France ~21874 add
CERTIFICAT D’ADDITION,
En date du 24 juillet 1860.
On peut appliquer le principe qu’on vient de décrire à un pistolet à deux coups, et dans le pistolet à deux coups, l’appendice des canons où se trouve le canal dans lequel joue la tige-détente et qui porte aussi le crochet remplaçant l’ancien crochet de sousgarde, cet appendice, dis-je, est placé audessous du centre des deux canons.
L’extrémité de la tige-détente, qui vient s’appuyer sur la queue des gâchettes quand on presse sur le bouton pour faire partir le coup, a la largeur convenable pour agir successivement ou simultanément sur les deux queues de gâchette.
L’une de ces deux queues de gâchette, celle de droite ou celle de gauche, selon que l’arme est disposée pour faire partir d’abord le coup droit ou le coup gauche, est tenue de 2 à 3 millimètres en arrière de l’autre, le pistolet armé, de sorte que la pression du doigt sur la tige-détente fait partir d’abord le coup correspondant à la queue de détente qui se trouve en avant; une seconde pression du doigt, un peu plus forte, fait ensuite partir le second coup à volonté; par un plus grand effort du doigt, on peut faire partir les deux coups à la fois.
La poignée du pistolet portant les platines se relie aux canons et à leur appendice renfermant la tigedétente par un pivot placé au-dessous et vis-à-vis du milieu des deux canons; mais ce pivot, au lieu d’ètre un cylindre uni, comme dans toutes les armes se chargeant comme ce pistolet, est taraudé en pas de vis, sur lequel la poignée se trouve vissée.
Par ce moyen on évite l’inconvénient du frottement des deux surfaces qui a lieu pendant tout le mouvement de la poignée tournant sur un cylindre uni, puisque, dès que cette poignée se trouve un tant soit peu dévissée, le frottement cesse par suite de l’écartement des surfaces.
Pour éviter l’inconvénient que pourrait amener l’usure de ces surfaces, et que l’on pourrait reprocher à ce système, la partie du pivot engagée dans l’appendice des canons est taraudée sur un pas plus fort que celui pratiqué sur la partie vissée dans la poignée, de sorte qu’en dévissant tant soit peu le gros pas, le pas plus fin appelle la surface antérieure de la poignée contre celle de l’arrière des canons et de leur appendice, de manière à les faire toujours se joindre convenablement; on les éloigne au contraire par le mouvement inverse du gros pas, par exemple dans le cas où l’oxydation aurait paralysé le jeu du mécanisme.
Une vis fixée dans le côté gauche de la poignée, et dont la tête est en partie encastrée sur l’appendice des canons, empêche la poignée d’être tournée trop loin, soit en la vissant, soit en la dévissant.
Pour assurer les positions respectives de la poignée et des canons, une petite baguette en fer traversant l’appendice audessous, et entre les deux canons, vient s’engager comme un verrou dans la poignée.
La partie antérieure de cette baguette recourbée et aplatie forme sous-garde en venant s’agrafer à ressort au-dessous de l’évasement du canal dans lequel joue le bouton de la tige-détente; cette baguette formant sous-garde sert aussi à repousser en arrière les culots ou enveloppes de cartouches restés engagés dans le tonnerre.
La poignée peut également se relier aux canons et à leur appendice en réservant à la poignée un bouton de culasse avec ou sans chambre pour le canon droit, lequel se visse alors dans ce canon, comme cela a lieu pour le pistolet à un coup du même système.
Le coup gauche se charge alors par la culasse en découvrant son orifice par un quart de tour de vis de la poignée.
Le coup droit se charge comme le pistolet à un coup; enfin la baguette sous-garde peut être appliquée au pistolet à un coup.