France 1371 Add
CERTIFICAT D’ADDITION,
En date du 2 février 1848.
Les nouvelles combinaisons de cartouches, que je désire comprendre dans mon titre primitif du 2 mai 1845, se rattachent à la fois à l’inflammation inté-rieure de ces dernières et à leur mise en feu.
La figure 41 est la coupe verticale d’une cartouche à inflammation intérieure, de construction nouvelle. Elle se compose, comme mes cartouches ordinaires, d’un culot A, percé d’un trou circulaire pour le pas-sage du piston horizontal, et d’une rondelle mince a, qui sert à boucher ce trou pour empêcher le crache-ment. Contre ce double fond, ainsi formé, j’applique, soit une rondelle en fer B, fig. 41, soit une platine ou barette de même métal B’, fig. 42, que je perce d’un trou fraisé servant à recevoir la base d’une amorce à champignon, fendue ou trouée, C, qui s’avance vers la charge de poudre, (voyez les détails de cette barrette fig. 43), et dontla cavité a été remplie préalablement d’une petite enclume b, ayant la forme d’une broche conique.
Généralement, dans les cartouches en usage, l’inflammation de la poudre n’a lieu que d’une manière incomplète. C’est-à-dire qu’une partie assez considé-rable de la charge est projetée avant d’avoir pris feu et, parsuite, avant d’avoir produit un effet utile. Pour obvier à cet inconvénient, j’ai imaginé d’établir mes capsules sur un plus grand modèle, de manière à ce qu’elles vinssent jusque vers le milieu de la capacité réservée à la poudre et qu’en éclatant à cet endroit, elles fussent plus aptes à y déterminer une combus-tion complète. J’insiste sur ce procédé, parce que je le considère comme d’une très-grande portée dans l’armurerie et que j’attache la plus grande impor-tance à son emploi. Je propose, en outre, pour rendre ce moyen plus efficace, d’appliquer les culots-bourres (qui, comme on le sait, servent de capsules et renferment le fulminate sur tout leur contour), con-jointement avec les capsules ordinaires, fig. 41, 42, en introduisant ceux-ci non pas au fond de la car-touche, mais immédiatement sur la charge de poudre, de sorte qu’il s’opère, lors de la percussion, un double feu tout à fait favorable.
Avec la construction actuelle des pistolets ou fusils se chargeant par la culasse , et la nouvelle disposition de mescartouches , on pourrait craindre, ainsi que me l’a démontré l’expérience , qu’on n’éprouvât quelque difficulté à retirer la cartouche brûlée hors du canon; aussi ai-je songé et paré à cet inconvénient en établis-sant la pièce à bascule D, fig. 45, avec une légère cavité qui permît au culot A de se rebrousser légère-ment, et d’offrir une cavité assez profonde pour y in-troduire l’extrémité du crochet employé ordinairement à cet effet.
Il est une autre amélioration, que j’ai déjà signalée dans mon certificat d’addition précédent, et qui se rapporte aux cartouches ordinaires à broches, fig. 44; elle consiste à établir les broches d en une seule pièce, pénétrant dans une capsule ordinaire e, dont le fulminate s’appuie sur la paroi du canon; une rondelle évidée, en carton, f, recouvre tout l’assem-blage, en permettant toutefois au feu de se propager par l’espèce de porte g. Cette disposition est évidem-ment d’une grande simplicité.