France 39199 add
CERTIFICAT D’ADDITION,
En date du 12 janvier 1859.
Je viens annexer à mon brevet primitif un certificat d’addition caractérisé par la nouvelle disposition de la baguette qui se trouve en dessus du canon lorsque le pistolet est chargé, et que l’on ramène, par une rotation partielle, en face des trous du tonnerre, lors du déchargement.
J’ai dû adopter à cet effet une nouvelle disposition dont voici la description:
La figure 8, pl. XXVIII, représente le pistolet tout chargé avec la position normale de la baguette.
La figure 9 indique le canon rabattu et la baguette placée dans la position qu’elle doit occuper lorsqu’on la fait tourner autour du canon d’une certaine quantité, ce que l’on obtient au moyen du mécanisme fig. 10.
Le canon a est relié, ainsi que le tonnerre b, à la culasse b’, comme on l’a décrit au brevet primitif, par une vis c aplanie sur deux faces opposées s’engageant dans une entaille disposée à cet effet, ou par une fermeture à T.
Le canon seul a subi une modification importante, qui constitue le perfectionnement objet de cette addition.
A cet effet, je donne à la partie d du canon qui touche au tonnerre une épaisseur moindre, pour lui permettre de recevoir une bague e à laquelle se trouve relié le fourreau fdans lequel on loge la baguette g.
Lorsque le pistolet est chargé, le fourreau et la baguette se trouvent en dessous du canon, ce qui présente sur les systèmes actuels l’avantage de dégager le canon; sur cette bague e est vissé un ressort h, fig. 10, 10′, portant à une de ses extrémités une saillie i qui vient s’engager, lorsque le pistolet est chargé, dans l’entaille & pratiquée sur le canon.
Lorsqu’au contraire on désire décharger le pistolet, on fait tourner la poignéel d’un quart de cercle et le tonnerre se sépare du canon.
En outre, la rotation de cette poignée l donne la possibilité de faire tourner la bague en dégageant la saillie m de la poignée l de l’encoche n faite sur la bague e, fig. 10′.
On peut seulement alors donner à la bague un léger mouvement rotatif de gauche à droite ou de droite à gauche, et entrainer avec elle le fourreau et la baguette, qui viennent se placer sur le côté du canon, de manière que la baguette tombe juste en face d’un des trous du tonnerre b. L’arc décrit par la bague est limité par une seconde entaille k’, dans laquelle vient se loger la saillie i lorsque la baguette se trouve fixée en face d’un des trous du tonnerre.
Il suffit alors de faire tourner celuici pour présenter chaque trou à la baguette et effectuer ainsi successivement le déchargement complet du pistolet.
En résumé, mon invention est donc caractérisée:
1º Par la nouvelle disposition de la baguette, qui se trouve fixée sous le canon lorsque le pistolet est chargé, et qui vient se placer latéralement lors du déchargement;
2º Par le mécanisme qui permet d’obtenir ce résultat, c’est-à-dire la bague entourant le canon et le ressort venant se loger successivement dans les entailles k, k’ qui limitent sa course;
3º Par la possibilité de ne tourner la bague que lors du rabattement du canon par le dégagement de la saillie m de l’encoche n.
Je revendique, en conséquence, comme annexe à mon brevet primitif chacun des perfectionnements décrits dans ce mémoire.
Il m’est facultatif de modifier les différentes parties du mécanisme dans leurs formes, matières et dimensions, et d’appliquer ce système aux fusils et révolvers de toute espèce.