Patent: Grenfell & Accles

France 217346

BREVET nº 217346, en date du 10 novembre 1891,

A MM. GRENFELL et ACCLES, pour des perfectionnements aux revolvers.

(Extrait.)

Pl. IX. Cette invention a pour objet des perfectionnements que nous avons apportés dans les revolvers, particulièrement en vue d’augmenter la justesse du tir, de simplifier le mécanisme et d’en accroître la durée.

Dans ce but, nous munissons l’arme d’un percuteur qui a une action rectiligne, c’est-à-dire que sa partie percutante est une pièce droite et se déplace en ligne droite dans le cylindre, vers les cartouches ou en s’en éloignant, sous l’action d’un chien ou dispositif analogue.

L’arme est munie d’un arète-cylindre actionné par la détente.

Fig. 1 et 2, élévation latérale et vue de face du revolver.

Dans la figure 2, le canon et le cylindre sont tournés latéralement, comme il sera décrit plus loin.

Fig. 3, vue de côté du revolver, partiellement en coupe longitudinale.

Fig. 4, coupe transversale par x x.

Fig. 5, coupe transversale y y, fig. 3.

Fig. 6, coupe longitudinale d’une partie de la figure 3.

Fig. 7, vue de côté du percuteur et du chien.

Fig. 8 et 9, vue par bout et vue de côté de l’arrête-cylindre et de la détente.

a, poignée de culasse.

b, canon.

c, cylindre.

d, percuteur.

e, chien.

f, releveur ou bras qui agit sur le rochet du cylindre pour le faire tourner.

g, détente.

h , ressort principal.

i, arète-cylindre décrit plus loin.

La partie percutante du percuteur est, de préférence, cylindrique en coupe transversale; elle a une pointe ou nez d formé convenablement à une extrémité.

Le percuteur présente en dessous une saillie dentée ď² qui est disposée en combinaison et engrène avec une partie dentée é du chien e.

En armant le chien e, ses dents agissant sur les dents du percuteur d déplaceront celui-ci en arrière, et lorsqu’on tire la détente, le chien, par l’intermédiaire des dents, chassera ledit percuteur en avant.

Nous pouvons employer un chien ou son équivalent avec un levier sur le côté du revolver ou avec un autre dispositif convenable pour le tirer en arrière.

L’arête-cylindre est un nez ou saillie i à l’extrémité antérieure du petit bras i pivotant en 7 sur la monture a en dessons du cylindre, ledit nez étant disposé en combinaison avec des encoches ou cavités c’ dans ledit cylindre.

Il y a une petite saillie g’ sur le bord antérieur de la détente g, et lorsque la détente est au repos l’extrémité postérieure dudit bras i s’engage avec cette saillie, et l’arrêt i est alors dégagé des encoches c’. Mais l’extrémité postérieure du levier i et la partie g² de la détente sont formées et disposées de manière que, lorsqu’on agit sur la détente, l’extrémité postérieure du bras se trouve pressée et le nez ou arrêt i est ainsi pressé vers le haut, vers la périphérie du cylindre, par conséquent pendant la rotation du cylindre autour de son axe; comme chaque entaille c’ vient successivement en regard dudit arrêt i, ce dernier entre dans l’entaille et agissant en combinaison avec le levier ou releveur f (qui s’engage avec le rochet du cylindre lorsque la détente est pressée) maintient ledit cylindre immobile au moment où le percuteur frappe la cartouche.

Ledit nez ou arrêt i fait saillie par une rainure k dans une partie de la monture a qui forme un support latéral très solide pour ledit arrêt lorsqu’il s’engage avec le cylindre.

Dans le revolver représenté sur le dessin, la partie de l’arme comprenant le canon, le cylindre et la monture qui les porte est tournée latéralement autour d’un pivot a pour permettre l’extraction des cartouches tirées du cylindre, comme il sera décrit ci après;

La tige supérieure b’ qui s’étend au canon par-dessus le cylindre et qui fait partie de la monture du cylindre, à son extrémité postérieure disposée en crochet b² qui, lorsque le canon est en position pour le tir, s’engage avec une saillie a³ de la culasse.

Un verrou à ressort m sert à assembler solidement ladite tige b’ et la culasse a lorsque les parties occupent la position représentée fig. 1, ledit verrou à ressort étant combiné avec un arrêt qui assure un alignement correct du canon, de la chambre du cylindre et du percuteur.

Un levier m’, appliqué sur le côté de la culasse, permet de tirer en arrière le verrou pour dégager la partie de l’arme qui contient le canon, de sorte que cette partie peut alors être tournée autour du pivot et écartée latéralement de la culasse a, comme il a été spécifié ci-dessus.

Dans la figure 1, nous avons représenté des dispositifs qui supportent le cylindre et permettent de le retirer et de le replacer promptement, la même figure montre aussi l’extracteur (ou l’éjecteur) et ses accessoires.

n, entraineur, formé ou fixé sur une tige ou broché n*.

Cette tige d’extracteur ou broche n* s’étend à travers la broche principale creuse o fixée dans la partie b³ qui fait saillie sur le canon et forme le devant de la monture du cylindre.

Ladite tige d’extracteur est munie d’un manchon n’, et au moyen d’une petite goupille n’ passant à travers le manchon dans une rainure longitudinale de la tige d’extracteur n’, le manchon n’est empêché de tourner indépendamment autour de cette tige d’extracteur, tandis qu’il peut glisser librement sur elle.

L’extrémité antérieure de la tige d’extracteur ou goupille n* est filetée pour pouvoir recevoir un écrou n³ contre la surface de dessous duquel le manchon n’ est pressé par un ressort à boudin n enfermé à l’intérieur de la broche principale o, lequel ressort sert à ramener l’extracteur ou éjecteur après qu’il a été actionné pour expulser les cartouches tirées du cy lindre.

Le dévissage et le déplacement accidentels de cet écrou peuvent être empêchés par un moyen convenable quelconque.

Nous préférons cependant employer dans ce but des saillies n⁵ sur l’extrémité du manchon n’, lesquelles saillies, sous l’action du ressort, entrent dans des encoches de la face de l’écrou, comme le montre le dessin.

Lorsqu’on désire enlever l’écrou, ledit manchon est pressé en arrière pour dégager lesdites saillies de l’écrou, qui peut alors être dévissé de la broche n.

Ledit écrou forme une tête sur laquelle une pression con venable peut être exercée pour faire que l’extracteur n’ ex pulse les cartouches tirées.

La combinaison de la tige d’extracteur n’, du manchon n’ et de l’écrou n², comme il a été décrit, fournit un moyen très prompt et commode pour permettre l’enlèvement et le reniplacement de l’extracteur.

Le canon b, comme il a été spécifié ci-dessus, est mobile sur un pivot a pour lui permettre d’être tourné de côté. Ce pivot fait partie de l’avant-bras a’ et fait saillie en avant parallèlement à l’axe du canon.

La saillie b³ du canon a un trou percé pour s’adapter sur le pivot, de manière que le canon peut tourner librement sur lui.

La saillie est fixée sur le pivot au moyen d’une broche l qui est maintenue dans l’avant-bras par une vis l’ traversant celui-ci.

Pour empêcher qu’on tourne le canon trop loin de côté de l’arme, nous disposons un arrêt qui limite le mouvement à la distance exacte voulue.

Cet arrêt est convenablement établi en formant une partie plate ou une saillie sur l’avant-bras dans la disposition conve nable pour que la partie inférieure de la monture du cylindre vienne en contact avec elle lorsqu’on tourne le canon en l’abaissant.

Lorsque le canon a été tourné, de manière qu’il repose sur cet arrêt, les cartouches tirées ou douilles peuvent être facilement extraites du cylindre en exerçant une pression sur l’écrou précédemment mentionné à l’extrémité de la tige d’extracteur; alors le ressort à boudin agit pour ramener l’extracteur à sa place; l’on peut introduire des cartouches chargées et l’on ramène le canon et le cylindre à la position de tir.

Nous préférons employer un ressort principal formé de deux pièces d’acier séparées; une de ces parties h’ porte sur le chien et l’autre partie h² s’engage avec le bras f’ qui actionne le releveurf, ces deux parties étant réunies à leurs extrémités fixes dans une cavité ou encoche en h³ dans la poignée de l’arme, comme il est indiqué clairement dans la figure 3.

Le fixe-cylindre ou goupille de verrouillage ordinaire est montré en q.

Nous l’employons pour sa destination ordinaire en combinaison avec nos perfectionnements.

Il est évident que le percuteur à action rectiligne et l’arête-cylindre auxiliaire peuvent être appliqués ou adaptés à des revolvers de divers genres.