Patent: Jones

France 122708

BREVET nº 122708, en date du 14 février 1878,

A M. JONES, pour des perfectionnements aux revolvers.

Pl. III.

Cette invention se rapporte d’abord à des perfectionnements au pistolet pour lequel j’ai obtenu un brevet, à la date du 14 septembre 1876 (nº 113077), et ensuite dans certaines modifications de ce pistolet.

Fig. 1 à 6, diverses vues du pistolet avec certains perfectionnements

Ces perfectionnements consistent principalement, d’abord en un arrêt spécial pour fixer le canon-levier dans sa posi tion normale, et ensuite en un tube spécial combiné avec le canon pour constituer une boîte à outils.

Voici en quoi consiste cet arrêt:

A, fig. 1, 4 et 5, fût ou monture muni d’oreilles saillantes a, dans lesquelles est pratiquée une ouverture centrale transversale, comme il est représenté fig. 4.

B, fig. 5, arrêt proprement dit, consistant en une goupille ou cheville cylindrique transversale b, mobile dans les ouver tures des oreilles a, comme il est montré dans le dessin, et le bras de levier b’ peut pivoter au point b², comme on le voit également dans le dessin.

La cheville cylindrique b est munie d’une face inclinée b³, dont le but sera indiqué ci-après.

Un ressort approprié est destiné à ramener le bras du levier b’ à sa position normale, après qu’il a fonctionné.

C, fig. 2, canon à bascule, dont la branche, ou barre c est munie à son arrière d’une saillie annulaire c’ et d’un crochet dépendant, comme il est représenté.

Voici le fonctionnement de ces pièces:

Lorsque le canon est dans sa position normale, qui est celle montrée fig. 1, l’arrêt peut être dégagé en faisant entrer la pièce de pouce x du bras de levier b’, ce qui fait sortir la cheville cylindrique de l’ouverture de la saillie c’ du canon à bascule, et ce dernier, étant dégagé, pourra, par conséquent, s’appliquer contre sa charnière.

Après que le canon aura basculé, pour le ramener à sa position normale, on peut simplement le faire osciller sur son pivot-charnière, l’arrêt agissant automatiquement pour l’assujettir fermement dans sa position.

Ainsi qu’on va le comprendre facilement, cette action automatique est opérée de la manière suivante:

La cheville ou goupille cylindrique b, qui est maintenue dans sa position normale par la pression du ressort du bras de levier b’, comme le montre la figure 5, est retirée de sa position pour replacer la saillie c’ dans sa position entre les oreilles a du fùt A, en vertu du contact de la cheville de crochet c du canon à bascule avec la face inclinée b³ de la cheville.

Mais lorsque la saillie a pris en entier sa place, son ouverture est amenée en ligne avec la cheville cylindrique b, et celle-ci, pouvant agir librement, est forcée d’y pénétrer, en vertu de la réaction du ressort de pression du bras de levier b’.

Voici maintenant en quoi consiste la boite ou tube à outils:

D, fig. 1 et 2, tube de forme et de dimensions convenables, rigidement fixé au fût de canon, ainsi qu’à ce dernier et audessous de celui-ci d’une manière convenable.

d, fig. 1, 2 et 2, bouchon ou couvercle destiné à fermer le bout ouvert du tube et pouvant être assujetti sur ce dernier à l’aide d’un pas de vis ou d’un joint à baïonnette à volonté, de manière à pouvoir être retiré.

d’, fig. 2, enfoncement pratiqué dans le bouchon pour assujettir chaque bout du tournevis d³, ci-après décrit.

Lorsque les parties sont assemblées, comme il est montré fig. 2*, le bouchon sert de poignée pour le tournevis.

d², fig. 2, 6 et 6*, baguette de nettoyage formée de parties indépendantes, de longueur convenable, pour se loger dans le tube. Ces parties sont facilement assemblées en cas de besoin; pour cela, on les visse ensemble, comme on le voit fig. 6.

d³, fig. 2, 2* et 6, tournevis, comme ci-dessus mentionné, dont les deux bouts servent pour des vis de dimensions différentes.

Certains détails de moindre importance de la construction, différant des parties correspondantes décrites dans le brevet ci-dessus, consistent en ceci:

a’, fig. 4, galet de friction, qui peut être disposé sur la cheville a², fig. 3 et 4, du canon de bascule, à l’effet de réduire le frottement qui résulte de son mouvement dans la coulisse du joint de barillet a³.

a’, fig. 3 et 4, cheville d’arrèt démontable, maintenue par ses bouts dans des ouvertures convenables du bras de levier, traversant un enfoncement convenable a du fût, comme on le voit fig. 4, et servant à fixer le canon à bascule au point convenable, ce qui est effectué au moment voulu, comme on le comprend facilement, par le contact de la cheville avec la paroi de l’enfoncement.

En retirant simplement cette cheville, un mouvement ultėrieur du canon à bascule est rendu possible; en vertu de ce mouvement, le barillet peut être retiré de la cheville centrale, si cela paraît nécessaire.

Fig. 7 à 14, plusieurs vues d’une modification qui va être décrite.

Cette modification consiste principalement dans la combinaison d’un certain mécanisme indépendant pour l’extraction des enveloppes de cartouches, avec une certaine autre disposition pour changer la forme ou la position d’une partie de l’enveloppe de la cartouche, à l’effet de l’amener à portée du mécanisme extracteur, et elle consiste, en outre, en certains détails de construction qui seront ci-après décrits, tels qu’ils sont reliés à ceux qui précèdent.

Fig. 7, élévation partiellement en coupe du revolver chargé, une cartouche ayant été déchargée.

Fig. 8, vue semblable, le barillet étant prêt pour l’extraction de la cartouche.

Fig. 9, barillet détaché avec ses cartouches en place.

Fig. 10 et 11, position relative, dans le barillet, des cartouches et de l’appareil extracteur.

Fig. 12, vue partielle du barillet chargé.

Fig. 13 et 14, manchon extracteur et cheville centrale.

Voici la manière générale dont le fonctionnement s’opère:

Les cartouches ayant été d’abord disposées dans le barillet, de manière à être tout à fait indépendantes de l’extracteur, mais tout près de celui-ci, sont ensuite successivement déchargées de la manière ordinaire, par le choc du chien ou percuteur. Par ce choc, une partie de l’enveloppe de la cartouche est également chassée de sa position normale et forcée de passer sur l’extracteur, de sorte que, lorsque les pièces convenables sont mises en fonctionnement, elle puisse ètre extraite de la manière ordinaire.

E, fig. 7 et 8, monture ou fût du revolver.

e, canon qui, en général, peut être construit de la manière ordinaire.

e’, fig. 7 et 14, cheville centrale, faisant saillie sur le fût autant qu’il le faut et maintenue au moyen de vis, comme cela se pratique habituellement; elle est munie d’une tête e², comme il est représenté.

e³, fig. 7 et 13, manchon placé sur la cheville, entre la tête e² et le fùt, et pouvant y tourner librement; son extrémité est munie sur une face d’un rochet e, fig. 13′, et d’un rebord ou épaulement annulaire e⁵, fig. 13, qui y est adjacent, plus d’une rainure annulaire e⁶, comme on le voit dans le dessin.

e⁷, fig. 8 et 13, saillie à proximité de sa partie antérieure, au moyen de laquelle une communication rigide est établie avec le barillet, sans gèner en rien la liberté de son mouvement longitudinal pendant l’accomplissement d’une révolu tion.

e⁸, fig. 8, 11 et 12, barillet de construction ordinaire ou de toute autre construction appropriée, mais muni d’une rainure longitudinale e⁹, fig. 8 et 9, et d’une rainure annulaire e¹⁰, par son bout postérieur.

e¹¹, fig. 8, chien ou percuteur, qui généralement est construit et actionné de la manière ordinaire, mais muni d’une aiguille de percussion e, et disposé de manière à frapper dans la rainure, lorsqu’elle est dégagée par la détente, derrière l’épaulement du manchon extracteur.

e¹³, fig. 8, enveloppe de la cartouche décrite plus au long ci-après, et qui peut être construite de la manière ordinaire, tout en étant construite de préférence de la manière ci-après.

Lorsque les diverses pièces se trouvent dans leur position, les cartouches e¹³, fig. 10, et le mécanisme extracteures sont maintenus indépendants dans le barillet, les premières n’étant pas en contact avec ce dernier ou n’étant pas dans la ligne de son action, parce que le rebord annulaire e⁵ de ce dernier occupe un espace central entièrement compris dans le centre, dans lequel sont logés les cartouches, comme on le voit dans le dessin.

Toutefois la cartouche supérieure x, fig. 10, est en contact avec le rebord e⁵ du mécanisme extracteur; elle est représentée comme ayant été extraite.

Cette opération sera facilement comprise.

Le revolver, après avoir été chargé convenablement, peut être tiré de la manière ordinaire.

Par la descente du percuteur, les cartouches sont tirées, mais, en outre, une partie du rebord est amenée dans une position telle qu’elle s’étende derrière l’épaulement ou rebord e de l’extracteur, jusque dans la cartouche x, fig. 10, ainsi que dans toutes les cartouches, fig. 11.

Par suite de ce changement de forme oude position, lorsque le barillet est passé en avant, l’enveloppe ne peut pas se mouvoir en même temps, vu qu’elle est maintenue par le contact de sa partie saillante avec l’épaulement fixe de l’extracteur; par conséquent, l’enveloppe peut être retirée en enlevant simplement le barillet, comme cela se pratique d’habitude.

Je ferai remarquer que l’enveloppe frappée par le percuteur sera seule amenée en contact avec l’extracteur, et que par suite, les enveloppes chargées ne seront jamais dérangées dans aucune circonstance.

Certains genres d’enveloppes, qui peuvent être employées en combinaison avec l’appareil extracteur, sont représentées fig. 15 à 17 et vont être décrites.

F, fig. 15, cartouche qui, en général, peut être construite d’une manière convenable quelconque, mais qui est préférablement munie du rebord annulaire usuel f et d’un rebord annulaire supplémentaire f’, faisant saillie en arrière, ainsi qu’on le voit dans le dessin.

f², renflement ou saillie, au moyen duquel la cartouche s’étend en arrière pour obtenir ainsi un appui convenable.

Si on le désire, le rebord auxiliaire de la cartouche peut être également polygonal, comme le montrent les figures 16 et 17, pour qu’elle présente une surface droite, au lieu d’une surface courbe, à l’action du percuteur.

La cartouche peut être faite à percussion centrale ou bien latérale, suivant qu’on le préfère; si toutefois une cartouche à percussion centrale est employée, une saillie, destinée à la faire partir, doit être ajoutée au percuteur.

Au moyen de la construction qui vient d’être décrite en combinaison avec le mécanisme ci-dessus décrit, la cartouche est prête à servir, le rebord auxiliaire, une fois en place, fournissant du métal prêt à subir l’action de la tête du percuteur et à être abaissé dans l’enfoncement de l’extracteur.

Fig. 18 à 21, vues d’une autre modification que voici:

Cette modification consiste principalement d’abord dans la combinaison, avec une plaque d’extracteur convenablement placée, d’un barillet et d’un canon basculant, d’une disposition de crémaillère intermédiaire servant à relier le canon au barillet et communiquant le mouvement du premier à ce dernier, sans aucune perte de mouvement; elle consiste, de plus, dans certains détails de construction qui, combinés avec les dispositions ci-dessus, vont ètre maintenant décrits.

Fig. 18, élévation partiellement en coupe, le barillet étant retiré pour faire sortir une enveloppe de cartouche, la position de la cartouche chargée étant représentée par le pointillé.

Fig. 19, vue semblable, le barillet étant représenté chargé et prêt à faire feu,

Fig. 20, vue montrant la position de l’organe à crémaillère par rapport à la charnière du canon.

Fig. 21, vue montrant la position de la barre à crémaillère et à segments au moment d’être lancé en avant par son ressort, pour agir sur le manchon du barillet.

G, fig. 18 et 19, monture ou fût du revolver en général, construit d’une manière convenable quelconque et d’une dimension appropriée, mais muni en dessous d’une barre g, à laquelle le barillet est fixé à charnière, comme on le voit dans le dessin, et en dessus d’une douille de fermeture g’ d’une construction convenable.

H, cheville centrale, rigidement assujettie par son extrémité postérieure au fùt G, muni à sa partie postérieure d’un enfon cement h, fig. 18, servant à recevoir et à maintenir la plaque d’extracteur h’, y tournant librement, comme le fait voir la figure.

h², bout antérieur de la cheville, dont le diamètre est moindre que celui de sa partie postérieure, pour la raison qui sera expliquée tout à l’heure.

I, barillet généralement construit de la manière ordinaire ou de toute manière convenable quelconque, mais muni absolument d’un enfoncement central i, comme fig. 18, pour rece voir la partie principale de la cheville centrale et d’un manchon en saillie i pour recevoir le bout antérieur h² de la cheville. celle-ci étant munie sur sa surface extérieure d’une série de collets, de dents annulaires ou de rebords, comme il est montré dans le dessin.

J, barillet d’une construction appropriée, fixé à charnière d’une manière convenable quelconque au fût G, et ayant la barre de fermeture j et l’enfoncementj’, tels qu’ils sont montrés dans le dessin.

K, barre ou support à segments et à crémaillère pivotant dans l’enfoncement j’ au moyen de la cheville k, comme on le voit dans le dessin.

Cette barre à crémaillère est munie de dents k’, disposées de manière à engrener avec les dents annulaires du manchon, comme il est montré dans le dessin.

k³, cheville à l’aide de laquelle la barre à crémaillère K est assujettie et maintenue en place.

k³, ressort au moyen duquel la barre à crémaillère, lorsque sa cheville k² est retirée et que les diverses parties sont degagées les unes des autres, est lancée en arrière, comme on le voit fig. 21, prète à agir sur le manchon, lorsque les parties dégagées sont de nouveau réunies.

Mon extracteur fonctionne de la manière suivante:

Après que le revolver aura été tiré, les enveloppes de cartouches pourront être déchargées en dégageant simplement l’arrêt et en abattant le canon.

Par le mouvement de ces derniers, la barre à crémaillère actionne le barillet en le retirant de la plaque d’extracteur, qui se trouve dans sa position relative, et de là, les enveloppes qu’il tient, se trouvant ainsi dégagées, tombent dehors.

Ainsi qu’on le voit fig. 18, le barillet a un mouvement lon gitudinal dépassant un peu la longueur des enveloppes de cartouche, et pour endécharger ces dernières, on n’a qu’à abattre le canon.

Ce mouvement du barillet, d’un autre côté, ne se produi! pas sur toute la longueur de l’enveloppe chargée, comme on le voit dans la même figure, et il s’ensuit que, pendant que les enveloppes déchargées peuvent être extraites à tout moment voulu d’une manière assurée, les enveloppes chargées ne peuvent point être extraites.

Je ferai remarquer encore que, comme il est montré fig. 20, la barre à crémaillère est le segment d’un cercle x’ frappé par la pointe de percussion x² comme centre, et que la ligne inférieure x³ du manchon de barillet coupe ce cercle à son point de plus grande élévation, d’où il suit que, lorsque le barillet est abattu sur sa jointure, les dents de la crémaillère, qui y sont attachées rigidement par des chevilles, se meuvent dans l’arc d’un cercle coïncidant au point de contact avec la ligne horizontale du mouvement du manchon, d’où elles agissent successivement sur les dents correspondantes du manchon, en imprimant à celui-ci un mouvement dans une ligne uniformément droite, sans effort ni mouvement perdu.

A l’aide des dents ou rebords annulaires du manchon, le barillel peut tourner librement.

Les avantages de cette construction sont, entre autres, ceux-ci:

Le barillet est actionné pourl’extraction des cartouches, sans mouvement perdu, par le canon servant de levier, de sorte que des cartouches fortement serrées sont extraites aussi facilement que rapidement. Les pièces employées sont peu nombreuses et simples de construction, de manière que la dépense de fabrication, ou prix de revient, est peu considérable, et elles ne sont guère sujettes à se détraquer.

Fig. 22 à 28, vues d’une autre modification consistant principalement:

1º Dans la combinaison d’un canon à bascule, au moyen duquel le barillet est actionné, les pièces étant directement reliées ensemble sans pièces intermédiaires indépendantes;

2º Dans la combinaison, avec le canon à bascule, d’un arrêt mobile destiné à arrêter le canon à la fin de son mouvement normal, pour décharger les cartouches, et de plus, en étant convenablement actionné, de permettre un mouvement ultérieur, à l’effet de permettre le retrait du barillet de la cheville centrale;

3º Dans la combinaison, avec le canon à bascule, d’un arrêt d’une construction spéciale.

Cette modification consiste, en outre, en certains détails de construction qui, en combinaison avec ce qui précède, seront décrits ci-après.

Fig. 22, élévation de côté d’un revolver auquel mes perfectionnements sont appliqués, le canon se trouvant dans sa position fermée.

Fig. 23, vue semblable, le canon étant ouvert.

Fig. 24, vue semblable, le canon étant amené au delà de sa position normale pour permettre le retrait du barillet.

Fig. 25 à 28, détails.

Les principales pièces du revolver peuvent être construites d’une manière analogue aux pièces correspondantes ci-dessus décrites.

Les nouvelles pièces de cette modification seront, pour plus de clarté, décrites séparément:

1º Le canon à bascule et le barillet;

2º Le canon à bascule et l’arrêt mobile;

3º Le canon à bascule et l’arrêt.

1º Canon à bascule et barillet. L, fig. 22, canon à bascule muni de la pièce 1, saillante dans le sens de la descente et fixée à charnière à la branche ou barre inférieure l’, au moyen de la cheville-pivot l², comme on le voit dans le dessin.

P, fig. 23 et 24, enfoncement pratiqué dans le bout postérieur du support

l*, fig. 22 et 27, pieds ou chevilles faisant saillie sur la paroi ou côté, comme il est représenté dans le dessin.

Ces pieds ou pivots peuvent être en une pièce avec le fût du canon, ou consister en des vis insérées du dehors comme il est montré dans le dessin.

Cette dernière construction est préférable, parce que les vis, avant d’être insérées, peuvent être coulées en coquilles pour les rendre plus durables et plus solides; toutefois, une fois en place, elles peuvent former une partie solide du canon.

M, fig. 23 et 24, cheville centrale assujettie par son bout supérieur au châssis.

N, barillet construit en général d’une manière convenable quelconque, mais nécessairement muni, sur le devant, d’un manchon creux en saillien, ayant une seule rainure ou enfon cement annulaire n’, comme le montre le dessin.

Le barillet et le canon à bascule sont représentés, fig. 32, réunis ensemble d’une manière convenable.

La communication des pièces entre elles est effectuée par les pivots ou pieds l* du canon et le manchon n du barillet, le premier reposant dans la rainure annulaire de ce dernier, comme on le voit dans le dessin.

Avec cette construction, les pièces sont reliées entre elles de telle manière que le barillet est forcé de se mouvoir dans un sens longitudinal avec le canon, lorsque ce dernier bascule, mais qu’il puisse librement tourner avec la cheville centrale, sans aucunement être gêné.

De plus, la communication est telle que le jeu nécessaire pour le fonctionnement simultané de deux pièces sur des lignes différentes est obtenu d’une manière très simple, et les pivots ou pieds l⁴, montant et descendant au fur et à mesure que le canon se meut dans la rainure annulaire du barillet, se mouvant horizontalement pour décrire l’arc de cercle frappé par une cheville-pivot l² comme centre.

Voici les avantages de cette construction spéciale:

Le canon et le barillet sont directement fixés ensemble, sans qu’il soit nécessaire d’employer des pièces intermédiaires auxiliaires, ce qui permet la réduction du nombre de pièces et la simplification de l’arme, en mêmetemps que celle-ci est considérablement perfectionnée.

2º Canon à bascule et arrêt mobile, l⁵, fig. 23 et 24, arrêt en saillie pratiqué sur la pièce / du canon.

O, arrêt mobile consistant en une plaque transversale o, fig. 22 et 23, qui s’étend au delà de la partie solide de la tige inférieure l’, et en partie par-dessus la charnière montrée dans le dessin, un bras de levier longitudinal o’ étant logé dans un enfoncement convenable de la tige assujettie et maintenue au moyen d’une cheville-pivot o², comme il est montré dans le dessin.

O³, partie saillante du ressort de barillet, cylindre à l’aide duquel la plaque d’arrèt est également maintenue en place, comme on le voit fig. 22 et 23.

Voici en substance le fonctionnement:

Lorsque le bras de levier o’ de l’arrêt O n’est pas actionné, et que la plaque o reste, par conséquent, en place, le canon à bascule sera arrêté à la fin de son mouvement, pour décharger les enveloppes de cartouches par le contact de sa saillie b* avec la plaque o, comme il est montré fig. 23.

Quand les pièces sont dans cette position, le barillet est solidement maintenu sur la cheville centrale, sans pouvoir bouger.

Si cependant le bras du levier o’ est convenablement actionné, comme le fait voir la figure 24, la plaque o sera amenée au dehors, au delà de la ligne de mouvement de la saillie d’arrèt l³ du canon, et, en conséquence, ce dernier, en étant relevé, ne viendra pas en contact avec la mème à la fin de son mouvement, pour pouvoir décharger les enveloppes de car touches.

La plaque d’arrêt est ainsi rendue immobile pour le moment, et, par suite, le mouvement de relevage peut être continué jusqu’à ce que les pièces / sortent de la rainure annulaire du barillet et le dégagent, de sorte qu’il puisse être retiré de la cheville centrale.

Le barillet est promptement replacé, lorsque cela est nécessaire, en le faisant glisser sur la cheville centrale, en faisant mouvoir le canon de manière à faire entrer ses chevilles dans la rainure du manchon n.

On se rendra facilement compte des avantages de cette construction. Le barillet est tout à fait garanti de tout déplacement accidentel, tout en étant plus facilement retiré, quand cela est nécessaire.

3º Canon à bascule et arrêt.-p, p’, fig. 23 et 25, oreilles faisant saillie, dans le sens ascendant, sur les plaques latérales du fût, dont chacune est munie d’une rainure p², p³, comme il est montré dans le dessin.

P, arrêt consistant en une tige transversale p’, munie à un bout d’une ouverture à pivot p⁵, et à l’autre d’une pièce de pouce angulaire p⁶, comme on le voit dans le dessin.

Cet arrêt est montré en position fig. 25.

L’un de ses bouts pivote dans la coulisse p², tandis que l’autre bout pénètre dans la coulisse prolongée p³, comme on le voit dans le dessin.

La pièce de pouce est recourbée sur son côté intérieur pour correspondre à la courbure de l’enfoncement p⁷, dans lequel elle se meut.

p⁸, ressort d’une construction convenable, au moyen duquel l’arrêt, après avoir fonctionné, est ramené à sa position.

Q, fig. 23 et 26, saillie du bout intérieur du canon, s’étendant en arrière dans une direction horizontale, et pourvue de l’enfoncement horizontal q, destiné à recevoir la tige transver sale de l’arrêt, comme il est représenté dans le dessin.

R, saillie s’étendant dans le sens descendant, sous un certain angle, de manière à former un plan incliné r terminé en haut en un enfoncement q, comme on le voit dans le dessin.

r’, ouverture allant de l’avant à l’arrière à travers la partie E, recevant la tête du percuteur, lorsque celui-ci est prêt à faire partir la cartouche, commele montre le pointillé, fig. 22.

Le fonctionnement consiste en ceci:

Lorsque le canon à bascule, après avoir été déplacé pour décharger les cartouches, ou pour toute autre cause quelconque, est de nouveau déplacé pour le ramener à sa position normale d’arrêt, la face inclinée de sa saillie R viendra en contact avec l’arrêt à pivot p⁴, comme il est montré dans le dessin par le pointillé de la figure 23, et le fera tourner sur son pivot en dehors de la ligne de mouvement de la saillie, de sorte qu’une latitude convenable est laissée pour son pas sage.

Lorsque toutefois le point convenable est atteint, l’enfoncement horizontal q se trouvera en face de l’arrêt p⁴, et ce dernier, ayant été dégagé par le passage, au delà de lui, de la saillie R, y pénétrera en vertu de la réaction du ressort p⁸, et assujettira ainsi solidement le canon.

L’ouverturer’ dans la saillie R est disposée, par rapport à la tête du percuteur, de manière que cette dernière, une fois prête à faire partir la cartouche, porte contre son bord infé-i rieur, comme il est montré par le pointillé de la figure 22.

Avec cette construction et cette disposition, la cartouche ne peut partir avant que la saillie R, et par suite le canon qui y est fixé, se trouve dans sa position normale d’arrêt.

Mais si le canon est presque fermé, il sera amené en posi-! tion d’arrêt par la descente du percuteur, avant que l’explosion ait lieu, la face inclinée de ce dernier agissant sur la saillie Qpour la faire descendre dans sa position.

Voici les avantages de cette modification:

L’arrêt est d’une construction extrêmement simple et facile à manier, tout en étant d’une grande force; il s’étend tout à fait le long de la saillie du canon et il est fermement maintenu en place par chaque bout.

Les cartouches ne peuvent être déchargées par le percuteur que lorsque le canon est dans sa position d’arrêt.