Patent: Wilkens

France 16984

BREVET D’INVENTION DE QUINZE ANS,

En date du 1 septembre 1856,

Au sieur WILKENS, de Baltimore (ÉtatsUnis), Pour un nouveau canon revolver.

Pl. XXXVI.

Fig. 1 , plan d’un canon entier.

Fig. 2, plan de la plupart des organes placés audessous du cylindre et du canon.

Le cylindre et le canon ne sont pas représentés dans cette figure.

Fig. 3, coupe longitudinale et verticale du canon à travers son centre et celui du cylindre revolver.

Fig. 4, coupe en élévation du canon.

La partie principale de la batterie est en fonte et d’une seule pièce; elle se compose d’une plaque circulaire ou plaque de fondation F, fig. 33, ayant une nervure au-dessous, et à son centre la pièce F³.

De cette pièce et de son centre s’allonge le support F’, fig. 3, jusqu’au-dessous de la plaque, et sur le devant de la pièce F³, deux supports parallèles l’un à l’autre s’étendent jusqu’à la partie du front de la circonférence de la table, et de là ils s’avancent en avant et vers le haut, comme le représente F³, fig. 2, et forment ainsi des coussinets pour supporter le canon de la pièce qui est placé entre eux.

La canonBporte sur ses côtés des oreillons en fonte b, qui se meuvent dans de courtes rainures formées par les oreillons a², fondus sur les côtés intérieurs des joues F²; sur la surface supérieure de la table F sont fondus trois épaulements a’, sur lesquels le cylindre Crepose partiellement, comme il le fait sur un épaulement de la clavette centrale P, solidement fixée au moyen de la clef K dans un trou K de la pièce F³.

Le cylindre C est pourvu de huit chambres placées à des distances égales; ces chambres sont destinées à la réception des cartouches, dépassent la surface cylindrique formant des embouchures coniques à circonférence extérieure; des soutiens sont à angles droits des axes des chambres, comme l’indiquent les figures i et 32, en r³. Une niche conique est formée à l’extrémité du canon B, formant la contre-partie de la partie du cylindre par laquelle elle est remplie quand elle est amenée vers le cylindre.

La niche conique du canon est représentée par r’, fig. 32, en face de r³, et dans la position concentriquement aux chambres c’.

J’ai formé des rainures v’ en forme de V pour recevoir la portion de l’anneau en acier v qui s’avance. du fond de la niche conique r’.

L’anneau en acier v est fixé fermement dans le canon B, comme le représente la figure 3². Le rebord de cet anneau est fait en V, de manière que les rainures v’ puissent s’y adapter.

L’emploi de cet anneau v et des rainures v ‘ donne un meilleur joint que celui qu’on obtiendrait en ayant seulement la pièce coniquer r² sur le cylindre et les niches r, r’ dans le canon.

Le canon B entre ou sort du cylindre C à l’aide de joints, dont les centres sont les boulons sur F².

Les autres joints sont formés par les bras W², qui fonctionnent sur des chevilles b’, et les joints intermédiaires b sont formés de boulons sur les bras W¹ jouant dans des trous des bras W³, formant leviers, et sont assemblés au moyen d’une barre z passant dans des trous pratiqués dans les plaques, près de leurs extrémités inférieures.

La traverse ou barre z joue dans la pièce y formée sur les tiges d. Ces dernières sont carrées, sauf sur une petite distance, à chacune des extrémités, qui est filetée pour recevoir l’écrou au moyen duquel elles sont attachées à la tige k’, fig. 2.

Les autres extrémités de ces tiges jouent dans des ouvertures carrées d’une pièce en fontefattachée audessous de la traversef’ qui est fondue sur les joues F³, de manière à mettre en rapport et à renforcer les joues entre elles.

Les plaques des tiges d qui forment la pièce y descendent à une distance suffisante pour qu’on puisse y pratiquer des trous ronds destinés à recevoir des chevilles qui se trouvent sur les extrémités de la traverse x²; celleci est pourvue au milieu d’une ouverture à travers laquelle passe une des extrémités de la tige n; celte tige porte une tête, à l’autre extrémité, pour maintenir la plaque n’, fig. 33, qui presse contre l’autre extrémité du ressort S qui se trouve dans le tube ou enveloppe S’; l’autre extrémité du ressort presse contre la plaque S, dont les bouts sont tournés à angle droit à sa surface plate pour faciliter son boulonnage sur F³.

Les boulons sont représentés par S³, et l’extrémité de la tige n qui passe à travers la traverse x est vissée à une distance suffisante pour permettre de l’ajuster à la course et à la force voulue du ressort S, ce qui est obtenu en vissant l’écrou x³ plus ou moins, et en augmentant ou en diminuant la garniture I dans le tube ou enveloppe S’.

k’, tête de tige servant par ses extrémités à faire fonctionner les chevilles 30, fig. 2, qui se trouvent sur les leviers 21 et 22; elle porte aussi une pièce d’appui 31, contre laquelle pressent les cames ou les dents de la roue à came W, lorsque cette roue est tournée dans le sens des flèches, fig. 2, afin de pousser dehors la tête de la tige k’, dont le mouvement latéral est empêché par la plaque O fixée sur F, et sur laquelle fonctionne la tête de la bielle. Cette dernière est pourvue d’une niche correspondant à O.

21 et 22 sont des leviers à angle droit ayant leur point d’appui à 31, et les chevilles de leurs bras les plus courts fonctionnent à l’extrémité de la tête de la pièce k’, et leurs bras les plus longs dans l’une des extrémités des tiges 20.

L’autre extrémité des tiges 20 passe à travers des glissoires 1 et 2, dont l’une i porte la brosse, et l’autre le refouloir.

Sur chacun des supports 3 et 4, deux plaques-guides 9 et 10, fig. 1, 1 ‘, 2 et 4, vissées surleurs surfaces supérieures, sont nivelées de manière à former des rainures à queue d’aronde recevant les bases des coureurs 1 et 2 qui y glissent.

Le refouloir 11 est formé d’une tige vissée à tête circulaire à son extrémité, servant à bourrer la cartouche dans la chambre. Il est retenu à sa place sur le coureur 2 par deux écrous, fig. 1 ‘.

La brosse et le refouloir sont placés chacun en face d’une chambre, quand une troisième est en face du canon.

Sur le support 3 est une tige 12, contre la tête de laquelle est boulonné l’appareil 13, et à l’extrémité de ce dernier, vers le cylindre, se trouve la barre 14 ayant à chacune de ses extrémités une plaque carrée; à l’extrémité de l’appareil 13 est vissée la goupille 14, servant de centre pour le mouvement du levier 16; l’autre bout du levier 16 est en forme de fourche, récevant la pointe 17 qui se meut verticalement dans 14 qui la retient à sa place.

La pointe 17 reçoit son mouvement du levier 16, fig. 4. Ce dernier levier est pressé vers le haut par lé ressort 33, dont l’un des bouts est fixé à la pièce 13, et dont l’autre presse sur le dessous du levier 16. Ce dernier est à sa partie supérieure pourvu du ressort 18, et lui est attaché par une tige mince qui fait partie du ressort.

Une goupille 19 presse contre le ressort et le levier quand le refouloir s’avance vers le cylindre C et lorsque le ressort s’abaisse; mais après que le refouloir a passé ce ressort et qu’il se retire, la goupille 19 ne peut entrer au-dessous, mais agit sur le ressort comme sur un plan incliné, et dans son passage elle pousse en bas le levier 18; alors le ressort 33 force le levier 16 à se relever à sa position primitive, et le dégorgeoir 17 est mis en mouvement par le levier 16.

h est le chien dont la tige se termine en billot pourvu d’entailles, dont l’une est horizontale et les autres ont une partie horizontale et inclinée.

La figure 3′ représente ces entailles, et elles se meuvent sur des goupilles qui les traversent et sur les côtés de la plaque g’ coulés avec la pièce circulaire i.

La pièce g est pourvue d’une lèvre qui sert à soulever le marteau au moyen de la barre-glissoire q, dont la tête s’avance sur ladite lèvre; cette dernière est mise en mouvement par les dents de la roue à came W.

La plaque circulaire i et la pièce g’, qui sont d’une seule pièce, sont boulonnées à la partie supérieure de la goupille principale p.

Le ressort T fait agir le chien. L’un des bouts de ce ressort est attaché au haut de la plaque par des oreilles à vis.

Le mouvement de rotation de la roue à came Wet du cylindre C est produit par le levier H, qui est pourvu des cliquets 27 et 28. Celui 27 agit sur la roue IV, et 28 sur le cylindre.

29 est une entaille faite sur la plaque F’ et dans laquelle entre un petit boulon, quand le levier Hagit dans la direction des flèches; et c’est à l’effet d’arrêter le levier H, de manière à permettre que le canon soit déchargé avant que le ressort Sait retiré le canon du cylindre, que les dents verticales de la roue à came sont mises un peu en avant.

Aussitôt que la pièce a fait feu, le bouton se retire et le ressort S, devenant libre en tournant le levier, fait tourner la roue Wun peu en avant; alors le ressort S pousse la pièce k’ vers le centre du cylindre, et, par ce mouvement, retire le canon ainsi que la brosse et le refouloir du cylindre, forçant en même temps le sachet que le refouloir a refoulé dans sa position intérieure d’être dégagé. Tous ces mouvements ont lieu simultanément.

Le levier H se meut alors dans une direction contraire à celle des flèches, et le clapet 28 du levier H, qui est entré dans une entaille sous le cylindre C, force celuici d’amener la première chambre, afin que l’opération soit répétée comme ci-dessus. Pour empêcher le cylindre de trop tourner par suite du mouvement du levier H ou par sa propre force d’impulsion, il y a un arrêt sur l’une des pièces a’, et qui est forcé de monter dans une des entailles des cylindres, et en est ensuite retiré, quand le levier H est mû dans la direction des flèches, la roue à came qui agit alors sur les barres à glissoire 25 et 26.

A est l’écrou servant à élever ou à abaisser la pièce pour ajuster sa portée et sa direction.