France 55784
BREVET nº 55784, en date du 27 septembre 1862,
A M. LEFAUCHEUX, pour des perfectionnements apportés dans la combinaison et la fabrication des armes à feu.
Cette invention a pour but de donner trois mouvements au chien de l’arme, c’est-à-dire que l’on peut à volonté:
1º Armer le chien par la crête comme dans les armes ordinaires;
2º Armer par la détente à tir continu et sans qu’il soit fixe au bout de sa course;
3º Armer le chien en pressant sur la détente et à la volonté du tireur, le laisser fixe comme s’il avait été armé par sa crète.
Ces trois modes d’armer s’obtiennent par deux pièces seulement, et une réserve ou saillie de fer laissée sur la détente, ce qui est infiniment plus simple que toutes les dispositions exécutées jusqu’ici pour obtenir le même résultat.
Avec mon système, la transmission du départ est directe avec la détente, l’exécution du mécanisme est d’une simplicité de fabrication remarquable; de plus, l’ouvrier peut le confectionner sans tâtonnements, le mécanisme étant apparent et non renfermé dans la coquille de recul du cylindre; il ne prend pas de place à l’intérieur, ce qui permet de conserver une grande solidité à toute la pièce.
Pl. I.
Fig. 1, vue extérieure d’un revolver de moyennes dimensions; un arrachement est fait dans la coquille de recul pour montrer le mécanisme additionnel.
Fig. 2, fragment de vue semblable à la précédente, mais dans laquelle le chien est armé.
En laissant de côté le mécanisme ordinaire, on peut voir, fig. 1 et 2, que la pièce A, qui sert de gâchette, forme ellemême son ressort quand elle a pénétré dans le cran d’arrêt x, réservé sur la partie arrière du chien C.
La tige B, qui traverse la coquille de recul du cylindre, est soulevée par la réserve d laissée sur la détente D, ce qui la fait communiquer directement à la pièce A qu’elle dégage du cran d’armement x; le dégagement de la pièce A permet alors au grand ressort R de la platine de l’arme de faire percuter le chien comme dans les armes ordinaires non munies des nouveaux moyens.
Fig. 3, plan vu en dessus de la pièce A, fixée sur l’armature métallique qui constitue l’àme de la crosse.