasse.

Ladite aiguille percutrice S est fixée avec le porte-aiguille I, au moyen de l’un quelconque des procédés décrits fig. 22 et 29.

N, ressort à boudin servant à maintenir le porte-aiguille I à sa position extrême arrière; ce ressort fléchit sous le choc du percuteur de l’arme reçu par I.

T et R, rondelles obturatrices, analogues à celles qui ont été décrites précédemment fig. 22 et 29.

B, obturateur complémentaire fixé ou non avec le bloc A, et qui vient s’appliquer sur l’arrière du canon.

De même que pour toutes les figures qui précèdent et celles qui suivent, l’obturateur B n’est pas indispensable à la sécurité du tir.

L’ensemble de ce mécanisme de fermeture de culasse oscille autour d’un axe X, dont la position et l’inclinaison, par rapport à l’axe du canon et au plan de symétrie de l’arme, peuvent être quelconques.

Lorsque l’aiguille S est fixée dans l’obturateur U, ledit obturateur est alors relié par sa partie arrière avec le porte-aiguille I qui devient alors porte-obturateur.

L’aiguille S peut être également indépendante de l’obturateur et du porte-aiguille I, de même que cela existe dans les figures qui précèdent; dans ce cas, le porte-aiguille 1 devient un percuteur intermédiaire analogue à celui Q, fig. 25.

Lorsque les dimensions (diamètre et longueur de la chambre de l’arme) ne permettent pas d’employer directement nos diverses cartouches de tir réduit, d’exercice, de guerre, de chasse et mème nos cartouches inoffensives, nous utilisons la douille amovible qui est représentée fig. 5, seconde addition à notre brevet nº 175797, pour garnir la chambre de l’arme, afin de pouvoir tirer ces diverses cartouches; la longueur de la chambre de cette douille étant d’ailleurs, dans chaque cas, appropriée à la cartouche employée.

Cette douille, que nous représentons fig. 36, présente des avantages sérieux pour le tir. Elle reste dans la chambre de l’arme pendant toute la durée du tir, et l’obturateur pénètre et obture les gaz dans la chambre de ladite douille D. La chambre C peut être cylindrique ou conique, au besoin.

Nous revendiquons également l’application d’une douille analogue dans toutes les armes qui emploient des cartouches quelconques dont l’explosif, plus ou moins brisant, détériore la chambre de l’arme, quelles que soient d’ailleurs les dimensions relatives de la chambre par rapport à l’âme de l’arme, et quels que soient également le genre de cartouche employé et le diamètre desdites cartouches, afin que tout tireur puisse, au besoin, effectuer lui-même facilement le remplacement de cette douille pour remettre son arme en bon état.

Ladite douille porte d’ailleurs une encoche pour permettre d’y introduire un crochet extracteur, ou une autre disposition convenable pour permettre de l’extraire de l’arme.

Cette disposition trouve principalement son application dans les armes qui tirent des cartouches métalliques ou non, dont la charge est composée de fulminate, telles que carabines dites de salon types Flobert, Warnaut, ou autres analogues, munies ou non de nos systèmes de fermetures de culasse.

Nous pouvons également tirer nos cartouches dans une arme quelconque, qui possède une chambre dont le diamètre est notablement plus grand que celui de l’âme, sans garnir ladite chambre avec la douille D, fig. 36; il nous suffit, dans ce cas, de prolonger la tête mobile A, fig. 37, par un appendice K portant l’obturateur principal U, qui est alors disposé pour obturer les gaz vers la partie avant de la chambre ou dans un point intermédiaire de la profondeur de ladite chambre, en rapport avec le mode de confection de la cartouche et les proportions de ses divers éléments, par rapport également au diamètre de l’âme de l’arme.

Tout ce qui a été décrit précédemment et tout ce qui est décrit dans ce qui suit, concernant l’obturateur U métallique ou combiné, l’aiguille S, les rondelles T, R, l’obturation des gaz, s’applique au cas de la figure 37.

L’obturateur U, de même que pour ce qui précède ou ce qui suit, pousse la cartouche à la position qu’elle doit occuper au moment du tir, afin que l’aiguille percutrice atteigne sûrement le fulminate de l’amorce ou de la charge de la cartouche et en produise l’inflammation.

Lorsqu’il s’agit d’une cartouche dont la longueur totale n’est pas suffisante pour empêcher son renversement dans la chambre de l’arme, ladite cartouche est emmanchée partiellement ou entièrement dans l’obturateur métallique, afin de faciliter le chargement de l’arme, ladite cartouche venant alors buter suffisamment dans la chambre, conformément à ce qui a été expliqué précédemment, pour que l’aiguille percutrice puisse enflammer le fulminate de l’amorce.

La partie K peut également être fixée dans un obturateur secondaire J, placé dans la partie arrière de la chambre de l’arme, en supprimant l’obturateur U; l’obturateur J, de secondaire, devient principal, fig. 38, et la partie K, plus ou moins longue, n’est plus qu’un pousse-cartouches servant de guide à l’aiguille percutrice et dont la partie avant peut au besoin être creuse ou concave pour recevoir la partie arrière de la cartouche, afin que celle-ci soit maintenue au centre de l’âme.

La partie K peut, d’ailleurs, également être ajustée dans la chambre de l’arme et porter des rainures circulaires destinées à obturer partiellement les gaz, ou bien cette partie K peut laisser du vide autour d’elle dans la chambre, l’obturation des gaz étant alors faite par l’obturateur J, complété ou non par un obturateur B analogue à celui qui a été décrit précédemment.

La figure 38 représente l’ensemble décrit ci-dessus, avec la partie K servant de guide seulement à l’aiguille S, qui est reliée avec le percuteur P de l’arme et avec l’emploi de la cartouche, qui est représentée, fig. 21, dans une arme quelconque et, en particulier, dans le fusil de guerre français, modèle 1886.

Tout ce qui est décrit précédemment et dans ce qui suit également, pour obtenir l’obturation des gaz, s’applique aux figures 37 et 38.

D, fig. 39, douille mobile en acier et cuivre, placée dans la chambre d’une arme, dont le diamètre de la chambre est notablement plus grand que celui de l’âme de l’arme. Gette douille mobile permet de tirer nos diverses cartouches et toute cartouche combustible ou pouvant être assimilée, quant au résultat obtenu dans ce tir de l’arme, à une cartouche combustible, sans effectuer aucune modification à l’arme.

E, bloc, acier, tronconique, de fermeture de la culasse de cette douille, servant d’obturateur. Cette douille, chargée, est introduite dans la chambre de l’arme, où elle prend la place de la cartouche spéciale à culot métallique que l’arme peut tirer.

Le percuteur de l’arme agit sur l’aiguille S, pour produire l’inflammation de l’amorce de la cartouche.

Les gaz de la charge sont obturés, d’une part, autour de la douille, dans la chambre de l’arme, par l’extension de la paroi de ladite douille sous l’action des gaz, et, d’autre part, dans la chambre de la douille par l’obturateur-bloc E.

L’obturation des gaz autour de l’aiguille S, qui est indépendante de l’obturateur U porté par le bloc, se fait au moyen de l’un quelconque des procédés décrits dans le présent brevet. La douille mobile D est extraite de l’arme au moyen du tire-cartouche ou autrement à la main, au besoin.

Dans la figure 39, l’aiguille S est ramenée en arrière à la main, après que le bloc E a été extrait de son logement, au moyen d’un levier qui est introduit dans une encoche F et qui agit dans la rainure circulaire O, existant autour du bloc E, au moyen d’un mandrin que l’on introduit par la partie avant de la douille.

De même que précédemment, la partie avant du bloc E, fermant l’obturateur U, pousse et maintient la cartouche à la position qu’elle doit occuper dans la douille mobile, afin que l’aiguille S produise sûrement l’inflammation du fulminate (étant d’ailleurs entendu que celui-ci est de bonne qualité pour tous les cas étudiés et décrits dans ce brevet). Le point d’arrêt d de la cartouche dans la douille peut, d’ailleurs, occuper un endroit quelconque de la longueur de ladite douille, en rapport avec le genre de cartouche employé.

Le bloc E portant l’obturateur U peut être mobile en même temps que l’aiguille S. Cette aiguille peut d’ailleurs, dans ce cas, être fixée avec l’obturateur.

Dans chaque cas, le percuteur de l’arme pousse l’aiguille et le bloc E pour produire l’inflammation du fulminate.

Toutes les dispositions des divers obturateurs, décrites précédemment et dans ce qui suit, sont applicables à la douille ci-dessus, qui est un perfectionnement de celle que nous avons décrite fig. 6, 2º addition à notre brevet 175797.

Lorsque le diamètre de la chambre d’une arme, rayée ou lisse, est seulement un peu plus grand que celui de l’àme de l’arme, ainsi que cela existe, par exemple, dans les carabines de salon ou de tir Flobert, Warnant, fusils de chasse, revolvers, pistolets, nous employons, au lieu de la douille mobile, fig. 39, un obturateur mobile analogue au bloc de la fermeture de la culasse de ladite douille, fig. 39, et qui est introduit dans la chambre de l’arme.

La longueur de cet obturateur mobile est telle que, lorsque l’arme est chargée par une cartouche introduite dans sa Chambre,l’extrémité avant dudit obturateur mobile appuie sur la cartouche pour la fixer à la position voulue; cette cartouche, l’une de celles décrites dans ce brevet, butant alors dans la chambre de l’arme, soit par sa partie avant, soit par sa partie arrière ou par une partie intermédiaire, conformement à ce qui a été déjà expliqué dans tout ce qui précède. Nous indiquons ci-après plusieurs dispositions d’obturateurs mobiles, à titre d’exemple d’application.

E, fig. 40 et 41, obturateur mobile en acier, bronze ou autre métal convenable, ajusté dans la chambre de l’arme.

S, aiguille percutrice sur laquelle agit le percuteur de l’arme ou un percuteur intermédiaire. Cette aiguille est libre dans l’obturateur U, fig. 40, et elle est entourée de rondelles obturatrices T, R, fig. 41, maintenues en place au moyen de l’écrou N, en cuivre, vissé dans l’obturateur.

B, bourrelet servant à limiter l’entrée de l’obturateur mobile dans la chambre et à extraire ledit obturateur au moyen du tire-cartouche ou à la main.

De même que dans le cas de la douille mobile, fig. 39, l’aiguille S est ramenée en arrière à la main après le tir, soit en agissant à la main sur sa partie avant, soit automatiquement, au moyen d’un ressort, ainsi qu’il est indiqué fig. 24.

Toutes les dispositions décrites dans ce brevet pour obtenir l’obturation des gaz s’appliquent aux cas des obturateurs mobiles, fig. 40 et 41. Ces obturateurs s’appliquent aux armes qui utilisent des cartouches à douille ou culot métallique, dont le bourrelet se loge dans une feuillure creusée à l’arrière de l’arme, telles que la plupart des carabines Warnant ou similaires, fusils de chasse, revolvers et pistolets à percussion centrale.

Lorsque l’arme utilise des cartouches à percussion périphérique, il est nécessaire d’apporter une modification au percuteur principal ou intermédiaire, pour que ladite arme puisse au besoin tirer soit les mêmes cartouches que précédemment, soit nos cartouches qui sont à percussion centrale. Tel est le cas des carabines Flobert, Bosquette, Warnant, qui utilisent les cartouches actuelles à percussion périphérique ou autres analogues.

Fig. 42 et 43, coupe et vue en bout d’un percuteur intermédiaire, pouvant tirer des cartouches à percussion périphérique, fig. 42, et nos cartouches, fig. 43, en utilisant l’obturateur mobile, fig. 40 et 41.

a, tête du percuteur intermédiaire Q.

b, bourrelet d’une cartouche actuelle B à percussion périphérique, fig. 42, sur laquelle la tête a du percuteur agit; dans la figure 43, la tête a du percuteur agit sur l’aiguille percutrice S de l’obturateur mobile E.

Le percuteur Q possède deux entailles n, parallèles et opposées, pour permettre à la vis V de limiter la course du percuteur Q dans chacun des cas, fig. 42 et 43.

On voit que, pour obtenir le résultat voulu dans les carabines Warnant ou autres similaires, par exemple, il suffit de donner au percuteur Q un diamètre tel, qu’il comprenne les deux têtes a dans les positions relatives représentées dans ces figures, après avoir placé ledit percuteur à la position voulue, correspondant à chaque mode de percussion.

En dévissant la vis V, on peut disposer le percuteur Q pour permettre à l’arme de tirer ses cartouches actuelles, ou réciproquement, pour le tir de nos cartouches.

Lorsque l’arme ne possède pas de feuillure à l’arrière pour y loger le bourrelet de la cartouche métallique actuelle et que la percussion n’est pas centrale (tel est le cas de la plupart des carabines Flobert, Bosquette ou autres similaires) nous employons un obturateur mobile, dont le bourrelet arrière B, fig. 44, est notablement plus épais relativement que dans nos autres systèmes de douilles et obturateurs mobiles, pour compenser en partie, au point de vue de l’obturation des gaz autour de l’aiguille S, le peu de longueur effective de la chambre de l’arme.

Le chien ou percuteur P, fig. 45, porte un appendice ou bloc C en acier, qui possède une ouverture O dans laquelle le bourrelet B pénètre.

Le bloc C est fixé sur le percuteur, soit avec des vis ou autrement, au lieu et place de l’organe primitif de percussion de l’arme griffe, barre ou autre organe de l’arme, disposée pour le tir de la cartouche à culot métallique actuelle, à percussion périphérique.

P, partie conique en acier, dépendant du bloc C et destinée à agir sur l’aiguille S de l’obturateur mobile.

Lorsque l’arme doit tirer des cartouches actuelles, on remet en place les anciennes pièces de percussion.

Tout ce qui a été dit au sujet des figures 22 à 41 s’applique au cas de la figure 44.

On voit par ce qui précède que nos obturateurs mobiles permettent de tirer nos cartouches dans toutes armes à chargement par la culasse, soit sans effectuer aucune modification à ces armes, soit en y apportant quelques légers changements, qui leur permettent alors de tirer facilement, soit les cartouches actuelles, soit nos cartouches ou toutes autres cartouches combustibles ou pouvant être assimilées à ces cartouches combustibles.

Nous nous réservons, en outre, la propriété des dispositions décrites fig. 42, 43 et 45, pour permettre aux armes spéciales, qui portent des mécanismes analogues ou semblables, de tirer les cartouches actuelles à percussion centrale ou les cartouches à percussion périphérique, au besoin, dans la même arme, soit que celle-ci tire déjà les cartouches à percussion périphérique ou réciproquement.

Les divers obturateurs métalliques ou composés, dont nous donnons la description dans ce brevet, avec emploi d’une aiguille indépendante de l’obturateur qui est ramenée en arrière, soit automatiquement, soit par la résistance offerte par la cartouche au moment de la fermeture de la culasse, soit enfin à la main, sont des perfectionnements au système d’obturateur métallique que nous avons décrit dans notre brevet nº 164456, fig. 1, 1re addition.

Ces dispositions sont principalement utilisables lorsque la combustion de l’explosif composant la charge de la cartouche laisse peu ou point de résidus dans l’âme, qui n’attaquent pas sensiblement le métal dont sont respectivement composés l’arme, l’obturateur et l’aiguille percutrice.

Lorsqu’il en est autrement, c’est-à-dire lorsque les gaz laissent des résidus qui attaquent le métal de chacune de ces parties d’une manière sensible, nous employons préférablement les obturateurs dont l’aiguille percutrice est fixée avec eux, conformément à ce que nous avons déjà décrit dans notre brevet nº 175797.

Par suite, toutes les dispositions d’obturateurs métalliques ou composés, que nous avons décrits dans tout ce qui précède, sont applicables également lorsque l’aiguille percutrice, pointue ou arrondie à sa partie avant, en rapport avec la pose de l’amorce dans la cartouche employée, est fixée avec l’obturaleur. Dans ce cas, chaque obturateur est déplacé en avant au moment du tir par le choc du percuteur, soit isolément, comme il est expliqué fig. 26 à 28, 39 à 41 et 44, soit en même temps que la tête mobile à laquelle l’obturateur est fixé, en ayant soin dans ce dernier cas de laisser le jeu voulu sur ces pièces, pour qu’elles puissent être déplacées en avant.

Dans tout ce qui précède, nous obtenons l’obturation des gaz autour de l’aiguille soit en guidant l’aiguille, dans une partie métallique suffisamment longue, chambrée ou non, soit en enveloppant ladite aiguille d’obturateurs, rondelles ou autres dispositions convenables, indépendants de cette aiguille.

Dans la figure 46, nous réalisons l’obturation des gaz autour de l’aiguille S, en fixant cette aiguille dans un obturateur, métallique ou non, qui agit dans une chambre intérieure de l’obturateur métallique principal. Dans cette figure, l’aiguille est fixée à un obturateur F, qui obture les gaz dans la chambre y de l’obturateur U, creuse dans sa partie centrale. Cette chambre peut être, au besoin, celle de l’obturateur U.

L’aiguille S et son obturateur F sont fixés au percuteur P et ramenés en arrière lors de l’ouverture de l’arme ou lorsque le chien est armé, conformément à ce qui a été expliqué précédemment.

Tout ce qui a été décrit dans ce qui précède, au sujet du fonctionnement et de la disposition des obturateurs, ainsi que de leur mode d’action, s’applique au cas de la figure 46 et, en général, à celui d’un obturateur fixé à l’aiguille, agissant à l’intérieur de l’obturateur principal.

On voit, par tout ce qui précède, que nos divers obturateurs sont caractérisés par ce fait que, sauf pour quelques cas spéciaux indiqués précédemment, il existe une chambre suffisamment grande dans l’obturateur, à l’arrière de la cartouche, lorsque l’arme est chargée, chambre que le tireur peut visiter et nettoyer facilement au besoin, après chaque coup tiré, sans être obligé de démonter aucune pièce dudit obturateur. Cette chambre, dans laquelle les gaz se répandent sans éprouver aucun obstacle, existe pour leur permettre de se détendre suffisamment, de manière que leur pression amoindrie ne produise pas la rupture de la paroi de l’obturateur, qui doit ètre relativement mince et flexible pour s’appliquer dans la chambre de l’arme.

Les dimensions (longueur, diamètre) de la chambre de l’obturateur principal varient d’ailleurs dans chaque cas avec l’importance de la charge de la cartouche, liée à la nature plus ou moins brisante de l’explosif employé.

La paroi métallique de l’obturateur principal peut, d’ailleurs, être en métal embouti, fig. 47, et fixé sur la tête mobile au moyen d’une vis servant de guide à l’aiguille percutrice, ou bien d’une seule pièce avec la partie arrière, qui est soit fixée, soit guidée dans ou sur la tête mobile, le guide de l’aiguille pouvant être lui-même rapporté dans l’obturateur.

L’aiguille peut également, dans chaque cas, être excentrée au lieu de traverser l’obturateur par son axe longitudinal.

L’emploi de la chambre de l’obturateur nous permet d’obtenir un tir très précis avec l’une quelconque de nos diverses cartouches et tout particulièrement avec nos cartouches de tir réduit, dans lesquelles la charge de fulminate est portée par le projectile.

Indépendamment des prescriptions spéciales qui précèdent et dont nous réclamons la propriété des applications, et indépendamment des revendications qui sont déjà formulées, nous réclamons et revendiquons comme notre propriété:

1º Les cartouches-projectiles, en plomb mince ou autre métal convenable, fig. 1 et 2, applicables au tir inoffensif, dans lesquelles le fulminate ou la capsule composant la charge est logé dans une partie du culot, qui fait saillie en arrière du bourrelet qui sert d’arrêt à la cartouche dans la chambre de l’arme, cartouches qui peuvent être tirées dans une arme qui est munie de l’un quelconque de nos divers systèmes de fermeture de culasse et soit que cette arme soit rayée ou lisse;

2º Les cartouches-projectiles, en plomb ou autre matière convenable, fig. 3 à 10, destinées au tir réduit, dans lesquelles la charge de la cartouche est maintenue dans la partie arrière du projectile, dans un logement dont la partie arrière fait soit saillie, affleure, ou se trouve en avant de l’arrière du bourrelet d’arrêt de la cartouche dans la chambre de l’arme, bourrelet qui est évidé en arrière, afin de limiter au point voulu la résistance que la cartouche doit opposer au choc de l’aiguille percutrice, pour que celle-ci puisse enflammer le fulminate, soit que le corps de la cartouche soit cylindrique et que le bourrelet d’arrêt fasse saillie à l’arrière de la cartouche, soit que ledit bourrelet se confonde avec le corps de la cartouche suivant une surface tronconique à génératrice droite ou courbe, soit que le corps de la cartouche soit composé de bourrelets circulaires et de creux, fig. 9 et 10;

3º Les cartouches à balle, fig. 11 à 18, destinées soit au tir réduit, au tir d’exercice, au tir de guerre ou à la chasse, et qui sont munies d’un étui-enveloppe métallique en cuivre, ou autre matière non métallique, en carton, suffisamment résistante qui renferme la charge de poudre; ledit étui se trouvant entraîné au dehors de l’arme par les gaz de la charge, en même temps que les diverses autres parties non combustibles qui entrent dans la composition de ces cartouches, il en rẻsulte qu’il ne reste rien dans l’arme après le tir et que, par suite, l’arme n’a pas besoin d’être munie d’un tire-cartouche; le raccordement de la tête de la cartouche avec le corps de cette cartouche étant, dans chaque cas, disposé à peu près perpendiculaire à l’axe de la cartouche, afin que le carton de tir soit découpé nettement par le passage du projectile, de même d’ailleurs que pour les cartouches-projectiles décrites fig. 3 à 10, la forme de la tête de la balle pouvant d’ailleurs, dans chaque cas, posséder une forme ogivale, conique ou autre convenable, la charge de poudre pouvant d’ailleurs être composée soit entièrement de poudre en grains, ou de poudre comprimée ou agglomérée, ou d’un mélange de ces sortes de compositions, quelles que soient d’ailleurs la nature chimique de ou des explosifs employés et la forme de la masse de la poudre comprimée ou agglomérée, et quelles que soient également la forme et la longueur de l’étui renfermant la charge, en totalité ou en partie, par rapport à la longueur occupée par ladite charge;

4º La cartouche à petit plomb, fig. 19, composée d’une manière analogue à ce qui a été décrit en 3º pour les cartouches, fig. 11 à 18, dans laquelle le petit plomb remplace la balle de ces cartouches;

5º Les cartouches de guerre, de tir ou de chasse, fig. 20 et 21, disposées d’une manière générale comme les cartouches représentées fig. 11 à 18 et revendiquées en 3º, dans lesquelles la partie arrière de la cartouche est notablement plus grande que le diamètre de la balle, pour permettre de tirer ces cartouches dans les armes dont la chambre est notablement plus grande que l’âme de l’arme, sans employer une douille remplissant la chambre, ainsi que cela peut avoir lieu dans les armes de guerre actuelles.

Toutes nos cartouches représentées fig. 1 à 21, qui ne possèdent pas de culot, métallique ou non, produisant l’obturation des gaz, et qui ne laissent rien dans l’arme après le tir qui puisse empêcher de recharger l’arme, peuvent être tirées, sans employer un tire-cartouche fonctionnant soit à la main, soit automatiquement, dans une arme qui est munie d’un système obturateur de culasse efficace, quelles qu’en soient d’ailleurs la composition et la disposition, et avec ou sans emploi d’une douille garnissant la chambre de l’arme, ou encore dans une arme à feu, en utilisant soit une douille mobile, soit un obturateur mobile, convenablement appropriés et conformément d’ailleurs à ce qui a été décrit précédemment;

6º Les divers systèmes de fermeture de culasse d’armes à feu, représentés fig. 22, 26, 29, 34, 35, 37, 38, 46 et 47, applicables au tir des cartouches décrites dans ce brevet, systèmes dans lesquels l’obturateur métallique, pénétrant dans la chambre de l’arme, possède une chambre suffisamment grande pour que la paroi de sa surface obturatrice, cylindrique ou tronconique extérieurement, puisse être appliquée sûrement contre la chambre de l’arme par la pression des gaz, ledit obturateur métallique étant combiné avec une aiguille percutrice qui en est indépendante, mais qui est fixée avec le percuteur de l’arme dont elle suit tous les mouvements, en sorte que, cette aiguille étant forcément ramenée en arrière mécaniquement, lorsque le percuteur est armé pour le tir, on peut fermer la culasse en toute sécurité pour charger l’arme, sans qu’il soit jamais possible de produire l’inflammation prématurée de la charge de la cartouche, ladite aiguille pouvant d’ailleurs être simplement guidée dans l’obturateur, fig. 26, ou enveloppée d’organes obturateurs, fig. 22, 29, 34, 35, 37, 38 et 47, ou enfin faire corps avec un obturateur métallique, fig. 46, ou non métallique, qui obture les gaz dans une chambre secondaire qui existe dans la chambre principale de l’obturateur, soit que l’obturation des gaz dans la chambre de l’arme ait lieu seulement par un obturateur métallique principal, pénétrant dans ladite chambre à une profondeur convenable dans chaque cas, soit seul, fig. 22, 26, 34, 35, 38 et 47, soit que cet obturateur métallique principal soit complété par un bloc plastique en caoutchouc, amiante ou autre matière convenable, fig. 29, ou par un obturateur secondaire, soit métallique également, fig. 37, soit composé de matière plastique comme ci-dessus, et que l’obturateur principal ne soit pas déplacé dans la chambre au moment du tir, fig. 22, 34, 35, 37, 38, 46 et 47, ou soit que ledit obturateur principal éprouve un mouvement de recul sous l’action des gaz de la charge, fig. 29, ou bien qu’il soit déplacé en avant sous le choc du percuteur, fig. 26, seul ou avec la tête mobile, l’aiguille percutrice, pointue ou arrondie en avant, étant toujours, dans chaque cas, reliée avec le percuteur de l’arme au moyen d’un procédé quelconque convenable et, en particulier, suivant le mode indiqué fig. 31 à 33, soit également que l’obturateur et la tête mobile soient fixés ensemble, fig. 22 et 35, ou que l’obturateur soit indépendant de la tête mobile dans le sens de la rotation autour de son axe, fig. 34, ou dans la direction longitudinale, fig. 26, ou enfin dans les deux directions, fig. 29, étant entendu d’ailleurs que, dans chaque cas, l’obturateur complémentaire, qui est appliqué à l’arrière de la culasse lors de sa fermeture, peut être fixé dans cette pièce ou en dépendre ou être maintenu dans la tête mobile et être indépendant, et que ledit obturateur complémentaire peut être au besoin soit supprimé ou être employé seul pour obturer les gaz à l’arrière de la culasse, la tête mobile pouvant d’ailleurs, dans chaque cas, être supprimée et remplacée par le bloc du verrou de fermeture de la culasse, étant entendu également que tout ce qui précède s’applique également lorsque l’aiguille percutrice est ramenée en arrière mécaniquement, au moyen d’un procédé différent de celui décrit ci-dessus, et, en particulier, lorsque l’aiguille est reliée à un percuteur intermédiaire porte-aiguilles, qui peut être ramené sûrement en arrière mécaniquement comme fig. 35; étant entendu, de plus, que la chambre de l’arme peut être garnie au besoin d’une douille métallique amovible, permettant de tirer nos cartouches, et dans la chambre de laquelle l’obturateur principal pénètre, l’obturateur complémentaire étant alors, au besoin, appliqué sur la partie arrière tronconique ou plane de ladite douille; étant entendu, en outre, que le guide de l’aiguille peut au besoin soit faire saillie en avant de la tranche de l’obturateur, ainsi qu’il est représenté fig. 38, soit faire partiellement saillie dans la chambre de l’obturateur, fig. 22, 26, 29, 34, 37, 46 et 47, ou être placé entièrement en arrière de cette chambre, fig. 35.

La chambre de l’obturateur principal, dont la partie avant des parois appuie la cartouche dans la chambre de l’arme, lorsque le guide de l’aiguille ne dépasse pas la tranche avant de l’obturateur, reste vide ou à peu près, lorsque l’arme est chargée, dans tous les cas de l’emploi de nos cartouches décrites dans tout ce qui précède, pour que les gaz de la charge puissent s’y détendre, de manière que leur pression ne produise pas la rupture des parois de l’obturateur et aussi dans le but d’obtenir une meilleure utilisation de la charge de la cartouche, lorsque l’explosif employé est relativement brisant, ladite chambre de l’obturateur étant d’ailleurs accessible aussitôt que la culasse est ouverte, pour que le tireur puisse au besoin la nettoyer facilement après chaque coup tiré, sans démonter aucune partie de l’ensemble de l’obturateur proprement dit, étant entendu d’ailleurs que, dans ce cas, l’obturateur peut être plein au lieu d’être creux et que sa surface extérieure, cylindrique ou conique, peut être munie de cannelures circulaires destinées à arrêter les gaz, ainsi qu’il est représenté fig. 23 à 25.

7º Le système d’obturateur métallique, analogue à celui représenté fig. 24, dans lequel l’aiguille percutrice, indépendante du percuteur qui est fixé dans la tête mobile, est ramenée en arrière automatiquement par l’action d’un ressort métallique, en acier et cuivre, ladite aiguille recevant le choc du percuteur de l’arme pour produire l’inflammation du fulminate, ce mode de percussion et de retour en arrière de l’ai-guille pouvant d’ailleurs, de même que celui revendiqué en 6º, être appliqué également avec l’une quelconque des dispositions ou systèmes obturateurs décrits dans ce brevet.

8º Les divers systèmes de fermeture de culasse, représentés fig. 26 à 28, dans lesquels les obturateurs indépendants de chaque tête mobile, dans le sens longitudinal, sont déplacés en avant pour produire l’inflammation du fulminate sous l’action du choc du percuteur de l’arme, agissant soit sur l’aiguille seule, soit sur l’obturateur et l’aiguille à la fois, soit que l’aiguille soit indépendante de l’obturateur et du percuteur, ou qu’elle soit fixée au percuteur ou à un porte-aiguilles sur lequel le percuteur agit.

Ces dispositions d’obturateurs métalliques, indépendants de la tête mobile, sont également applicables avec les obturateurs combinés, fig. 29 et 30, et aussi avec les dispositions des figures 34, 37, 46, quels que soient d’ailleurs le mode de fonctionnement de l’aiguille percutrice et le genre du mécanisme qui sert à fermer la culasse, comme par exemple celui de la figure 35, l’aiguille étant indépendante de l’obturateur.

9º Le système de fermeture de culasse d’une arme à feu, combiné avec le mécanisme d’ouverture et de fermeture de la culasse, représenté fig. 35, quel que soit d’ailleurs le mode de fonctionnement de l’aiguille percutrice indépendante de l’obturateur, et quelle que soit la disposition de l’obturateur métallique, qui peut être celle de l’un quelconque des systèmes décrits fig. 22 à 47, l’ouverture et la fermeture de la culasse s’effectuant au moyen d’un excentrique circulaire commandé convenablement, conformément d’ailleurs à ce qui a été expliqué précédemment, quel que soit d’ailleurs le système du mécanisme employé pour ouvrir ou fermer la culasse, permettant d’ailleurs d’introduire un obturateur métallique dans son logement, et ce, aussi bien pour le cas de la figure 35 que pour ceux des figures 22 à 47.

Toutes les dispositions d’obturateurs métalliques ou combinės, décrites fig. 22 à 47 et revendiquées en 6º à 9º, sont applicables au cas d’une aiguille fixée dans l’obturateur, ledit obturateur étant alors déplacé en avant, seul ou avec la tète mobile, par le choc du percuteur, afin de produire l’inflammation du fulminate de la cartouche.

10º Notre système perfectionné de douille mobile, représenté fig. 39, qui permet d’effectuer le tir de nos diverses cartouches dans une arme à feu à chargement par la culasse et dont le diamètre de la chambre est notablement plus grand que celui de l’âme de l’arme, sans effectuer aucune modifica. tion à l’arme pendant la durée du tir, conformément à ce qui est décrit précédemment.

11º Les obturateurs mobiles, représentés fig. 40, 41 et 44, qui permettent d’effectuer le tir de nos cartouches dans une arme dont le diamètre de la chambre diffère peu ou notablement de celui de l’àme de l’arme, quel que soit le mode d’action de l’aiguille percutrice, et les quelques modifications qu’il faut apporter aux percuteurs principaux ou intermédiaires, fig. 42, 43 et 45, pour tirer nos cartouches dans les armes auxquelles appartiennent ces organes, lorsque ces armes tirent déjà des cartouches à percussion périphérique, pour leur permettre de tirer indifféremment les cartouches actuelles à percussion périphérique ou nos cartouches, dont la percussion est centrale, conformément d’ailleurs à ce qui a été expliqué précédemment.

12º La propriété des modifications apportées aux percuteurs, fig. 42, 43 et 45, qui permettent de tirer des cartouches actuelles à percussion centrale ou à percussion périphé rique dans une arme à feu, en opérant chaque fois un remplacement d’organe percuteur ou une modification de l’emplacement dudit organe, pour tirer une cartouche à percussion périphérique, ou, réciproquement, à culot métallique.

13º Les divers systèmes de fermetures ou d’obturateurs de culasses, avec obturateurs métalliques ou combinés, les douilles mobiles et obturateurs mobiles, représentés fig. 22 à 47, dans les armes à feu tirant nos diverses cartouches décrites dans ce brevet, et dans lesquelles l’inflammation du fulminate de la cartouche est produite par l’électricité, en supprimant dans chaque cas l’aiguille percutrice et en la remplaçant par des fils conducteurs de l’électricité, convenablement disposés pour produire l’inflammation du fulminate de l’amorce, la cartouche étant elle-même disposée pour ce mode d’inflammation, d’une manière analogue par exemple à ce qui a été déjà proposé et appliqué par plusieurs inventeurs, pour réaliser ce mode d’inflammation.

14º L’application de tout ce qui précède, concernant:

(a) Chacun des divers systèmes obturateurs métalliques de culasse, qui dépendent du bloc de fermeture de la culasse;

(b) La douille et les obturateurs mobiles, le tout représenté fig. 22 à 47 et revendiqué en 6º à 13º, dans toute arme à feu tirant une cartouche combustible, analogue à celle du fusil Chassepot, par exemple, ou toute autre cartouche pou vant être assimilée, quant au résultat immédiat obtenu après le tir, à une cartouche combustible, comme cela est le cas, par exemple, de nos diverses cartouches, quels que soient d’ailleurs, dans chaque cas, l’emploi de ladite cartouche (chasse, tir, guerre), sa forme et sa composition, et soit que cette cartouche renferme une ou plusieurs balles ou des grains de plomb, étant entendu que, dans chaque cas, la cartouche peut être poussée à sa place dans la chambre de l’arme par l’obturateur, et reposer soit sur la partie avant dudit obturateur ou sur le guide de l’aiguille percutrice, ou péné trer plus ou moins profondément par sa partie arrière dans l’obturateur métallique, soit entièrement, soit partiellement, de manière à annuler même au besoin la chambre de l’obtu rateur, dans le but de centrer cette cartouche lorsque la culasse est fermée, et soit que ladite cartouche soit introduite à la main ou automatiquement dans la chambre de l’arme ou qu’elle soit placée dans la chambre de l’obturateur, à la main ou automatiquement, avant l’introduction entière de la cartouche dans la chambre de l’arme;

15º L’application, dans les armes à feu possédant un ou plusieurs canons parallèles, superposés ou groupés autrement, fusils et carabines de tir ou de chasse, fusils de guerre, revolvers, pistolets, mitrailleuses, canons-revolvers, canonsfusils, dans lesquelles le tir s’exécute soit dans un canon seulement, soit dans plusieurs simultanément ou successivement:

(a) Des divers mécanismes obturateurs métalliques de culasses et de leurs accessoires;

(b) D’une douille ou chambre amovible;

(c) D’une douille mobile;

(d) Des obturateurs mobiles, que nous avons décrits précédemment fig. 22 à 47 ou revendiqués en 6º à 13º, nos cartouches, tant celles décrites pour tirer brevet que celles que nous avons fig. 1 à 19 du présent antérieurs, ou pour tirer décrites dans nos brevets on non toute autre cartouche combustible pouvant être assimilée à une cartouche conformément d’ailleurs à ce qui a été combustible, diqué précédemment, lesdits mécanismes expliqué ou reventurateurs métalliques, les douilles obturateurs et obbiles pouvant d’ailleurs être mobiles et obturateurs moen cuivre ou en tout autre exécutés soit en acier, en fer, métal convenable, embouti ou non.

Ayant décrit aussi complètement qu’il nous est possible les différents perfectionnements que nous proposons d’apporter à la construction et au fonctionnement des systèmes obturateurs des culasses des armes à feu, ainsi qu’aux cartouches de notre invention qui peuvent être tirées dans les armes munies de ces obturateurs, et ayant fait ressortir les avantages de chaque disposition employée, nous déclaroņs ne pas nous en tenir aux formes et proportions représentées au dessin, mais nous réclamons la propriété desdits perfectionnements, considérés soit dans leur ensemble, soit isolément, et nonobstant les modifications et changements de détail que les circonstances pourraient amener, nous réservant d’ailleurs d’employer tout ou partie de la totalité des divers perfectionnements indiqués, soit isolément ou en combinaison les uns avec les autres, pour réaliser dans chaque cas soit l’obturation des gaz, soit l’inflammation du fulminate de la cartouche, soit une disposition de cartouche convenable pour le tir.