Patent: Pieper

208174

BREVET nº 208174, en date du 11 septembre 1890,

A M. PIEPER, pour des perfectionnements aux armes à barillet.

(Extrait.)

Pl. II.

Cette invention consiste dans la suppression des fuites de gaz par l’avancement automatique, pendant le tir, du barillet contre le bout du canon.

A cet effet, la cartouche est allongée et la balle est complè tement enfermée dans la douille. Celle-ci dépasse d’environ 1 millimètre le devant du barillet, et, par l’avancement de celui-ci au moment du tir, la cartouche entre dans le bout du canon et supprime toute solution de continuité.

L’avancement du cylindre s’obtient par la manœuvre de la détente, après que celle-ci a opéré la rotation circulaire de ce cylindre.

Dans ce but, la détente porte une saillie qui vient agir sur l’arrière du barillet et lui donne un mouvement d’arrière en avant pendant qu’elle arme le chien.

Celui-ci, en retombant, fait manoeuvrer un obturateur mo bile placé dans la bascule à l’arrière du barillet, et cale cet obturateur par une petite pièce mobile pivotant sur son axe.

Le chien, étant rebondissant, en revenant au cran de dé part, dégage l’obturateur, et le barillet revient en arrière dans sa position première.

Cette disposition est applicable à tous les systèmes d’armes à barillet.

Nous en décrivons l’application aux revolvers, dont le dispositif est représenté sur le dessin.

Fig. 1, le revolver au repos.

Fig. 2, l’arme, le barillet avancé contre le bout du canon et le chien retombé.

Fig. 3, l’agencement du mécanisme, vu de côté.

Les pièces composant celui-ci sont représentées en détail fig. 4 à 6.

Dans sa manœuvre, la détente vient buter de sa saillie B contre la face postérieure du barillet A et fait avancer celui-ci jusqu’à la rencontre de sa face antérieure avec le bout du canon Cdans lequel s’engage l’extrémité de la douille de la cartouche.

A ce moment la détente làche le chien. Celui-ci, en retombant, rencontre l’obturateur D qui pivote sur son axe et vient appuyer contre le barillet, fig. 2.

Afin que l’obturateur ne puisse pas reculer par le choc pro duit par la détonation, il est alors calé par la partie F du chien et par la petite pièce G.

Cette dernière est encastrée dans l’épaisseur du chien et pivote sur l’axe de celui-ci, fig. 2 et 5.

Sa course est limitée de telle façon, qu’elle ne rend l’obturateur libre qu’au moment précis où le chien va avoir opéré son rebondissement.

Le report intérieur H du barillet repousse celui-ci, et avec lui l’obturateur dans leur position première.

La détente est revenue à son point de départ, pendant le rebondissement du chien, par l’effet du report de la platine.