France 89460 add
2º CERTIFICAT, en date du 7 avril 1873.
La présente addition a pour objet:
1º La disposition que nous employons pour bander le grand ressort dans nos revolvers, etc., qui consiste à munir la plaque sur laquelle est monté le mécanisme d’un talon dans lequel vient se loger le coude du ressort à deux branches et d’une côte saillante sur laquelle la petite branche de ce ressort prend son point d’appui.
Pour placer ce ressort, on accroche sa griffe à la chainette, on appuie la petite branche contre la côte saillante, puis on agit sur le coude avec le doigt d’arrière en avant, de façon à bander le ressort et à l’entrer dans son logement;
2º Une portière de chargement composée de deux pièces formant pince, etc., maintenues assemblées au moyen d’unc vis ou de tout autre procédé.
Chacune de ces parties porte la moitié de l’œil de la charnière, de sorte qu’une fois assemblées, elles embrassent une goupille fixe qui forme l’axe de la porte.
Une de ces parties forme ressort et, s’appuyant alternativement au moyen d’un appendice de forme convenable, sur deux surfaces correspondantes disposées sur le cadre et excentriques par rapport à l’axe, maintient la porte à ses positions d’ouverture et de fermeture et détermine le rappel de cette porte à l’une ou l’autre de ces positions.
Pendant le mouvement, la partie formant ressort cesse d’embrasser la goupille, mais elle s’y adapte de nouveau dès que la portière arrive soit à la position d’ouverture, soit à celle de fermeture.
Cette disposition peut s’appliquer quel que soit le mode d’ouverture de la porte, et nous nous en réservons la propriété exclusive dans tous les cas où il en serait fait usage; elle donne un démontage très simple, puisqu’il suffit d’enlever la vis et de séparer les deux parties de la portière.
Le remontage s’opère en accrochant d’abord le corps de la portière à la goupille, puis en juxtaposant la partie formant ressort et serrant à fond la vis qui les relie. L’assemblage des deux parties peut être consolidé par une queue d’aronde ou un emboitement de forme quelconque.
Nous remplaçons aussi le ressort ordinaire de portière, toujours si fragile, par une pièce extérieure aussi énergique et aussi solide qu’on le juge convenable.
3º Un ressort pivotant autour d’un axe perpendiculaire au sens dans lequel il fonctionne et agissant par ses deux extrémités d’un côté comme ressort de détente, de l’autre au moyen d’un talon intérieur ou extérieur au cadre comme ressort de l’excentrique porte-baguette décrit dans notre précédente addition. Ce ressort pourrait d’ailleurs servir, par une de ses extrémités, à maintenir l’axe du barillet ou la baguette; il pourrait même être libre à l’extrémité opposée à celle pour laquelle il agit sur la détente et prendre son point d’appui sur le cadre.
Ce principe du ressort oscillant autour d’un axe perpendiculaire à son plan de fonctionnement et ayant son point d’appui au delà de son centre d’oscillation peut s’appliquer au grand ressort ou à tout autre ressort de revolver.
Nous nous en réservons expressément l’application, car il permet de donner à un ressort, à une branche un liant impossible à obtenir autrement et assure en outre une bande toujours identique, ce qui n’a pas lieu lorsque la bande est donnée au ressort au moyen d’une vis. Ce ressort pourrait d’ailleurs, dans certains cas, osciller autour de tourillons faisant corps avec lui, ou même autour des parties fixes ou mobiles du cadre.
Dans notre arme, par exemple, on pourrait supprimer la goupille de ce ressort, s’il n’était pas jugé nécessaire que l’arme pût fonctionner, la sous-garde étant abattue pour démasquer le mécanisme.
L’application de ce genre de ressort aux revolvers nous appartient donc, soit qu’ils agissent alternativement par leurs deux extrémités pour remplir des fonctions différentes, soit qu’ils n’agissent utilement que par un côté.