France 124582
BREVET nº 124582, en date du 18 mai 1878,
A MM. GAY et GUENOT, pour un système complexe d’obturateur, destiné aux armes coupées, dites revolvers, et autres armes similaires.
Pl. IV.
Ce système d’obturateur a pour objet l’étanchéité du joint toujours trop grand, ménagé dans les armes coupées dites revolvers et autres armes établies sur le même principe.
Ce système est caractérisé par un dispositif spécial consistant dans l’application d’une bague b établie à fourreau sur la partie postérieure a évidée du canon c. Cette bague b se mobilise àl’aide de leviers; l’actionnés par une pièce d solidaire avec la gâchette; elle entre en recouvrement par voie d’embrèvement ou autrement sur la tranchef’évidée ou biseautée des tubes g dubarillet de façon à produire unjoint d’une étanchéité parfaite.
La figure 1 fait voir le tube g hors de la bague bet de joint par suite ouvert.
La figure 2 représente en coupe les organes d’obturation et le joint fermé par l’emboitement de la bague b sur le tube biseauté g.
K, bague à vis destinée à la retenue de la bague b.
Nous pouvons également produire l’étanchéité du joint par un mouvement de translation horizontale du canon tenu dans une douille cannelée, et actionnée comme précédemmentpar des organes enpartie attachés sur la pièce d, mue directement par la gâchette.
La partie postérieure du canon sera dans cette intention munie d’une fraisure conique, destinée à s’emboiter sur la partie biseautée fdes tubes du barillet.
Nous pouvons appliquer deux tubes concentriques demême longueur, le premier constituant le canon extérieur et le second celui intérieur, et on peut alors agir arbitrairement sur l’un des deux pour obtenir l’effet recherché.
Il est entendu que tous les organes caractéristiques, sommairement décrits plus haut, devront être parfaitement ajustés et rodés avec le plus grand soin, et nous pourrons, s’il y a lieu, faire l’application, aux points d’assemblage et aujoint, de gar nitures de caoutchouc ou d’amiante ou, engénéral, de toutes matières tractiles (clastiques ?) rendues apyres à l’aide de procédés que la chimie ou les arts industriels fournissent.
Les avantages essentiels de notre système consistent en la certitude d’augmenter la portée et la force de pénétration du projectile sans en augmenter la charge, l’économie du système consistant dans l’emprisonnement absolu des gaz produits par la combustion de la poudre.
Les dispositifs décrits permettent untir régulier sans intermittence et à l’aide de la simple traction exercée sur la gàchette d’une façon continue jusqu’à complet épuisementdu nombre de coups contenus dans le barillet.
La cavité m laissée en avant de la bague à vis k peut récevoir une certaine quantité d’huile qui, tout en servantaugraissage des organes, forme un joint hydraulique parfait.
Enfin, nous pouvons encore à volonté adapter à l’arme un dispositif à bague à couronne saillante dans sa partie postėrieure, fonctionnant dans la cavité cylindrique m, ménagée dans la douille de retenue du canon; cette bague fonctionnerait à l’instar d’un piston dans son corps de pompe. La bague à vis Kfaisant saillie dans la cavité m sert d’arrêt à la couronne de la bague.
De petits orifices seront percés çà et là dans la bague à vis k, de façon à permettre l’expulsion de l’air qui pourrait gêner la marche de la bague dans son mouvement en avant. S’il y a lieu, on percera une petite fumière sur l’extrémité antérieure du canon, lumière qui aboutirait à une petite rainure pratiquée dans l’épaisseur du canon et donnant dans le creux de la douille.
Cette lumière facilitera le retour de la bague à sa position primitive en permettant l’évacuation de l’air qui pourrait gêner sa marche.