Patent: Mac Clean

France 222156

BREVET nº 222156, en date du 7 juin 1892,

A M. MAC CLEAN, pour une arme à feu à répétition.

(Extrait.)

Pl. VII.

Cette invention se rapporte à divers perfectionnements dans la fabrication des armes à feu et elle a pour but:

1º D’augmenter la portée, la précision et la rapidité du tir des armes à répétition, d’adapter à celles-ci un magasin automatique rotatif pouvant au besoin être supprimé sans que le fonctionnement de l’arme en souffre, un transmetteur et un récepteur automatiques des cartouches, un extracteur automatique des douilles et autres enveloppes des cartouches brûlées, un système automatique de cran d’arrêt, une ou plusieurs détentes automatiques, et finalement un levier de serrage et un levier opératif, tous deux actionnés par la pression de la main;

2º Mon but principal consistant dans la construction d’une arme à répétition, basée sur un principe absolument nouveau, j’ai pu me convaincre que la pression de la main est le moyen d’action le plus simple, le plus facile, le plus rapide et le plus sûr pour obtenir un parfait fonctionnement d’une arme de ce genre.

Ayant pour objet de construire une arme à feu actionnée suivant lesdits principes et dont les diverses pièces seront aussi automatiques que possible, je suis persuadé qu’un pistolet, construit d’après les idées ci-dessus énoncées et d’après les plans ci-après développés, remplacera avec grand avantage les revolvers actuellement en usage, car il obviera à un grand nombre des inconvénients et des difficultés que présentent ceux-là, et il supprimera les objections relatives à la projection d’une balle au moyen d’un cylindre.

Lorsque la construction sera appliquée à un fusil ou à une carabine, la simplicité et la sûreté du mouvement de pression et le caractère automatique du système en lui-même permettront qu’on fasse fonctionner l’arme avec une grande rapidité et sans en déranger le pointage. En un mot, une arme construite d’après ce principe pourra être déchargée avec une grande sûreté, sans que le tireur ait besoin de se déranger et sans que son œil quitte la hausse et la mire de vue.

La présente application pour un brevet d’invention est, sur bien des points, semblable à d’autres applications faites par moi précédemment et qui sont actuellement en instance devant l’office des brevets de Washington où elles sont inscrites sous les nº de série 384944 et 409191.

J’arrive au résultat indiqué ci-dessus au moyen d’un mécanisme représenté et expliqué dans les dessins.

Fig. 1, vue longitudinale et sectionnelle du canon et du magasin à cartouches de l’arme, et une vue générale des pièces opératives qui sont placées dans le tronc ou poignée. La portion de gauche de la paroi du tronc de l’arme est supprimée, ainsi que la portion de gauche du levier de pression, afin que l’intérieur soit mis entièrement à découvert.

Fig. 2, coupe transversale suivant x x.

A, parois de la monture.

B, canon.

C, magasin.

V, tubes de ce magasin.

35, extrémité des rainures.

48, ouvertures pratiquées dans l’extrémité du magasin.

Fig. 3, section du levier de pression suivant s s, montrant le tronc et les parties latérales de ce levier. Sur la partie antérieure du tronc, en 27, on voit la poignée sur laquelle devra s’exercer la force, lorsqu’on voudra mettre le mécanisme en mouvement.

Fig. 4, vue postérieure et détaillée du levier opératif H; elle montre la projection 2 qui est reliée avec la détente automatique et les chevilles 55 qui s’engagent dans le ressort principal N; elle indique aussi la construction bifurquée de ce levier H, permettant de loger le mécanisme opératif dans une position centrale.

Fig. 5, section transversale suivant y y.

50, ouvertures par lesquelles les cartouches passent du magasin dans le récepteur.

15, encoche dans laquelle la projection 12, située sur la partie antérieure du transmetteur D, se meut et se trouve réglée.

47, encoche.

46, ressorts à crampon, lesquels sont construits de façon à être en rapport avec l’extrémité du magasin et à maintenir le tube dudit magasin en face de l’ouverture 50, jusqu’à ce qu’ils soient détendus, par une combinaison avec le plongeur T, lorsque la chambre sera vide des cartouches qu’elle contenait.

Fig. 6, vue détaillée du mécanisme de fermeture.

P, barre.

6, chevilles de fermeture.

O, leviers de fermeture.

H, partie supérieure du levier opératif.

Fig. 7, vue de face du transmetteur de cartouches, montrant la plaque verticale D avec la rainure diagonale qui y est pratiquée et qui sert à communiquer au magasin le mouvement de rotation nécessaire.

12, saillie, vue de l’extrémité du récepteur de cartouches.

Les parois d’enveloppe E, étant ouvertes, laissent voir également les parois intérieures et les parois d’enveloppe E et 38 qui les recouvrent.

Fig. 8, vue horizontale du transmetteur de cartouches, montrant la surface supérieure de la plaque horizontale D’ et les encoches 34, qui règlent les mouvements de va-et-vient du récepteur, et au travers desquelles passent les barres 32 joignant les parois d’enveloppe E aux plaques s.

Fig. 9, vue détaillée des ressorts à loquets 22, montrant leurs saillies 23, 24 en forme de loquets.

Fig. 10, vue détaillée des extracteurs automatiques.

Au moyen d’une section horizontale de l’arme, prise sur la ligne correspondant avec le point central des extracteurs, elle montre la combinaison de la pièce de culasse à laquelle les extracteurs 19 sont fixés, ainsi que les saillies 18, les rainures 20 et 21; elle indique encore les différentes profondeurs des rainures 21 qui produisent une action de came sur les saillies 18 qui s’y engagent.

Fig. 11, vue sectionnelle et détaillée du transmetteur et du récepteur des cartouches suivant z z (?), montrant les parois E du récepteur, une section à travers les barres qui mettent en communication ces parois avec les plaques à mouvements de va-et-vient s et la plaque horizontale D’ du transmetteur de cartouches avec les encoches 34 pratiquées dans ladite plaque et au travers desquelles passent lesdites barres.

Fig. 12, vue sectionnelle et détaillée du canon et du magasin. La paroi de gauche de la crosse a été enlevée, ainsi que la portion de gauche du levier de pression G, afin de laisser voir le mécanisme opératif dans sa position rétractée ou seconde position.

Dans les dessins, je n’ai indiqué la construction de mon invention seulement qu’en ce qui concerne un pistolet à répétition, mais il est évident que le même mécanisme, avec quelques modifications, pourra être adapté à toutes les armes se chargeant par la culasse sans aucune exception.

Dans la monture ou poignée de l’arme se trouve une chambre ou récepteur dont la partie antérieure est en communication avec l’ame du canon et avec le tube supérieur du magasin à cartouches.

Entre les parois opposées de cette chambre sont placées les diverses pièces servant à produire le mouvement de rotation du magasin, à transporter les cartouches dans l’âme du canon, à extraire de celui-ci les douilles des cartouches brûlées, à actionner et à fermer la culasse, à armer et à faire retomber le percuteur, soit automatiquement, soit mécaniquement. Toutes les combinaisons et les mouvements de ces diverses pièces sont commandés et réglés par l’action d’un levier de pression et d’un levier opératif.

Le levier de pression G, tel qu’il est représenté fig. 1, 3 et 12, est un levier large en forme d’U, ayant un tronc et des parois latérales. La partie antérieure 27 de ce levier G, fig. 1, est construite de façon à former une poignée par laquelle une pression de la main produit la force qui met tout le méca nisme en mouvement.

La forme large et ovale est nécessaire pour que l’intérieur de la main qui doit l’actionner puisse bien l’embrasser dans toutes ses parties. Les parois latérales ou côtés de ce levier sont construits de façon à s’appliquer aux parois intérieures de la chambre et à être réglés par celles ci, auxquelles ils sont séparément fixés en 25 par des pivots, fig. 1, permettant ainsi de loger le mécanisme opératif dans la partie centrale de la chambre. Lorsqu’il se trouve dans sa position normale, ce levier s’étend en avant et au delà de la ligne du tronc, mais lorsqu’on exerce une pression sur lui, il revient en arrière pour permettre au mécanisme de fonctionner utilement.

Le levier opératif H, fig. 1 et 4, est de forme coudée; un bras est plus long que l’autre, et, comme il est indiqué fig. 4, il est bifurqué de façon à permettre au mécanisme de chargement et de déchargement d’occuper une position centrale.

33, bras court, fig. 1, est fixé à la paroi par un pivot; il est mis en communication avec le levier G par la barre mobile I et il est en rapport avec le ressort principal M, ainsi qu’il est indiqué fig. 1 et 2.

Le levier G étant en rapport avec la goupille de fermeture 51, il est ainsi en communication avec le bras 52 et la détente Y, ainsi qu’il est indiqué fig. 1 et 2, et il est actionné et réglé par cette détente Y et le ressort 53.

Les leviers G, Hont un mouvement connexe et réciproque avec les parois de la chambre. Lorsque le levier de pression G est mis en action et rétracté par le mouvement de pression de la main, il revient en arrière dans la chambre pratiquée dans le tronc ou poignée et, par le moyen de la barre mobile I, fait revenir en arrière le levier opératif H qui s’abaissera en même temps, ainsi qu’il est indiqué fig. 12, et les extrémités supérieures de ce levier se mouvront dans la direction imprimée par les rainures 29. Il faut observer qu’en changeant les points d’attache de la barre mobile I les mouvements de ce levier pourront être changés et réglés à volonté.

Le mécanisme de fermeture automatique est construit et actionné de façon à fermer hermétiquement la culasse. Il opère de la façon suivante: les extrémités bifurquées du le vier H sont rattachées par des charnières aux leviers de fer meture 0, fig. 1; ces leviers de fermeture O sont rattachés par des chevilles 6 formant pivots, à la barre de fermeture P, fig. 1. Les chevilles 6 traversant les leviers de fermeture 0, vont s’engager dans les rainures 29, fig. 1 et 12; ces rai nures 29 ont une direction verticale d’abord, courbe ensuite, diagonale après et sont creusées respectivement dans les parois opposées de la chambre; elles sont identiques en dimensions, profondeur et direction.

La barre de fermeture P est une barre solide, placée im médiatement au dessous de la pièce de culasse à laquelle elle est rattachée par une articulation en 30, fig. 1; elle est rat tachée également aux leviers de fermeture O en 6, ainsi qu’il a déjà été indiqué plus haut.

Lorsque ces diverses pièces sont dans la position avancée indiquée fig. 1, les leviers de fermeture s’appuient aux épaulements 58 placés sur le tronc de l’arme.

Le mécanisme est agencé de façon que, lorsque le levier opératif H est retiré en arrière, l’articulation des leviers H, 0, fig. 1, s’ouvre, repousse les extrémités inférieures des leviers de fermeture O des positions qu’ils occupaient au dessous de l’extrémité postérieure de la barre de fermeture P et fait sortir les chevilles de fermeture 6 de la partie verticale des rainures de fermeture 29, de traverser les parties courbes et diagonales de ces mêmes rainures et de peser ainsi sur la culasse.

Le mouvement inverse des mêmes pièces, obtenu par l’ac tion du ressort principal M, fig. 1 et 12, fait traverser aux chevilles de fermeture 6 la partie diagonale des rainures de fermeture 29, les pousse ensuite dans la partie verticale de ces mêmes rainures par un mouvement en avant et ascendant des leviers de fermeture O, remettant ainsi ces leviers de fer meture O et les chevilles 6 dans la position qu’ils occupaient en avant des épaulements 58 et, par le moyen de cette opé ration, fermant hermétiquement la culasse.

La pièce de culasse est une barre ou tige en acier, dont la longueur et la dimension sont déterminées par les cartouches des différentes armes; construite de façon à glisser en avant et en arrière dans une chambre pratiquée dans le tronc ou poignée, elle doit être assez forte pour actionner le percuteur et l’extracteur automatique; elle est traversée de part en part longitudinalement par l’aiguille servant à faire détoner le fulminate, et elle a, tout près de son extrémité antérieure, en 30. fig. 1, une charnière ou articulation à laquelle se rat tache la barre de fermeture P.

Dans les deux côtés de la culasse sont pratiquées des rai nures 20, fig. 6, permettant aux extracteurs d’être serrés assez fortement pour pouvoir saisir une cartouche, même de la plus petite dimension.

Les extracteurs automatiques 19 sont des ressorts en acier fixés solidement des deux côtés de la culasse et parallèlement à l’axe du canon. Les extrémités de ces ressorts sont termi nées par des crochets qui leur permettent de saisir la douille de la cartouche; aux côtés extérieurs de ces ressorts sont fixées les saillies 18, fig. 10, qui glissent dans les rainures 21, fig. 10. Ces rainures 21, en un point un peu plus distant de l’âme du canon que la longueur de la cartouche, deviennent graduellement plus profondes. Les extracteurs en se détendant fortement, serrent les saillies 18 contre le fond des rai nures 21.

Pendant que la pièce de culasse se meut en avant pour introduire la cartouche dans le canon, la profondeur de plus en plus grande des rainures 21 élargit le cercle d’action des griffes des extracteurs et leur permet de saisir la douille; lorsque la pression est devenue suffisante pour que la douille soit solidement maintenue, le fond des rainures 21 redevient uniforme et maintient néanmoins avec force la cartouche qui est sur le point d’entrer dans l’àme du canon, jusqu’à ce que la douille soit complètement extraite; les rainures 21 devien nent alors graduellement plus profondes, et il en résulte une diminution de pression qui fait relâcher la douille par l’ex tracteur. La douille est ensuite rejetée à l’extrémité supérieure par le mouvement ascendant du transmetteur.

Le transmetteur automatique des cartouches D, D’, fig. 1, 7, 8 et 12, se compose d’une plaque en acier, en partie horizontale een partie verticale, tant soit peu plus large que la partie horizontale, et construite de façon à se mouvoir et à glisser dans des rainures verticales 13 entaillées dans les parois opposées de la chambre dans laquelle ce transmetteur opère un mouvement de va-et-vient du magasin à l’âme du canon et réciproquement.

Sur la surface antérieure de la partie verticale D, fig. 1 et 7, se trouve une rainure diagonale agencée de façon que la che ville 38 du plongeur T puisse s’y engager et, par son glisse ment, imprimer un mouvement de rotation au magasin. La longueur et la largeur de la partie horizontale de la plaque D, fig. 1 et 8, sont déterminées par la dimension des cartouches employées dans les différentes armes à feu.

Le récepteur des cartouches est adapté d’une façon mobile à la surface supérieure de la plaque D. Les parois E de ce récepteur, fig. 1, 7 et 12, sont fixées solidement aux barres 32, fig. 1, 7 et 8, lesquelles barres passent à travers les encoches de la plaque D’ et sont fixées intégralement aux plaques réciproques S, fig. 1, 7 et 12. Les enveloppes E ont à leurs extrémités postérieures des parois terminales 33, fig. 1 et 7.

Lorsqu’une cartouche actionnée par la détente du ressort à boudin W, fig. 1 et 12, passe du magasin dans le récepteur, elle s’introduit dans le réduit E et vient se mettre en contact avec la partie terminale 33; dans son mouvement rétrograde, elle entraine alors le récepteur avec elle, produisant ainsi un mouvement de came exercé par les rainures 34 sur les barres 32, obligeant les parois du récepteur à saisir et retenir la cartouche jusqu’au moment du mouvement inverse de ces pièces, ainsi qu’il est indiqué fig. 12.

La cartouche se trouvant alors en face de l’âme du canon, un mouvement en avant de la cheville de culasse fait glisser l’enveloppe E et la force à reprendre sa position primitive, telle qu’elle est indiquée fig. 1. La cartouche est alors suffisamment engagée dans l’âme du canon, le transmetteur D est rejeté en arrière par l’action du ressort S et reprend sa position en face du magasin, dont il reçoit immédiatement une nouvelle cartouche de la même façon que l’opération s’était pratiquée précédemment.

Le levier F, fig. 1 et 12, qui fait remonter le transmetteur de cartouches, est actionné par le mouvement contraire de la culasse et la résistance du ressort 5; il est soutenu dans l’extrémité bifurquée du bras antérieur du tasseau R, fig. 1 et 12. Le bras long de ce levier est construit de façon à se relier avec la saillie I de la surface postérieure de la plaque D du transmetteur de cartouches. Le bras court de ce même levier est relié au mouvement en arrière de la barre de fermeture P, et lorsqu’il est, repoussé par ce mouvement, le bras long du même levier fait remonter le transmetteur D, D’ et le récepteur E en face de l’âme du canon, au moment où la pièce de culasse est suffisamment retirée en arrière pour permettre ce mouvement.

Le mouvement du transmetteur D est réglé par les bords ou les côtés de la plaque verticale D, qui ne peuvent se mou voir qu’en glissant dans les rainures 13, fig. 1 et 2.

Le fonctionnement des ressorts de fermeture, fig. 9, s’exerce de la façon suivante: ces ressorts sont placés dans des en coches entaillées dans les parois respectivement opposées de la chambre du tronc. L’extrémité postérieure de ces ressorts est fixée solidement aux parois du tronc par des pivots, et les saillies 23, 24 sont agencées de façon à faire relief sur la surface de ces parois; elles sont reliées avec le transmetteur de cartouches de la façon suivante: la largeur de la plaque D’ du transmetteur de cartouches étant la même que celle de la chambre dans laquelle il se meut, le mouvement ascendant de cette plaque met celle-ci en contact avec la saillie en forme de loquet 23, et fait rentrer le ressort 22 dans son encoche, jusqu’à ce que la surface inférieure de la plaque D ait dépassé la saillie 23 qui ressort immédiatement au-dessous de cette plaque et la maintient en face de l’âme du canon jusqu’à ce qu’un mouvement en avant de la pièce de culasse, venant à prendre contact avec la surface inclinée de la saillie 24, fasse rentrer ce ressort dans l’encoche et fasse disparaître en même temps la saillie 23 qui retenait la plaque D du transmetteur qui, alors, redescend immédiatement dans sa position précé dente, en face du tube supérieur du magasin, et cela au moment où la cartouche est suffisamment engagée dans l’âme du canon pour y rester jusqu’à ce que la pièce de culasse vienne la pousser dans l’intérieur du canon.

Le magasin automatique rotatif, fig. 1, est maintenu en position par une cheville fixe 16 qui passe par une ouverture centrale dans l’intérieur de ce magasin et par une cheville mobile 8, fig. 1, qui, par un bras mobile, passe dans une ouverture centrale correspondant dans la partie antérieure du magasin.

Le magasin peut contenir une ou plusieurs chambres et j’ai cru utile de le représenter comme en contenant quatre, ainsi qu’il est indiqué dans le dessin; chacune de ces chambres V, fig. 1, 2 et 12, est munie d’une rainure 35, fig. 1 et 12. Dans l’intérieur de chacune de ces chambres, est placé un plongeur T fixé à un ressort à boudin W; le plongeur T est muni d’une cheville 38, possédant un épaulement 48, et disposé de façon à glisser librement dans la rainure 35, fig. 1, 2 et 12.

La détente du ressort à boudin W pousse le plongeur T à chasser de la chambre supérieure du magasin les cartouches nécessaires à la consommation; lorsque la dernière cartouche est sortie de la chambre supérieure, la cheville 38, après avoir glissé dans la rainure 35, se projette en dehors de l’ex trémité du magasin et à travers la petite ouverture 39, fig. 5, dans la paroi terminale du récepteur; l’épaulement 45 vient en contact avec les ressorts à crampons 46, repoussant ceux-ci dans les encoches 47 et libres de tout contact avec les ouver tures 48 pratiquées dans l’extrémité postérieure du magasin. La cheville 38 vient alors en contact avec la rainure diago nale 10, fig. 7, et par le moyen de ce contact, le mouvement ascendant du transmetteur de cartouches amène la deuxième chambre du magasin à venir se placer en position par un mouvement rotatif; son contenu sera alors déchargé ainsi qu’il sera décrit ci-après.

La rainure diagonale 10, pratiquée dans la surface de la plaque verticale D du transmetteur, se termine à sa partie inférieure par une rainure verticale; cette rainure verticale devient de moins en moins profonde et se termine par une saillie 12, fig. 1, 7 et 12. Cette saillie avance sur la surface de la plaque et glisse dans l’encoche 15, entaillée dans la partie terminale de la chambre, ainsi qu’il est indiqué fig. 5. Lorsque le transmetteur D est obligé d’accomplir un mouvement ascendant, cette saillie revient en contact avec la cheville 38 du plongeur T et repousse celle-lá de mème que le plongeur dans l’intérieur du magasin où le plongeur est saisi et retenu par le ressort à crampon 36, fig. 1 et 12.

Les ressorts à crampons 36 sont fixés par des pivots dans des encoches taillées dans les parois du magasin, et sont agencés aux extrémités antérieures et postérieures des tubes du magasin; leur action automatique est la suivante: les leviers 36 portent à une extrémité un crochet en forme de loquet qui déborde légèrement sur la surface intérieure des tubes du magasin; leur extrémité extérieure est actionnée par un ressort 37.

Lorsque les chambres du magasin sont remplies de cartouches, le plongeur T est repoussé en arrière à travers les tubes du magasin jusqu’à ce qu’il dépasse l’extrémité en forme de loquet des leviers 36 placés aux deux extrémités des tubes; ces loquets, actionnés par les ressorts 37, retombent alors devant le plongeur et le retiennent.

L’extrémité extérieure des leviers 36 est agencée de façon à dépasser légèrement la surface extérieure du magasin; lorsque le magasin opère un mouvement de rotation, ces leviers viennent toucher le côté inférieur du canon et leur partie extérieure est déprimée par ce contact; par cette dépression, la partie intérieure rentre dans ses encoches et le plongeur T est relâché au moment précis où le même tube du magasin se trouve devant l’ouverture par laquelle les cartouches sont poussées dans le récepteur.

Les leviers à loquets de chacun des tubes ne sont actionnés que lorsque ceux-ci, par un mouvement de rotation du magasin, reviennent dans la position indiquée ci-dessus.

Le fonctionnement du mécanisme de déchargement peut être décrit ainsi qu’il suit: la détente automatique J, fig. 1, est maintenue par un pivot dans l’extrémité bifurquée du bras postérieur du tasseau R, ainsi qu’il est indiqué fig. 1; elle est agencée de façon à se trouver en contact avec les dents à crochets du percuteur K. Sa partie antérieure étant poussée contre le percuteur K par la pression du resssort 3, et sa partie postérieure est en contact avec la saillie 2 du levier opératif H, fig. 1.

La détente Y, fig. 1, pivotant sur le tronc ou le tasseau, est agencée de façon à être mise en contact avec les dents à crochets 40 du percuteur K, fig. 1. Le fonctionnement automatique de cette détente est le suivant:

Les deux détentes venant frapper contre le percuteur K, lorsque le mécanisme est actionné par le mouvement de recul du levier opératif H, et la pièce de culasse N, forçant ainsi le percuteur K à revenir dans la position de l’armement, et obligeant les crochets 40 à opérer un mouvement de rotation, permet aux deux détentes de passer et de revenir se placer derrière les crochets 40 du percuteur K, ainsi qu’il est in diqué fig. 12, et de rester dans cette position jusqu’à ce que, par le mouvement en avant du levier H, la saillie 2 de ce levier venant en contact avec la partie postérieure de la dé tente automatique J, oblige la partie antérieure de cette dé tente à se dégager des crochets 40 au moment où la cartouche a pénétré dans l’âme du canon et que la pièce de culasse a été ajustée, ainsi qu’il a déjà été expliqué ci-dessus.

Le percuteur K n’étant alors retenu que par la détente Y, l’arme peut être déchargée de la manière ordinaire, par le moyen de cette détente; mais, si l’on désire obtenir un feu rapide, l’action de la détente automatique J pourra être de nouveau utilisée en retirant la détente Y complètement en arrière, de façon que le ressort 42 soit engagé avec cette détente Y, ainsi qu’il est indiqué fig. 12.

De cette façon, l’action du percuteur K est contrôlée uni quement par la détente automatique J, et l’arme pourra être déchargée avec une grande rapidité par le seul fonctionne ment de ladite détente automatique J, ainsi qu’il a été décrit ci-dessus.

Le support K est fixé solidement à la partie inférieure de la chambre du tronc; il possède trois bras s’étendant vers le haut. Ces bras sont situés dans le plan central de l’arme et ont des extrémités bifurquées dans lesquelles sont montés sur pivots le levier F, le percuteur K et la détente automatiqueJ, ainsi qu’il est indiqué fig. 1 et 12. De plus, ce support est mortaisé afin de faciliter les mouvements de la détente Y, ainsi qu’il est indiqué fig. 1 et 12.

Un crampon de fermeture 51, fixé sur la partie intérieure du tronc par un pivot, ainsi qu’il est indiqué fig. 1 et 12, est composé de deux bras, dont l’un, qui se termine en forme de crochet ou de loquet, est agencé de façon à s’amorcer avec un loquet ou saillie fixé sur le levier de pression, et l’autre bras est agencé de façon à pouvoir s’engager avec la saillie 52 de la détente Y; ce levier ou crampon est actionné par un ressort 53 et il peut également être mis en contact avec le levier de pression G, lorsque celui-ci est poussé en avant par la tension du ressort M pour occuper sa position primitive; le contact du crampon avec le levier de pression est arrêté par le mouvement en avant de la détente Y, lorsque cette détente est actionnée par le doigt.

Le crampon 51, en définitive, n’est donc pas en contact avec le levier G, lorsque la détente Y n’est pas en contact avec le percuteur K et lorsque l’arme est déchargée par l’action unique de la détente automatique J.

Une glissoire 57, fig. 5, est fixée par un pivot à la paroi terminale de la chambre logée dans le tronc de l’arme; cette glisssoire, par un mouvement de rotation qu’on lui imprime, dégage l’ouverture d’un des tubes du magasin. En face de l’ouverture de ce tube, se trouve une section du tronc s’ou vrant par une charnière 58, fig. 12, avec une rainure à sa partie antérieure, de façon à former une auge semi circulaire, à travers laquelle les cartouches peuvent être glissées dans le tube ouvert. Cette section du tronc est articulée à sa partie postérieure et actionnée par un ressort.

Lorsque le transmetteur de cartouches occupe sa position la plus élevée, la partie antérieure de cette section peut être déprimée suffisamment vers l’intérieur de la chambre, pour ouvrir un tube du magasin et pour permettre aux cartouches de passer dans le magasin.

Lorsque tous les tubes du magasin auront été garnis de cartouches, la glissoire 57 sera remise en place par le mouvement de rotation au moyen duquel elle a été ouverte, et la partie articulée de la paroi de la chambre sera fermée également et maintenue en place par le ressort qui l’actionne.

Il est de toute évidence que, sans se départir de l’esprit de mon invention, il pourra se présenter divers changements ou modifications dans la construction de ladite invention et des diverses pièces qui la composent, et, par conséquent, je ne me limite pas à la construction spécifique telle qu’elle est indiquée et décrite ci-dessus.