Patent: Maxim

France 162735 add

CERTIFICAT en date du 28 juin 1884.

(Extrait.)

Pl. V, fig. 16 à 36.

La présente addition est relative à des perfectionnements aux mitrailleuses et fusils automatiques du genre décrit dans le brevet, c’est-à-dire aux armes dans lesquelles l’explosion d’une cartouche effectue l’extraction et l’expulsion de l’étui à cartouche vide en introduisant une nouvelle cartouche dans le canon et en la faisant partir ou en préparant l’arme pour le coup suivant.

Cette invention comprend divers perfectionnements dans la construction et le mode de fonctionnement de ces armes.

Fig. 16, élévation latérale d’une forme ou modification de ma mitrailleuse ou arme à feu perfectionnée.

Fig. 17 et 18, coupe horizontale et coupe longitudinale par l’axe.

Fig. 19, coupe suivant x x, fig. 16, vue de l’arrière.

Fig. 20, coupe suivant x’ x’, fig. 18, vue de la bouche du canon de l’arme avec quelques-unes des parties enlevées.

Fig. 21, coupe suivant x² x², fig. 18, vue de l’arrière, avec quelques-unes des parties enlevées.

Fig. 22, coupe longitudinale et verticale par l’axe d’une autre disposition ou modification de mon arme perfectionnée.

A, châssis ou monture.

B, canon.

C, bloc de culasse.

D, manivelle.

E, bielle.

La manivelle D est munie d’une came D’ qui agit sur un bloc à rainure F pouvant glisser dans des guides convenables. Deux ressorts F sont attachés d’un bout au bloc F et de l’autre au châssis ou monture A.

L’extracteur G est, dans ce cas, assujetti à la partie inférieure du bloc de culasse C, qui est muni d’une saillie C’ qui agit sur un levier coudé G’ dans le mouvement en arrière du bloc de culasse et qui fait mouvoir une extrémité dudit levier sous l’extracteur pour le maintenir engagé avec la cartouche pendant que cette dernière sort du canon. Lorsque le bloc de culasse a presque atteint sa position la plus en arrière, la goupille ou bouton G’ de l’extracteur vient contre le plan incliné G³ de manière à dégager l’extracteur de l’étui de la cartouche et à permettre à la roue d’alimentation Q de la transporter à l’ouverture de décharge. La pièce Gª est fixée à la saillie C’ pour dégager le levier G’ de l’extracteur lorsque le bloc de culasse se meut en avant et pour permettre audit extracteur de jouer sur le rebord d’une cartouche. La pièce de gâchette J et la détente Hsont articulées à une console fixée à la saillie C’, de manière que dans le mouvement en arrière du bloc de culasse ladite gâchette soit armée par la goupille J’ fixée dans le châssis A.

Le bras à détente P et la came N sont disposés pour agir sur la détente H au moyen d’une tige à rainure H’, guidée par une goupille H² fixée dans le châssis A; cette tige est actionnée par un ressort H³ et porte une saillie H⁴ qui s’engage avec la détente H.

Le dispositif pour régler la vitesse du tir est construit de la manière suivante: dans une chambre B’ contenant du liquide on monte un piston perforé P, dans lequel on pratique les ouvertures qui sont fermées par un collier fixé sur la tige de piston P² lorsque cette tige P² est actionnée en avant. Le piston P* est maintenu contre ledit collier par un léger ressort P³. Une partie de la chambre P’ est flexible, comme il est représenté en P⁴, pour obvier à la nécessité où l’on se trouve d’employer un stuffing-box. La tige de piston P² est pressée en arrière par un ressort Ps. Le piston étant monté fou sur la tige de piston, il en résulte que, lorsque la tige est actionnée en arrière, il y a une libre communication à travers le piston, entre chaque extrémité de la chambre P’; de plus, cette partie de la chambre P’ où le piston fonctionne est en partie conique, pour un but qui sera décrit ci-après. Par suite du mouvement de la tige de piston P², quand celle-ci est renversée, les ouvertures dudit piston sont fermées et il ne peut ainsi se mouvoir rapidement.

Ce dispositif approprié est combiné avec les parties suivantes: une pièce coulissante O qui est portée par le châssis A et qui est disposée pour être actionnée pendant le mouvement en avant du bloc de culasse par le rouleau C³ que porte la traverse C. Cette pièce coulissante a une saillie O’ disposée pour agir sur la tige de piston P² par l’intermédiaire de la pièce en forme de coin O³, qui est articulée et peut être réglée pour régler à son tour, par ce moyen, la vitesse du tir. Lorsque les parties sont dans la position représentée, les coups seront tirés d’une manière successive et rapide, parce que le coin O² étant presque retiré, la traverse C² n’agira pas sur le piston P². Si le coin est élevé, ladite traverse agira plus ou moins sur ledit piston et le forcera plus ou moins sur l’extrémité antérieure et plus petite de la chambre P’. Plus ledit coin est élevé, plus le mouvement en avant du piston P* sera lent, et plus petit sera le nombre des coups tirés par minute.

Dans l’arme représentée fig. 22, un ressort F est disposé en combinaison avec la manivelle D et la bielle E, qui, dans ce cas, forment les deux parties d’un joint brisé, c’est-à-dire que la manivelle D ne peut tourner dans un angle de plus de 80 ou 85 degrés environ. L’extracteur, la gâchette et la détente sont disposés comme il est décrit ci-dessus; mais la tige H’ est disposée pour être actionnée en tirant la détente P.

Le bloc de culasse C est formé d’un épaulement C, qui, lorsque le bloc de culasse recule, vient contre un arrêt Tfixé au châssis A. Une poignée de manivelle S est fixée à la tige qui accouple l’extrémité antérieure de la bielle E au bloc de culasse, de sorte qu’en faisant mouvoir en arrière cette poignée S, on communiquera un mouvement postérieur au bloc de culasse, et simultanément un mouvement angulaire de haut en bas à la bielle E; la culasse peut ainsi être ouverte à la main s’il est nécessaire.

Le dispositif pour régler la vitesse du tir est à peu près semblable à celui décrit ci-dessus, mais la chambre P’ est réglable dans le châssis A et peut être assujettie dans toute position où elle peut être réglée par la console à fente de serrage P⁴ et le boulon P⁷. Au lieu d’employer le coin décrit ci-dessus, la tige de piston P² peut avoir une tête à rainure P⁸ contre laquelle presse la saillie C’ pendant la dernière partie du mouvement en avant du bloc de culasse.

La sous-garde R est un ressort courbe dont l’extrémité s’engage avec le bras courbe en saillie R’; lorsque les parties sont dans la position représentée, la détente doit être tirée pour faire partir successivement chaque coup successif; mais si la pièce coulissante R² est retirée d’entre les parties R, R’, elle jouera par en haut contre ces dernières, et, en faisant partir un coup, la détente P engagera avec l’épaulement R³, et le fusil agira ou fonctionnera automatiquement.

Une roue d’alimentation ou magasin rotatif est disposée en combinaison avec la roue d’alimentation Q; ce magasin. est représenté d’une manière plus complète fig. 23 à 25, dont la figure 23 est un plan partie en coupe horizontale, la figure 24 une coupe verticale par l’axe, et la figure 25 une élévation en coupe. Ce magasin est construit de la manière suivante:

a, plaque en métal fixée sur le dessus de l’arme et possédant une ouverture qui y est formée au-dessus de la roue d’alimentation Q; à cette plaque est fixé le coussinet a’ de l’arbre b, qui porte un pignon d’angle b’engrenant avec un autre pignon d’angle b² monté sur l’arbre Q.

Le disque C est fixé à cet arbre et porte un certain nombre de saillies c’, c², entre lesquelles les cartouches reposent sur la plaque a. La saillie d est courbe; elle est fixée à la plaque a pour assurer le transfert des cartouches de la roue d’alimentation horizontale à la roue d’alimentation Q quand la première tourne.

e, boîte divisée en compartiments e’ pouvant contenir chacun un certain nombre de cartouches. Cette boîte est représentée fig. 26 et 27, dont la figure 26 est, un plan partie en coupe horizontale, et la figure 27 une coupe verticale par l’axe. Ladite boîte est munie d’un tube central e² pour s’adapter sur l’arbre b et d’ouvertures & pour s’adapter sur les goupilles ou boutons ffixés au disque C, qui assurent la coïncidence des compartiments e’ avec les ouvertures dudit disque lorsque cette boite y est placée.

Le couvercle g est muni d’ouvertures qui correspondent en forme avec les compartiments e; ce couvercle peut être remplacé par un anneau muni de saillies; ledit anneau ou couvercle est disposé pour tourner sur la boîte e et peut, par conséquent, être placé de manière à retenir les cartouches dans ladite boîte, et, lorsque cette dernière est placée sur la roue d’alimentation, il peut tourner pour permettre aux cartouches de tomber des compartiments e dans ladite roue d’alimentation, de sorte que les cartouches les plus basses reposent sur la plaque a.

Le bloc de culasse est disposé pour aller et venir dans la rainure la plus basse de la roue d’alimentation G.

Mes perfectionnements ont encore pour objet de construire un magasin d’alimentation pour fusils à répétition, de manière que le mécanisme de culasse soit actionné par la force développée par suite du recul du bloc de culasse et des parties qui s’y rattachent, mais de manière qu’on soit obligé d’agir sur la détente pour faire partir chaque coup de l’arme, c’està-dire après chaque décharge de l’arme; le bloc de culasse reculera, extraira et expulsera la douille à cartouche vide et armera l’arme; dans son mouvement de retour, qui est causé par un ou plusieurs ressorts, il introduira une nouvelle cartouche dans le canon et fermera la culasse, en préparant ainsi l’arme pour le coup suivant; mais la détente doit alors être tirée afin de faire partir l’arme. Mon arme ou fusil à répétition perfectionné n’est pas, par conséquent, entièrement automatique.

Mon arme perfectionnée peut être disposée pour être employée avec un magasin Lee, Mannlicher ou autre, et elle est représentée fig. 28 à 33.

Fig. 28, coupe verticale et longitudinale par l’axe représentant mon arme perfectionnée disposée pour être employée avec un magasin Mannlicher.

Fig. 29, plan de la même arme.

Fig. 30, élévation latérale.

Fig. 31, plan partie en coupe horizontale.

Fig. 32, coupe transversale représentant un détail de construction de ladite arme.

Fig. 33, coupe verticale et longitudinale par l’axe représentant une autre forme de mon arme perfectionnée disposée pour être employée avec un magasin Lee.

a, fig. 28 à 32, monture.

b, canon.

c, corps creux de l’arme.

d, bloc de culasse qui est disposé pour aller et venir dans des guides convenables placés à l’arrière du canon.

e, bielle.

f, manivelles qui forment les deux parties d’un joint brisé; la bielle e est accouplée d’un bout au bloc de culasse d, ledit bloc de culasse étant entaillé à son extrémité postérieure.

Un ressort gest enroulé autour d’une goupille ou boulon central g’ (auquel il est assujetti) du levier brisé, et il est maintenu à l’autre bout par une goupille ou bouton g² fixée dans la bielle ou manivelle j. Le percuteur h est disposé dans le bloc de culasse d, et il est actionné par un ressort i au moyen duquel il est forcé de frapper le chapeau ou amorce de la cartouche quand elle est dégagée en tirant la détente.

L’armement du percuteur h s’effectue de la manière suivante: ce percuteur est muni d’une tête à rainure h’, dans laquelle est articulée la détente qui est un levier coudé et qui est appliquée par un ressort k sur son bras horizontal en saillie en avant. La tête h’ du percuteur h a un prolongement crochu h² avec lequel engage une saillie ou épaulement e’ montée sur la partie antérieure e du joint brisé, dans le mouvement postérieur du bloc de culasse d, de manière à retirer ou armer le percuteur. Cet épaulement ou saillie empêche, de plus, ledit percuteur de frapper la cartouche et de faire faire, feu à l’arme avant que la culasse soit fermée; quand ce percuteur est ainsi retiré ou armé, la détente j est forcée par son ressort k d’engager avec un épaulement d’ placé sur le bloc de culasse; de cette façon, ledit percuteur est retenu dans la position de l’armé.

Le bras vertical ou en saillie par en bas de la détente j est disposé pour s’engager avec une tige coulissante I accouplée par son extrémité postérieure à la détente ou gâchette m et actionnée par un ressort n qui la presse par en haut. L’extré mité antérieure de la tige coulissante est munie d’une rainure longitudinale l, dans laquelle passe une goupille ou bouton o fixée dans le corps creux c de l’arme. L’extrémité antérieure de la tige / est, de plus, formée par un épaulement i² pour engager avec la détente j. La tige l, la détente ou gâchette m et la détente j sont combinées l’une avec l’autre, comme il est représenté, de sorte que lorsque la gâchette m a été tirée pour faire partir l’arme, elle doit être dégagée avant d’engager de nouveau avec la détente j.

L’extracteur p a la forme d’un ressort ayant un crochet p’ à son extrémité antérieure pour engager avec le rebord d’une cartouche; il a, de plus, deux saillies latérales p², qui possèdent des rainures allongées p³ par lesquelles passent des vis p’ pour assujettir l’extracteur au bloc de culasse, de manière que ce dernier récule à une faible distance avant de faire agir l’extracteur.

En combinaison avec la partie antérieure e du joint brisé, je place une poignée q, qui est fixée à la goupille ou boulon r qui accouple ledit chaînon au bloc de culasse. Cette poignée a pour objet de permettre au bloc de culasse d’être facilement retiré de l’extrémité de la culasse du canon, si une cartouche devait ne pas faire feu ou si la culasse devait être fermée sans qu’on introduisit de cartouche dans le canon. Cette poignée est disposée de manière qu’en la tirant en dehors, elle communique simultanément un mouvement angulaire de haut en bas à la partie e et un mouvement longitudinal postérieur au bloc de culasse d.

Je fabrique les cartouches de mon arme perfectionnée avec des douilles ondulées, comme il est représenté fig. 13, c’està-dire que chaque douille à cartouche est faite avec une série d’ondulations s près de sa base. Lorsqu’une cartouche ainsi faite fait explosion dans le canon de l’arme, la pression produite dans la douille à cartouche la force à prendre une forme cylindrique ou à peu près et à s’allonger légèrement ainsi, de sorte que sa base participe au recul; l’extracteur agit alors pour retirer l’étui vide du canon.

Je préfère faire usage de dispositifs au moyen desquels le bloc de culasse peut, s’il est nécessaire, être retenu après le recul, c’est-à-dire que j’applique un arrêt A articulé au bloc de culasse et actionné par un ressort, de manière à le forcer d’entrer dans une entaille ou évidement du corps creux c de l’arme lorsque le bloc de culasse a atteint sa position la plus en arrière; cet arrêt peut être rendu actif ou non par le réglage du levier B, qui possède une extrémité ou excentrique en forme de came; quand ce levier est dans la position représentée en lignes ponctuées, fig. 31, l’arrêt agira; mais lorsque ledit levier se trouve dans la position représentée en lignes pleines de la même figure, ledit arrêt ne pourra agir.

Le fonctionnement de cette forme d’arme perfectionnée a lieu de la manière suivante:

Les parties sont représentées dans la position qu’elles occupent lorsque l’arme est prête à faire feu. Quand la détente j est dégagée de l’épaulement d’, en tirant la gâchette m, le percuteur h frappe contre le chapeau ou amorce de la cartouche et l’explosion force le bloc de culasse à reculer et à extraire par ce moyen la douille à cartouche vide (qui est expulsée en frappant contre une saillie du corps creux c de l’arme ou de toute autre manière convenable) et à ployer ou courber le joint brisé jusqu’à ce qu’il prenne la position représentée en lignes ponctuées fig. 28. Le mouvement du joint brisé arme le percuteur par l’intermédiaire de l’épaulement ou saillie e et du prolongement à crochet h², comprime le ressort g, qui réagit alors et, en redressant le joint brisé, force le bloc de culasse à se remettre en place. Le bloc de culasse, dans son mouvement en avant, pousse dans le canon une nouvelle cartouche qui a été enlevée du magasin par le ressort qui y est contenu. Si la gâchette a été dégagée après l’avoir tirée pour faire partir le coup, le bras vertical ou en saillie vers le bas de la détente j engage avec l’épaulement l² de la tige coulissante 1, et l’arme est prête pour la décharge suivante; mais si la gâchette n’est pas ainsi dégagée, la détente n’engagera pas avec l’épaulement et l’arme ne pourra pas faire feu tant que la gàchette ne sera pas dégagée et que la détente ne pourra pas engager avec ledit épaulement.

Il n’est pas essentiel, pour le bon fonctionnement de mon arme perfectionnée, que le joint brisé soit directement accouplé avec le bloc de culasse.

Dans l’arme représentée fig. 33, la partie antérieure e du joint brisé est faite d’une longueur telle, qu’elle se prolonge à une distance considérable dans la monture a de l’arme, qui est creusée dans ce but, et le bras fou partie postérieure du joint brisé est légèrement courbé et muni d’une saillie courbe ou brasf’. Le brasfest relié par une bielle t à une autre bielle u qui est assujettie à l’intérieur de la monture. J’applique aussi un coussin en caoutchouc ou autre matière élastique v dans la monture pour que la saillie f’ vienne buter contre lorsque le bloc de culasse recule.

La bielle antérieure e du joint brisé est accouplée à son extrémité antérieure au bras postérieur d’un levier courbe, sorte de came u qui est articulée sur un bouton ou boulon w’ fixé dans le corps creux c de l’arme. Le bloc de culasse, dans son recul, au lieu d’agir directement sur le joint brisé, agit sur un épaulement w² formé sur cette came, près de son point d’appui, de sorte que la force due au recul est principalement supportée par le boulon w’ formant point d’appui. Quand le bloc de culasse recule, ce levier tourne sur son point d’appui jusqu’à ce que la goupille w³, qui relie son bras postérieur au joint brisé, ait dépassé son point mort.

Pendant ce mouvement, la saillie f’ du bras court fdujoint brisé vient contre le coussin élastique v, et l’action du ressort u produit l’autre mouvement du levier w sur son point d’appui, dans le même sens. Cet autre mouvement du levier force les bras antérieurs àvenir contre les saillies x du percuteur, lesquelles passent dans les rainures des côtés du bloc de culasse. Le percuteur est armé par ce moyen, et une force additionnelle est communiquée au bloc de culasse dans son mouvement postérieur; ledit bloc de culasse vient alors contre un coussin en caoutchouc ou autre matière élastique y, monté dans le corps creux c de l’arme et qui réagit sur le bloc de culasse pour le chasser en avant. Dans son mouvement en avant, le bloc de culasse fait tourner la came w sur son point d’appui, dans le sens opposé à celui dont il est question cidessus, jusqu’à ce que la goupille w³ ait passé son point mort; ledit levier est alors actionné davantage dans le mème sens par l’action du ressort u, de manière à repousser le bloc de culasse à sa place.

Dans cette forme ou modification de mon arme perfectionnée, le percuteur est retenu dans sa position d’armé par un cliquetj articulé dans une rainure de la tête h’ du percuteur h et actionné par un ressort k, de sorte qu’il portera contre l’épaulement d’ du bloc de culasse. Un levier m’ est articulé à la gâchette m; ce levier a un long bras qui porte contre l’extrémité de la détente ou cliquet j, et un bras court qui est actionné par un ressort m². Quand la gâchette est tirée, le bras long de ce levier presse la détente ou cliquet par en haut et de dégage dudit épaulement du bloc de culasse. Le percuteur est alors forcé par le ressort à boudin i à frapper sur le chapeau ou amorce de la cartouche et la fait ainsi partir de l’arme.

La figure 34 représente une arme dans laquelle la douille à cartouche a, au momentde la décharge, se meut en arrière à une faible distance dans le canon, et où le bloc de culasse C recule et fait tourner partiellement la manivelle D en actionnant, par ce moyen, le mécanisme de la culasse. Lorsqu’on emploie de longues cartouches, la friction de la douille a contre le canon B est si grande, qu’au lieu que la cartouche se meuve en arrière, sa base se déchire dans la partie principale. Pour obvier à cet inconvénient, je forme une série de petites rainures dans le canon de bà b’ pour donner accès aux gaz entre le canon et la cartouche. La pression de l’intérieur et de l’extérieur de la douille à cartouche est ainsi égalisée à peu près, et ladite douille peut librement se mouvoir en arrière.

Dans l’arme représentée fig. 35, la douille à cartouche a est faite avec une base ou tête mobile u’, qui est pressée à une faible distance dans la douille. Au moment de la décharge, la douille a est fermement maintenue en position par la détente des gaz qui se trouvent à l’intérieur; mais l’explosion force le bloc de culasse C en arrière et avec lui la tête ou base a de la cartouche. Cependant, lorsque le projectile a quitté l’arme et que la pression des gaz a subsisté, le bloc de culasse C aura suffisamment reculé pour amener la tète ou base a’ à l’extrémité de la douille a. A ce moment, l’extracteur retire ladite douille de l’arme; le recul du bloc de culasse actionne le mécanisme de culasse en faisant tourner partiellement la manivelle D.

Le levier chargé D’ ou son équivalent est fixé sur l’arbre à manivelle pour empêcher la tète ou base a’ de la cartouche d’être trop rapidement forcée le long de la douille a. L’action dudit levier chargé peut être augmentée ou diminuée en allongeant ou en raccourcissant la bielle E.

Il est évident que si ladite bielle était assez courte pour permettre à la goupille de la manivelle de reposer sur son point mort ou à peu près, on n’aurait que peu ou pas d’action, tandis que si elle était à go degrés sur cette position, l’effet serait beaucoup trop énergique et la base ou tête reculerait trop rapidement. Dans l’arme représentée fig. 36, j’emploie deux canons B et je dispose le mécanisme de manière que la décharge d’un canon amène le recul du bloc de culasse correspondant et le mouvement en avant de l’autre bloc de culasse. Les blocs de culasse C sont reliés avec le levier ou traverse D par les bielles E. Les cartouches employées avec cette arme peuvent être semblables à celles qui ont été précédemment décrites.