Patent: Carter & Whiting

France 195995

BREVET nº 195995, en date du 11 février 1889,

A MM. CARTER et WHITING, pour des perfectionnements aux armes portatives à répétition.

(Extrait.)

Pl. IV.

Fig. 1, structure d’un revolver construit et arrangé d’après notre invention, partie en section verticale et partie en élévation.

Fig. 2, vue semblable, mais avec la détente à moitié tirée et avec le second cylindre d’arrêt enlevé.

Fig. 3, vue semblable aux figures 1 et 2, mais l’arme déchargée.

Fig. 4 à 11, diverses parties du revolver.

a, cylindre libre et percé de chambres, se tournant dans un espace de forme rectangulaire b², et renfermé dans un bloc massif b, et dont le devant est pourvu d’un canon c, dont l’âme ou axe coïncide avec les chambres percées dans ledit cylindre libre, quand celui-ci subit un mouvement de rotation de manière à amener les chambres en position pour tirer. Le cylindre à chambres, au point central de sa face postérieure, a un rochet annulaire d, et où vient s’engager l’extrémité supérieure d’un leveur e.

Ledit cylindre possède des encoches d’arrêt doubles f et g, dont f est désignée la première encoche d’arrêt, et g la seconde.

L’extrémité inférieure du levier e est munie d’une projection e², avec un plat e³, qui passe à travers une ouverture, du côté supérieur postérieur h² de la lame h³ de la détente h, tandis que le côté inférieur de l’extrémité libre du maître ressort i s’appuie sur ledit côté aplati du leveur.

La branche supérieure i³ du maître ressort est sensée porter sur le côté inférieur du marteau j, dont ledit côté inférieur forme un bras j³, renfermant le cran de départ j³, où vient s’engager l’extrémité libre de ladite branche i³ du maître ressort i, quand le marteau est mis au point de départ.

L’approche du cran ressemble, quant à la forme, à un plan incliné, de manière à laisser échapper ladite extrémité libre, quand une pression en avant est exercée sur le marteau, comme il va être démontré ci-après.

On remarquera que ladite branche supérieure remplit une double fonction: elle sert d’abord à projeter le marteau, puis à le retenir au point de départ.

La partie postérieure du maître ressort est jointe à l’enveloppe par la vis du support i, tandis que ses extrémités libres sont retenues par une goupille à tête i³, laquelle est rivée, à son extrémité inférieure, dans la branche inférieure i², et la tige joue dans une ouverture que présente la branche supérieure; et, quand les parties de l’arme sont dans leur position normale, le dessous de la tête de ladite goupille repose sur la surface supérieure de la branche supérieure, comme fig. 1.

k, ressort supplémentaire rivé à la crosse par l’une de ses extrémités, tandis que l’autre est libre et prend son point d’appui sur la partie postérieure inclinée du bras j² du marteau j de manière à faire soulever, quand on presse la détente, cette extrémité libre et à la faire passer sous la partie postérieure du marteau, lequel, étant ainsi poussé en avant, fait sortir la branche i du maître ressort hors du cran et permet ainsi au marteau de tomber sous l’influence de la force exercée sur lui par ladite branche qui agit au-dessous du point central et porte sur le bras court j². On remarquera que la fonction principale dudit ressort supplémentaire est de faire rebondir le marteau quand le coup est parti.

La détente, qui consiste en une détente et sa lame qui pivotent en h⁴, est pourvue de deux arrêts de cylindre, l’un fixe, l’autre mobile.

h⁵, arrêt fixe nº 1 du cylindre, tandis que l est l’arrêt mobile nº 2.

Les deux arrêts ont pour fonctions de tenir le cylindre à deux points quand on fait partir le coup, et à un point quand la détente revient à sa place.

L’arrêt nº 2 consiste en une branche courbée 1, tournant sur le mème pivot que la détente, avec un point d’appui b³, contre lequel elle vient se reposer quand on touche d’abord à la détente, et duquel elle se retire de nouveau à la position montrée fig. 1 et 3, quand ladite détente a complété son mouvement.

La surface inférieure dudit arrêt est pourvue de fentes ou bien de coins en saillie, contre lesquels vient s’épauler respectivement l’extrémité libre du ressort plat m, quand la délente change de position.

Ainsi, la détente initiale de la détente emporte l’arrêt l avec elle, jusqu’à ce que son devant touche et s’appuie sur l’arrêt b³ quand le ressort m continue à se mouvoir en conjonction avec la détente et de dégager son extrémité libre de sur l’embase neutre et la porte sur l’embase d’action, ledit ressort alors fait que l’arrêt quitte avec précipitation la position de la figure 2, pour gagner celle des figures 1 et 3.

La figure 12 représente un revolver ayant un cylindre libre construit et arrangé d’après une autre forme de notre invention.

Les figures 13 à 16 représentent les pièces séparées.

a, cylindre libre à chambres, tournant sur un axe central, et se mouvant dans l’espace rectangulaire b² d’un bloc b. dont le fût, la garniture et la sous-garde de détente sont faits d’une seule pièce.

Le cylindre a est creusé des chambrettes d’arrêt doubles f, g, où viennent s’engager les arrêts h³, l.

L’arrêt h⁵ constitue une partie de la détente h, tandis que l’arrêt / tourne sur un pivot et a des facettes neutres et actives l², l³ sur sa surface inférieure, et sur laquelle porte un ressort plat m.

La partie postérieure supérieure de la détente porte un leveur courbé 1, qui s’accroche avec un rochet annulaire, pratiqué en arrière du cylindre a; de cette façon, ledit cylindre fait une rotation partielle, comme il est dit cidessus.

Le maître ressort, qui est marqué i, i², i³, a un organe de retenue fileté i³, dont la partie inférieure de la tige est fixée à la branche inférieure du ressort P, tandis que son extrémité supérieure porte une tête i⁶, qui opère dans une entaille j faite dans le côté postérieur inférieur du marteau j et audessus du bras j², dont la surface inférieure a une saillie j³, où l’extrémité libre de la branche i³ du ressort i vient s’engager, quand le marteau est au point de départ, et y exercer une pression pour faire tomber le marteau et faire partir le coup.

La tige du support de retenue joue dans une ouverture pratiquée dans la branche supérieure, de sorte que, quand la branche inférieure, qui porte sur le plat du bras e² du leveur e, se lève, elle emmène la vis de retenue avec elle.

La figure 18 représente, partie en section verticale et partie en élévation, un revolver, construit et arrangé d’après une modification ou une autre forme de l’invention.

Le mécanisme de cet arrangement particulier est compris, pour la partie importante, dans ceux qui précèdent.

Les figures 19 à 23 en représentent des parties séparées.

a, cylindre libre, tournant sur un pivot ou axe, et opérant dans l’espace rectangulaire du bloc b, et dont l’extrémité postérieure porte une ouverture où passe l’extrémité supérieure d’un leveur e et prend les crans d’un rochet annulaire, situé en arrière du cylindre qu’il fait tourner.

L’extrémité inférieure du leveur est articulée à la détente h par un bras à facettes e² sur lequel porte la branche inférieure de l’extrémité libre du maître ressort i, tandis que la branche supérieure i³ s’engage dans un coude j³ et exerce une pression sur le bras j² du marteau j.

Une branche auxiliaire k est ajustée au maître ressort; elle possède, à son extrémité libre, un crochet de retenue k² qui vient aboutir au-dessous de l’extrémité inférieure du maître ressort i et se trouve soulevé par le cran pratiqué en arrière de la lame de la détente, de manière que, quand on presse cette détente, le leveur est soulevé, la chambre est tournée, le maître ressort comprimé, et la branche auxiliaire k soulevée. Cette dernière vient buter contre l’épaulement supérieur j⁴ et, par là, donne un léger mouvement en avant au marteau et aussi dégage l’extrémité de la branche supérieure du maître ressort, du cran, et la fait agir avec force sur le marteau à un point j² où vient porter toute son énergie contenue.

Le second arrêt de cylindre désigné l est fourchu à son extrémité inférieure, de façon à embrasser et contenir l’articulation de la détente, où il fonctionne de manière aussi que, quand on presse la détente, ce second arrêt de cylindre sort de la chambrette g, jusqu’à ce qu’il bute sur l’épaulement b³ de l’ouverture, où il opère et permet ainsi à la détente d’achever son mouvement sans son aide.

On remarquera que ledit arrêt ne doit son mouvement de va-et-vient qu’à ses parties fourchues qui embrassent la détente, et que la facette, sur le leveur, sert à maintenir le museau du leveur contre les dents du rochet annulaire pour faire tourner le cylindre. La première chambrette d’arrêt et le premier arrêt sont désignés respectivement f et h⁵.